24.02 – 27.02.2023
Madrid, Espagne

Tana Borissova, Andrew Ntshabele, Joël Person, Johan Van Mullem

Nous avons le plaisir de vous annoncer notre participation à l'édition 2023 de la foire d'art contemporain JUSTMAD à Madrid.

TANA BORISSOVA

Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris.

Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière - la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre. À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier.

Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus. Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.

En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. En février 2020, son exposition Éclats de nuit a montré ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.

ANDREW NTSHABELE

Andrew Ntshabele élabore rapidement une technique très personnelle, mêlant collage et acrylique sur des grands formats. Sur ses fonds couverts de journaux, des figures monumentales se déploient.

Andrew Ntshabele peint avant tout ce qu’il observe. Ses personnages sont comme cueillis directement dans les rues, pour être déposés sur sa toile. Son travail s’inscrit dans une large réflexion sur les changements physiques, socio- économiques et politiques négatifs de la ville postapartheid de Johannesburg, résultats de son urbanisation rapide. Par ses fonds de journaux, il dépeint la pression et les contraintes qui en résultent pour les citoyens qui vivent et travaillent dans la ville quotidiennement, entourés de pollution et d’ordures. Les rencontres avec ces personnalités l'incitent à enquêter sur ces difficultés sociales et à chercher à comprendre les causes profondes de la dégradation actuelle des centres-villes.

Après la pandémie de Covid-19, il a eu le sentiment que les gens ressentaient le besoin de se (re)confrontrer à l'art et de (re)trouver la joie en ces temps difficiles. De ses nouvelles productions artistiques, ressortent un sentiment plus joyeux. Pour cette nouvelle série, il a exploré le travail à grande et moyenne échelle, en reprennant comme matériel des journaux contemporains liés à des articles sur le Covid-19.

Né en 1986 dans une petite ville d’Afrique du Sud, il étudie à l’Université d’Art de Johannesburg et obtient en 2013 son diplôme avec une spécialisation en peinture. Depuis, il vit et travaille à Johannesburg.

 

« Je crois et je sais que l’ancien monde tel que nous le connaissons appartient au passé... nous entrons dans une ère numérique et maintenant plus que jamais, il est important de préserver l’histoire et de la documenter. Je suis fasciné et excité de le faire par le biais de mon art. »

- Andrew Ntshabele

JOËL PERSON

« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »

— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9

L’artiste compte plusieurs expositions personnelles et collectives en France et en Chine et nombre d’institutions se sont intéressées à son univers. Toutes les résidences auxquelles il a participé à travers le monde témoignent de sa trajectoire internationale (Chine, à plusieurs reprises, Bosnie Herzégovine, Irlande, Slovénie…). Son œuvre est répartie dans beaucoup de collections privées et présente dans plusieurs d’importance ; la collection Hermès notamment qui expose ses dessins et peintures dans ses boutiques dans le monde (Paris, Milan, Istanbul, Tokyo, Shanghai, Dubaï et Las Vegas...).

Joël Person a enseigné également le dessin à Prép’Art et l’Atelier Hourdé. Le dessin Confinement a été acquis par le Musée Jenisch de la ville de Vevey en Suisse.

Sortie de sa première monographie aux Cahiers Dessinés en septembre : Et il n'est plus de place alors pour la peur.

JOHAN VAN MULLEM

Johan Van Mullem est né au Congo en 1959 de parents belges. Il grandit en se déplaçant à travers le monde grâce aux diverses affectations diplomatiques de ses parents, dont un séjour de sept ans en Tunisie. L'artiste a toujours été autodidacte. Il a commencé à dessiner à l'âge de cinq ans et n'a jamais cessé, suivant les traces de son père et de son grand-père. Ses racines familiales se trouvent dans la ville de Bruge, puis à Bruxelles où il a poursuivi ses études d'architecture. Plus tard, Johan a commencé à explorer la gravure et la peinture. Aujourd'hui, il peint à l'encre de gravure et est considéré comme l'un des seuls artistes à utiliser ce support pour créer des tableaux.

Depuis sa jeunesse, Van Mullem a persisté dans sa recherche des visages ridés, cherchant la beauté qu'il reconnaissait dans l'expérience qui est "gravée" sur les visages et dans les mains. Depuis lors, le visage reste le sujet majeur de son œuvre. Les sujets apparaissent rajeunis, disparaissant ou émergeant dans un halo de lumière dans un sfumato à l'ancienne, offrant une évasion dans un monde d'émotions. Son œuvre est une invitation à l'introspection et à un voyage dans une charge émotionnelle omniprésente dont on ne peut se séparer avec indifférence, effet de la profondeur déconcertante de ses tableaux.

La superposition et l'effacement de nombreuses couches lisses d'encres diluées accentuent encore le sentiment de voir sur la toile une présence indescriptible. Van Mullem a maîtrisé cette technique spécifique et unique par auto-apprentissage, exécutant ses pièces à l'encre de Chine dans le prolongement de son expérience de graveur, ce qui confère à ses œuvres un caractère supplémentaire et singulier.

Artiste aux multiples facettes, designer, poète, musicien, peintre et sculpteur, Van Mullem s'efforce de créer une œuvre diversifiée mais absolument cohérente qui jette des ponts pour relier et éveiller nos sens. Bien que ses œuvres soient contemporaines, elles peuvent suggérer des références à des chefs-d'œuvre historiques.

Ses tableaux font partie d'importantes collections privées et de musées dans toute l'Europe. Il a organisé des expositions personnelles dans des galeries d'art situées à Londres, Paris, New York et Bruxelles. Ses œuvres ont été exposées dans divers musées européens.