Kayip est né et vit à Séoul. Après des études d’urbanisme, il se tourne vers la musique. Compositeur et producteur indépendant, il prend vite conscience des limites qu’impose l’industrie commerciale au processus de création et décide d’étudier la musique classique contemporaine en Angleterre. De 2003 à 2007, il se forme au Birmingham Conservatoire puis au Royal College of Music et se distingue avec deux albums, « Kayip », en 2005, puis « Slow Moves », en 2007. Les composantes qui font la singularité de son univers électro expérimental sont là : ses rythmes hypnotiques et mélodies introspectives explorent les labyrinthes de la semi-conscience à travers de vastes paysages.
La reconnaissance du musicien est rapide. En 2007, le prix de l’Université de musique d’Aberdeen lui vaut de créer pour l’orchestre symphonique irlandais une pièce diffusée par la BBC. De retour à Séoul, il multiplie les collaborations. En 2009, à l’occasion du 40e anniversaire de la mission Apollo 11, il est choisi par Brian Eno pour concevoir un nouvel arrangement en live de son album Apollo (1983), au Musée des Sciences de Londres : le talent de Kayip est largement salué et le concert retenu comme la meilleure performance du Festival de Brighton 2010. Le jeune compositeur est aujourd’hui l’une des figures les plus en vue de la scène électro coréenne.
Depuis 2012, Kayip interroge les liens entre son et image à travers l’installation. Il a ainsi présenté plusieurs réalisations à Séoul, notamment à l’occasion d’expositions collectives au Kumbo Museum, à l’Ansan Danwon Art Museum, à la Culture Station Seoul 284, et dans le cadre du Royal Court Festival au Palais de Changgyeonggung.
WooJun Lee trouve son nom d’artiste dans la presse turque lors du séisme d’Izmit en 1999 : sous le titre Kayip, qui signifie « perdu », un article relate l’odyssée d’un père à la recherche de sa fille.