Le titre de l’exposition – L’éternité et un jour – reprend le titre du film de Theo Angelopoulos, primé à Cannes en 1998. En associant deux rapports au temps, le titre de l’exposition exprime toute la complexité du rapport que nous entretenons avec la figure de la Vanité : la permanence et la finitude.
Cette détermination à saisir et à rendre visible le travail du temps oriente le travail du photographe et devait le conduire un jour à se mesurer explicitement avec les Vanités. Que les rituels soient chrétiens ou animistes, on retrouve le crâne, réalité autant que motif de l’universel memento mori (souviens- toi que tu vas mourir). C’est à l’occasion d’une résidence d’artiste durant l’été 2017 au monastère de Saorge (résidence gérée par le Centre des monuments nationaux), que Jean-Christophe Ballot a développé un travail sur le thème des Vanités. L’artiste emportait avec lui deux crânes en résine conçus pour les étudiants en médecine. Il a délicatement patiné la surface blanche du premier et peint le second en or.
Pour ce travail, Jean-Christophe Ballot a réalisé les prises de vues avec un appareil numérique. Au gré des sujets, il développe ses fichiers en noir et blanc ou en couleur, réalise des épreuves dans des formats allant du 40×60cm au 100x150cm et sur des supports aussi variés que les tirages noir et blanc barytés, les impressions lambda ou pigmentaires. Il attache une grande importance au choix du papier, de ses qualités de restitution et du sujet de l’image.
Au-delà du mode opératoire, chaque image nous propose une réflexion poétique, philosophique ou spirituelle. Par ses œuvres, Jean-Christophe Ballot nous invite à la méditation.