Cedric Le Corf
    Stein Studie 13 (2023)
    Pastel à l'huile sur papier
    39 x 29 cm
    800 €

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    LES OEUVRES LIÉES
    A PROPOS DE L'ARTISTE

    Image: Despatin & Gobell

    CEDRIC LE CORF

    Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan.
    Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient. Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016-2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019.

    Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail.

    Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.

    Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.

    Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie,
    en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.

    Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017.

    Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, en Espagne et en Belgique.

    Collection privée (dépôt collection Lambert)