La gravité au sens propre, est une des quatre forces fondamentales de l’univers.
Celle qui attire les corps massifs entre eux, celle qui nous modèle, nous structure et nous fait tourner autour des astres du cosmos. Mais non loin de l’inexorable chute des corps et des lois de la physique, Lydie Arickx s’intéresse également aux sentiments, ceux qui oscillent entre gravité et insouciante apesanteur.
La peinture devient l’incarnation d’une énergie qu’elle nous restitue par le regard. Mais là où avec Arickx, la peinture est faite de chair et d’os, la sculpture elle, est beaucoup plus mystique, comme désintégrée du monde par la main même de celle qui l’a créée. La terre devient béton, le béton devient bronze, le bronze devient cristal, le cristal devient esprit.
La gravité devient donc un passage, une voie céleste de la terre à l’apesanteur en passant par tous les états d’une création cataclysmique qui explose et implose au rythme d’une pulsation incantatoire. L’initiale pesanteur devient légèreté et la gravité laisse place à la joie ; celle-là même qui envahit l’artiste parachevant son oeuvre, ou arrachant la toile qui ne voulait pas être peinte.
Exposition du 13.09.17 au 20.01.18