24.10 – 26.10.2025
Paris, France

Anele Pama & Abongile Sidzumo

 
Pour la seconde fois, Loo and Lou participe la foire d'art africain AKAA pour son édition anniversaire 2025 ! Les travaux présentés sont ceux de deux jeunes artistes sud-africains, Anele Pama et Abongile Sidzumo.

ANELE PAMA

Anele Pama est un artiste plasticien dont le travail est profondément influencé par son éducation et par ses expériences personnelles. Grandissant dans un township à Gugulethu Kanana (Afrique du Sud), les œuvres de Pama puisent leur inspiration dans la résilience et la solidarité de sa communauté. Utilisant aussi bien l’huile que l’acrylique, l’artiste raconte dans ses peintures les récits de survie, d’unité et d’espoir qui définissent la vie de tant de sud-africains noirs vivant dans des townships. Il vit et travaille à Cape Town.

Le travail de Pama reflète les réalités quotidiennes de la vie dans un ghetto, où les personnes doivent souvent affronter des conditions difficiles tout en continuant de s’entraider. Par son travail, l’artiste cherche à souligner ces aspects positifs de la vie dans les townships en se concentrant sur la force, la persevérance et l’amour qui persistent malgré les défis, plutôt que de renforcer les stéréotypes négatifs de violences et de toxicomanie qui leur sont généralement associés. Le travail de Anele Pama célèbre l’esprit de communauté et les sacrifices de ces individus qui chacun travaillent sans relâche pour offrir un meilleur avenir à leurs enfants. La célébration des grands-parents isolés est l’une des principales thématiques de son œuvre, et en particulier les grand-mères qui vendent chaque jour de la viande dans la rue dans le but d’envoyer leurs enfants à l’école et ainsi leur fournir les possibilités d’une vie meilleure. Par ses portraits vifs et émouvants, Pama honore leur dévouement et leur force, en donnant un visage à leurs histoires qui sont autant de chapitres essentiels d’une narration plus globale sur la survie et l’émancipation de cette communité.

L’art de Anele Pama sert de testament puissant quant à la résilience et à la beauté existant au cœur des townships, en mettant en valeur les récits jamais racontés d’amour, de survie et d’espoir, des récits qui passent le plus souvent inapercus.

ABONGILE SIDZUMO

Abongile Sidzumo (né en 1996) vit et travaille à Cape Town d’où il est originaire. En 2019, il obtient son diplôme des Beaux-Arts de la Michaelis School of Fine Arts. Sidzumo reçoit alors le Blessing Ngobeni Art Prize, ce qui lui vaut une première exposition personnelle appelée “Dancing in the Dust”, à la Everard Read Gallery à Johannesburg un an plus tard. La même année, il est finaliste pour le Cassier Welz Awards, manifestation acceuillie chez les Bag factory Artists’s Studios en collaboration avec Strauss & Co.

En 2021, Sidzumo reçoit le prix du Gerald Sekoto Award in the Absa L’Atelier Awards. Ce prix lui permet d’effectuer une résidence de trois mois à la Cité Internationale des Arts de Paris. En 2023, il tient une seconde exposition personnelle à la Absa Gallery à Johannesburg, exposition qui voyage également à Gqeberha, Bloemfontein et Pretoria. Il entre en résidence cette même année à KNKK en Afrique du Sud.

Sidzumo travaille à partir de chutes de cuir et de matières réutilisées pour créer des pièces qui reflètent et interrogent à la fois notre humanité, la façon dont les êtres co-existent et notre relation à la nature. Ses sources d’inspiration sont des souvenirs qu’il revisite en les reliant à des lieux dans lesquels il a vécu, mais également la vie quotidienne des communautés marginalisées.

Le cuir est souvent associé au luxe, à la richesse et au pouvoir. En le cousant et en le tissant, Sidzumo interroge notre capacité à redéfinir cette matière. Pour lui, coudre renvoie à la notion de guérison, celle des traumatismes qui ont été infligés aux communautés noires durant l’apartheid. Aujourd’hui dans une Afrique du Sud post-apartheid, sa pratique continue d’interroger durablement la guérison de ces communautés.