ANDREW NTSHABELE

Andrew Ntshabele élabore rapidement une technique très personnelle, mêlant collage et acrylique sur des grands formats. Sur ses fonds couverts de journaux, des figures monumentales se déploient.

Andrew Ntshabele peint avant tout ce qu’il observe. Ses personnages sont comme cueillis directement dans les rues, pour être déposés sur sa toile. Son travail s’inscrit dans une large réflexion sur les changements physiques, socio- économiques et politiques négatifs de la ville postapartheid de Johannesburg, résultats de son urbanisation rapide. Par ses fonds de journaux, il dépeint la pression et les contraintes qui en résultent pour les citoyens qui vivent et travaillent dans la ville quotidiennement, entourés de pollution et d’ordures. Les rencontres avec ces personnalités l'incitent à enquêter sur ces difficultés sociales et à chercher à comprendre les causes profondes de la dégradation actuelle des centres-villes.

Après la pandémie de Covid-19, il a eu le sentiment que les gens ressentaient le besoin de se (re)confrontrer à l'art et de (re)trouver la joie en ces temps difficiles. De ses nouvelles productions artistiques, ressortent un sentiment plus joyeux. Pour cette nouvelle série, il a exploré le travail à grande et moyenne échelle, en reprennant comme matériel des journaux contemporains liés à des articles sur le Covid-19.

Né en 1986 dans une petite ville d’Afrique du Sud, il étudie à l’Université d’Art de Johannesburg et obtient en 2013 son diplôme avec une spécialisation en peinture. Depuis, il vit et travaille à Johannesburg.

 

« Je crois et je sais que l’ancien monde tel que nous le connaissons appartient au passé... nous entrons dans une ère numérique et maintenant plus que jamais, il est important de préserver l’histoire et de la documenter. Je suis fasciné et excité de le faire par le biais de mon art. »

- Andrew Ntshabele