JOËL PERSON, « LES PASSIONS », POLLEN, SEPTEMBRE 2024
TANA BORISSOVA, « CŒUR DU TEMPS », TRANSFUGE, JUIN 2024
SERGE REZVANI, « REZVANI, PEINTURES », QUOTIDIEN DE L’ART, 25 AVRIL 2024
JOËL PERSON, « LES BRUITS DU MONDE », CONNAISSANCE DES ARTS, OCTOBRE 2023
JOHAN VAN MULLEM, « FOR LOVE’S S(N)AKE », ARTS LIBRE, MAI 2023
ARGHAËL, « UNDER MY SKIN », TRANSFUGE MAGAZINE, MARS 2023
TANC, « FRAGMENTS », URBAN ART, FÉVRIER 2023
TANC, « FRAGMENTS », TÉLÉRAMA SORTIR, FÉVRIER 2023
TANC, « FRAGMENTS », TRANSFUGE, FÉVRIER 2023
TANC, « FRAGMENTS », L’OFFICIEL DES SPECTACLES, JANVIER 2023
TANC, « FRAGMENTS », PARIS TONKAR, JANVIER 2023
TANC, « FRAGMENTS », TOUTE LA CULTURE, JANVIER 2023
TANC, « FRAGMENTS », ART HEBDO MÉDIAS, JANVIER 2023
Johan-Van-Mullem-Sans-titre-10-2021-Encre-sur-canvas-100x70cm
Johan Van Mullem
Sans titre 10 (2020)
Encre sur toile
100 x 70 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
Johan-Van-Mullem-P20065-2021-Encre-sur-canvas-100x70cm
Johan Van Mullem
P20065 (2020)
Encre sur toile
100 x 70 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
ohan-van-mullem-p18010-2018-encre-sur-canvas-160x30cm.jpg
Johan Van Mullem
P20064 (2020)
Encre sur toile
100 x 70 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
ohan-van-mullem-p18010-2018-encre-sur-canvas-160x30cm.jpg
Johan Van Mullem
P18010 (2018)
Encre sur toile
160 x 130 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
Serge Rezvani
Autoportraits (2022-2023) - Série de 12 autoportraits
Stylo à bille et encre de Chine
53 x 43 cm
1500 €
johan-van-mullem-p17033-2021-encre-sur-canvas-160x40cm
Johan Van Mullem
P17033 (2017)
Encre sur toile
160 x 140 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
Johan-Van-Mullem-P18003-2021-Encre-sur-canvas-170x120cm
Johan Van Mullem
P18003 (2018)
Encre sur canvas
170 x 120 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
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Olivier de Sagazan
Sans titre 5 (2022)
Acrylique, herbe, argile et matériaux mixtes sur toile
160 x 130 cm
Né en 1959 à Brazzaville au Congo. Vit et travaille à Saint-Nazaire. Biologiste de formation, Olivier de Sagazan s’intéresse au vivant et cherche à établir à travers son oeuvre, une sorte de généalogie du sensible pour comprendre comment à un moment donné, la matière inerte structurée en cellules a engendré du vivant et de la sensibilité.
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Olivier de Sagazan
Sans titre 13 (2022)
Herbe, argile et matériaux mixtes
71 x 24 x 40 cm
Né en 1959 à Brazzaville au Congo. Vit et travaille à Saint-Nazaire. Biologiste de formation, Olivier de Sagazan s’intéresse au vivant et cherche à établir à travers son oeuvre, une sorte de généalogie du sensible pour comprendre comment à un moment donné, la matière inerte structurée en cellules a engendré du vivant et de la sensibilité.
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Olivier de Sagazan
Sans titre 10 (2022)
Herbe, fleurs, argile et matériaux mixtes
120 x 32 x 23 cm
Né en 1959 à Brazzaville au Congo. Vit et travaille à Saint-Nazaire. Biologiste de formation, Olivier de Sagazan s’intéresse au vivant et cherche à établir à travers son oeuvre, une sorte de généalogie du sensible pour comprendre comment à un moment donné, la matière inerte structurée en cellules a engendré du vivant et de la sensibilité.
sans-titre-6-160×130-cm-technique-acrylique-colle-herbe-argile-materiaux-mixte–scaled.jpg
Olivier de Sagazan
Sans titre 6 (2022)
Acrylique, herbe, argile et matériaux mixte sur toile
160 x 130 cm
Né en 1959 à Brazzaville au Congo. Vit et travaille à Saint-Nazaire. Biologiste de formation, Olivier de Sagazan s’intéresse au vivant et cherche à établir à travers son oeuvre, une sorte de généalogie du sensible pour comprendre comment à un moment donné, la matière inerte structurée en cellules a engendré du vivant et de la sensibilité.
curiosité II-2015-grenade et terre crue – 6x11x9cm-Lydie-Arickx.
Lydie Arickx
Curiosité II (2015)
Grenade et terre crue
6 x 11 x 9 cm
chemin-de-croix-IX-2020-chanvre-44-35-24cm-lydie-arickx
Lydie Arickx
Chemin de croix IX (2020)
Chanvre
44 x 35 x 24 cm
Job-6-2009-Encre-et-mine-de-plomb-sur-papier-Ingres-42×29.7cm-Lydie-Arickx
Lydie Arickx
Job VI (2009)
Encre et mine de plomb sur papier Ingres
42 x 29 x 70 cm
vanite-2019-fonte-et-borosilicate-h19x23x16cm-lydie-arickx
Lydie Arickx
Vanité (2019)
Fonte et borosilicate
19 x 23 x 16 cm
sans-titre-5-2021-encre-sur-toile-200x345cm-johan-van-mullem
Johan Van Mullem
Sans titre 5 (2021)
Encre sur toile
200 x 345 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
sans-titre-2-2018-encre-sur-toile-160x160cm-jvm
Johan Van Mullem
Sans titre 2 (2018)
Encre sur toile
160 x 160 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
sans-titre-1-2017-encre-sur-toile-160x140cm-jvm
Johan Van Mullem
Sans titre 1 (2017)
Encre sur toile
160 x 140 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
sans-titre-4-2021-encre-sur-toile-275x200cm-johan-van-mullem
Johan Van Mullem
Sans titre 4 (2021)
Encre sur toile
275 x 200 cm
Johan Van Mullem est peintre, dessinateur et sculpteur. Depuis son enfance, il dessine inlassablement des visages, thème central de son travail. Avec une sagacité instinctive, Johan Van Mullem capte l’essence d’une humanité enfouie, incarnée par des visages intemporels, à la limite de la représentation.
embrasure-23-acrylique-sur-toile-73×100-2022-tana-borissova
Tana Borissova
Embrasure 23 (2022)
Acrylique sur toile
100 x 73 cm
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
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Andrew Ntshabele
The greater purpose 5 (2022)
Acrylique et laque sur documents vintage
89 x 70 cm
Andrew Ntshabele
Andrew Ntshabele vit et travaille en Afrique du Sud à Johannesburg, en plein coeur d’une agitation urbaine qui nourrit son inspiration. Il considère les changements physiques, socio-économiques et politiques de la ville post-apartheid comme les résultats d’une urbanisation rapide. Ses interactions quotidiennes avec les habitants le poussent à enquêter sur cette difficile réalité sociale, et à chercher à comprendre la cause profonde de la dégradation actuelle du centre-ville.
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Andrew Ntshabele
There is a shaking in society 10 (2021)
Acrylique et laque sur papier journal contemporain et vintage
156 x 123 cm
Andrew Ntshabele
Andrew Ntshabele vit et travaille en Afrique du Sud à Johannesburg, en plein coeur d’une agitation urbaine qui nourrit son inspiration. Il considère les changements physiques, socio-économiques et politiques de la ville post-apartheid comme les résultats d’une urbanisation rapide. Ses interactions quotidiennes avec les habitants le poussent à enquêter sur cette difficile réalité sociale, et à chercher à comprendre la cause profonde de la dégradation actuelle du centre-ville.
embrasure-5-acrylique-sur-toile-97×146-2021-tana-borissova
Tana Borissova
Embrasure 5 (2021)
Acrylique sur toile
146 x 97 cm
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
the-greater-purpose-2-acrylique-et-laque-sur-documents-vintage-90-x-70-cm-andrew-ntshabele
Andrew Ntshabele
The greater purpose 2 (2022)
Acrylique et laque sur documents vintage
90 x 70 cm
Andrew Ntshabele
Andrew Ntshabele vit et travaille en Afrique du Sud à Johannesburg, en plein coeur d’une agitation urbaine qui nourrit son inspiration. Il considère les changements physiques, socio-économiques et politiques de la ville post-apartheid comme les résultats d’une urbanisation rapide. Ses interactions quotidiennes avec les habitants le poussent à enquêter sur cette difficile réalité sociale, et à chercher à comprendre la cause profonde de la dégradation actuelle du centre-ville.
aile-7-acrylique-sur-toile-50×61-2020-tana-borissova
Tana Borissova
Aile 7 (2020)
Acrylique sur toile
61 x 50 cm
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
encounters-10-acrylique-et-laque-sur-journaux-vintage-140-x-134-cm-andrew-ntshabele
Andrew Ntshabele
Encounters 10 (2021)
Acrylique et laque sur papier journal
140 x 134 cm
Andrew Ntshabele
Andrew Ntshabele vit et travaille en Afrique du Sud à Johannesburg, en plein coeur d’une agitation urbaine qui nourrit son inspiration. Il considère les changements physiques, socio-économiques et politiques de la ville post-apartheid comme les résultats d’une urbanisation rapide. Ses interactions quotidiennes avec les habitants le poussent à enquêter sur cette difficile réalité sociale, et à chercher à comprendre la cause profonde de la dégradation actuelle du centre-ville.
Turmeric, 2010, Pastel sur papier, 57 x 76 cm
Tana Borissova
Embrasure 08 (2021)
Acrylique sur toile
162 x 114 cm
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Turmeric, 2010, Pastel sur papier, 57 x 76 cm
Fred Kleinberg
Turmeric (2010)
Pastel sur papier
57 x 76 cm
Fred Kleinberg est né en 1966 à Paris.
Il est formé à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, et produit en parallèle avec plusieurs collectifs d’artiste un art urbain qui mêle la peinture à la performance dans l’espace public. Il expose son travail de peintre depuis 1983 internationalement : en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Son œuvre est présentée dans des collections privées, des galeries, et des institutions publiques. Artiste globe-trotter, il est sélectionné pour de multiples résidences d’artiste : la Villa Médicis à Rome en 1996 en collaboration avec la romancière Kits Hilaire, le Musée d’art contemporain de Moscou en 2001, Art Résidence of Pondichéry en 2004 en Inde, en Chine en 2010 en collaboration avec la Hong Merchant Gallery de Shanghai et en Inde en 2018 au sein de l’université de Shantiniketan. Il est lauréat de nombreux prix de peinture : le prix du Salon de Montrouge en 1998, le prix de la fondation Coprim en 2000, le prix de la fondation Taylor en 2008, le prix de la fondation Charles Oulmont en 2008 et le 1er prix d’art contemporain de Monaco en 2014.
Fred Kleinberg conçoit son œuvre comme une succession de projets thématiques et naturellement, intuitivement il se nourrit de voyages à travers le monde pour réaliser ses nouvelles séries.
Ses principales expositions retracent ces séries thématiques : « La mémoire au corps » à la Fondation Coprim à Paris en 1999 ; «D’obscénité et de fureur» au Passage de Retz à Paris en 2002 ; «Made in India» à Koehnline Museum of Art à Chicago, USA en 2006 ; «Baroque Flesh» à la galerie Polad-Hardouin à Paris en 2011 ; «Territoire d’héroïsme et de fureur», sa première exposition rétrospective, à la galerie Messine à Paris en 2012 ; « Reborn project » à la galerie Frank Pages à Genève, Suisse en 2015 ; « Odyssée » à la foire ART Elysées à Paris en tant qu’invité d’honneur en 2017.
Fred Kleinberg vit et travaille à Paris.
Dog, 2006, Pastel et huile sur papier, 210 x 230 cm
Fred Kleinberg
Dog (2006)
Pastel et huile sur papier
57 x 76 cm
Fred Kleinberg est né en 1966 à Paris.
Il est formé à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, et produit en parallèle avec plusieurs collectifs d’artiste un art urbain qui mêle la peinture à la performance dans l’espace public. Il expose son travail de peintre depuis 1983 internationalement : en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Son œuvre est présentée dans des collections privées, des galeries, et des institutions publiques. Artiste globe-trotter, il est sélectionné pour de multiples résidences d’artiste : la Villa Médicis à Rome en 1996 en collaboration avec la romancière Kits Hilaire, le Musée d’art contemporain de Moscou en 2001, Art Résidence of Pondichéry en 2004 en Inde, en Chine en 2010 en collaboration avec la Hong Merchant Gallery de Shanghai et en Inde en 2018 au sein de l’université de Shantiniketan. Il est lauréat de nombreux prix de peinture : le prix du Salon de Montrouge en 1998, le prix de la fondation Coprim en 2000, le prix de la fondation Taylor en 2008, le prix de la fondation Charles Oulmont en 2008 et le 1er prix d’art contemporain de Monaco en 2014.
Fred Kleinberg conçoit son œuvre comme une succession de projets thématiques et naturellement, intuitivement il se nourrit de voyages à travers le monde pour réaliser ses nouvelles séries.
Ses principales expositions retracent ces séries thématiques : « La mémoire au corps » à la Fondation Coprim à Paris en 1999 ; «D’obscénité et de fureur» au Passage de Retz à Paris en 2002 ; «Made in India» à Koehnline Museum of Art à Chicago, USA en 2006 ; «Baroque Flesh» à la galerie Polad-Hardouin à Paris en 2011 ; «Territoire d’héroïsme et de fureur», sa première exposition rétrospective, à la galerie Messine à Paris en 2012 ; « Reborn project » à la galerie Frank Pages à Genève, Suisse en 2015 ; « Odyssée » à la foire ART Elysées à Paris en tant qu’invité d’honneur en 2017.
Fred Kleinberg vit et travaille à Paris.
Relief, 2005, Techniques mixtes et collage, 210 x 230 cm
Fred Kleinberg
Relief (2005)
Techniques mixtes et collage
210 x 230 cm
Fred Kleinberg est né en 1966 à Paris.
Il est formé à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, et produit en parallèle avec plusieurs collectifs d’artiste un art urbain qui mêle la peinture à la performance dans l’espace public. Il expose son travail de peintre depuis 1983 internationalement : en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Son œuvre est présentée dans des collections privées, des galeries, et des institutions publiques. Artiste globe-trotter, il est sélectionné pour de multiples résidences d’artiste : la Villa Médicis à Rome en 1996 en collaboration avec la romancière Kits Hilaire, le Musée d’art contemporain de Moscou en 2001, Art Résidence of Pondichéry en 2004 en Inde, en Chine en 2010 en collaboration avec la Hong Merchant Gallery de Shanghai et en Inde en 2018 au sein de l’université de Shantiniketan. Il est lauréat de nombreux prix de peinture : le prix du Salon de Montrouge en 1998, le prix de la fondation Coprim en 2000, le prix de la fondation Taylor en 2008, le prix de la fondation Charles Oulmont en 2008 et le 1er prix d’art contemporain de Monaco en 2014.
Fred Kleinberg conçoit son œuvre comme une succession de projets thématiques et naturellement, intuitivement il se nourrit de voyages à travers le monde pour réaliser ses nouvelles séries.
Ses principales expositions retracent ces séries thématiques : « La mémoire au corps » à la Fondation Coprim à Paris en 1999 ; «D’obscénité et de fureur» au Passage de Retz à Paris en 2002 ; «Made in India» à Koehnline Museum of Art à Chicago, USA en 2006 ; «Baroque Flesh» à la galerie Polad-Hardouin à Paris en 2011 ; «Territoire d’héroïsme et de fureur», sa première exposition rétrospective, à la galerie Messine à Paris en 2012 ; « Reborn project » à la galerie Frank Pages à Genève, Suisse en 2015 ; « Odyssée » à la foire ART Elysées à Paris en tant qu’invité d’honneur en 2017.
Fred Kleinberg vit et travaille à Paris.
La fuite I, 2005, Huile sur toile et collage, 197x 130 cm
Fred Kleinberg
La fuite I (2005)
Huile et collage sur toile
130 x 197 cm
Fred Kleinberg est né en 1966 à Paris.
Il est formé à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, et produit en parallèle avec plusieurs collectifs d’artiste un art urbain qui mêle la peinture à la performance dans l’espace public. Il expose son travail de peintre depuis 1983 internationalement : en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Son œuvre est présentée dans des collections privées, des galeries, et des institutions publiques. Artiste globe-trotter, il est sélectionné pour de multiples résidences d’artiste : la Villa Médicis à Rome en 1996 en collaboration avec la romancière Kits Hilaire, le Musée d’art contemporain de Moscou en 2001, Art Résidence of Pondichéry en 2004 en Inde, en Chine en 2010 en collaboration avec la Hong Merchant Gallery de Shanghai et en Inde en 2018 au sein de l’université de Shantiniketan. Il est lauréat de nombreux prix de peinture : le prix du Salon de Montrouge en 1998, le prix de la fondation Coprim en 2000, le prix de la fondation Taylor en 2008, le prix de la fondation Charles Oulmont en 2008 et le 1er prix d’art contemporain de Monaco en 2014.
Fred Kleinberg conçoit son œuvre comme une succession de projets thématiques et naturellement, intuitivement il se nourrit de voyages à travers le monde pour réaliser ses nouvelles séries.
Ses principales expositions retracent ces séries thématiques : « La mémoire au corps » à la Fondation Coprim à Paris en 1999 ; «D’obscénité et de fureur» au Passage de Retz à Paris en 2002 ; «Made in India» à Koehnline Museum of Art à Chicago, USA en 2006 ; «Baroque Flesh» à la galerie Polad-Hardouin à Paris en 2011 ; «Territoire d’héroïsme et de fureur», sa première exposition rétrospective, à la galerie Messine à Paris en 2012 ; « Reborn project » à la galerie Frank Pages à Genève, Suisse en 2015 ; « Odyssée » à la foire ART Elysées à Paris en tant qu’invité d’honneur en 2017.
Fred Kleinberg vit et travaille à Paris.
Benoit-Luyckx-strong-human-wasp-2020
Benoit-Luyckx-strong-human-wasp-2020
Benoit-Luyckx-strong-human-wasp-2020
Benoît Luyckx
Strong Human Wasp (2020)
Pierre bleue belge
59 x 43 x 14 cm
Joel-Person-La-Deferlante-Interieure-2020-2021
Joël Person
Cheval Dragon 4 (2013)
Pierre noire sur papier
62 x 34 cm
Joel-Person-La-Deferlante-Interieure-2020-2021
Joël Person
La Déferlante Intérieure (2020-21)
Fusain sur papier
244 x 95 cm
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joel-Person-frederi- 2021
Joël Person
Frédérique (1984-2015)
Fusain sur papier collé
135 x 131 cm
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Publié le 7 avril 2023
Du 31 mars au 23 juillet, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (MrBAB) présentent For Love’s S(n)ake!, une exposition de l’artiste belge Johan Van Mullem.
En invitant Johan Van Mullem au cœur de leur collection d’Art Ancien, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, passeurs de mémoires ouverts à un public le plus large possible, incarnent activement leur soutien à la création contemporaine émergeant à Bruxelles.
D’origine brugeoise et bruxellois d’adoption, Johan Van Mullem, véritable porte-étendard de la Belgique, est un artiste pluriel reconnu. Seul artiste contemporain belge à être exposé en 2023 aux MRBAB, il rencontre, par le biais de cette exposition, son pays.
Il y interroge à sa façon notre société en mutation et s’inscrit dans le cadre du cycle d’exposition Remedies. Face aux maux et symptômes de notre humanité, l’art de Johan Van Mullem se veut thérapeutique et semble nous proposer de possibles remèdes en nous incitant à ralentir, réfléchir et méditer.
For Love’s S(n)ake ! dévoile des œuvres inédites et le tout dernier travail de l’artiste bruxellois. Le corpus exposé tranche avec ce que le public connaît du travail de l’artiste à savoir de grands visages floutés jusqu’à l’abstraction et un monde tout en intériorité, tourmenté, puissant et mystérieux, présenté notamment lors de son exposition monographique au Musée d’Ixelles en 2016-2017. Une transition s’est opérée ces dernières années et des portraits, l’artiste est passé à la nature. La crise sanitaire et les confinements successifs ont eu un effet catalyseur sur sa pratique. Forcé de ralentir, l’artiste redécouvre notamment son jardin (intérieur), un nouvel horizon qui lui inspire des univers davantage tournés vers l’extérieur. L’apparition du végétal déclenche un sentiment de liberté et de sérénité. Les paysages fantasmés témoignent aussi de l’éclosion de sa palette de couleurs. Soutenu par l’utilisation d’encres de gravure et d’imprimerie, le résultat confère à son œuvre une luminescence toute particulière.
Entre émotions et mémoire, entre mouvement et lumière, une cinquantaine d’œuvres inédites, dessins, peintures et sculptures, au format parfois impressionnant, ouvrent un espace-temps loin de toute urgence et proposent au public un nouveau regard, inscrivant la création contemporaine dans ses racines historiques.
© Constance Le Hardy
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
3 rue de la Régence – 1000 Bruxelles
Tél.: +32 (0)2 508 32 11
Fax: +32 (0)2 508 32 32
info@fine-arts-museum.be
Publié le 6 avril 2023
Joël Person participe à la premier édition du festival de dessin de Arles, parmi 41 autres artistes, initié par Vera Michalski et Frédéric Pajak.
L’ambition du projet
Le dessin est le premier art de l’enfance ; il est aussi le premier art connu de nos ancêtres préhistoriques. Longtemps déconsidéré au profit de la peinture, il revient en force depuis quelques années dans l’apprentissage des beaux-arts, dans les galeries et les musées.
Vera Michalski, présidente du groupe éditorial Libella, et Frédéric Pajak, dessinateur, écrivain et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, ont pris l’initiative d’offrir à cet art une pleine dimension en lui dédiant un festival annuel, à la fois populaire et exigeant, intitulé « Le Festival du Dessin ».
Quel meilleur endroit pour accueillir pareil événement que la ville d’Arles, célèbre pour la beauté de ses monuments historiques, Van Gogh et les Rencontres de la Photographie ? Dès l’année 2023, à chaque printemps, Arles ouvrira au Festival du Dessin ses plus belles portes — musées, églises, cloîtres, hôtels particuliers, fondations et centres culturels. Théâtres, librairies et cinémas seront également partie prenante, ainsi que les organismes scolaires, pour mettre en lumière plus de mille œuvres et une quarantaine d’artistes, la plupart consacrés, d’autres oubliés, d’autres encore méconnus. Se confronteront ainsi, au fil des éditions, le dessin d’art, le dessin d’humour, le dessin de presse, le dessin d’art brut et les dessins parallèles, à savoir ceux d’écrivains, de cinéastes ou encore de grandes figures de la mode.
Étendu sur trois semaines et quatre week-ends, le Festival du Dessin se propose d’organiser, en accompagnement des expositions, des débats, des rencontres et des signatures avec les dessinateurs d’aujourd’hui, des projections de films, des concerts et bien d’autres événements festifs.
Joël Person exposera à l’enclos Saint-Césaire ainsi qu’à l’espace Van Gogh aux côtés de Hervé Di Rosa et Anna Sommer notamment.
Il participera également au concert dessiné de l’orchestre national de Cannes le 3 mai au Théâtre Antique d’Arles. Il réalisera une performance de dessins sur le vif, projetés en direct sur écran géant, en collaboration avec Anna Sommer.
Publié le 16 novembre 2022
L’artiste photographe Jean Claude Wouters présente « Light of Void » au Alien Art Centre à Taiwan, aux côtés de l’artiste Arman du 23 novembre 2022 au 9 mars 2023.
Le titre de son exposition, « Light of Void », comprend à dessein le mot « lumière ». C’est actuellement cette lumière spéciale dont parlent les œuvres de Wouters. « Je dessine avec la lumière, je ne fais pas une copie de la réalité », dit-il. En japonais, la photographie se traduit par shashin, deux idéogrammes signifiant copie et réalité. Dans la plupart des cas, la photographie est utilisée comme « une copie de la réalité », plutôt que comme « dessin avec la lumière ». Je préfère penser à la photographie des débuts, au XIXe siècle, avec son sentiment particulier de peinture ». Toutes les techniques utilisées par Wouters sont des techniques photographiques très traditionnelles et il est un fait que la plupart d’entre elles disparaissent rapidement, poussées par la nouvelle technologie numérique de la photographie. Dans quelques années, Wouters ne sera peut-être plus en mesure de créer les œuvres qu’il réalise aujourd’hui et que nous pouvons voir dans cette exposition, tandis que le papier baryté spécial qu’il utilise est déjà devenu difficile à trouver. Nous ne verrons nulle part ailleurs une nuance de gris aussi raffinée que dans les œuvres de l’artiste, qui ne sont jamais en noir et blanc mais d’un simple gris unique.
Exposition
Du 23 novembre 2022 au 9 mars 2023
ALIEN Art Center
No.111, Gushan 1st Rd., Gushan Dist.,
Kaohsiung City 804, Taiwan
Publié le 16 juin 2022
Elisabeth Daynès participe au colloque « Images de l’homme fossile » organisé par le Collège de France vendredi 17 juin 2022. Son intervention porte sur « La Recherche des Identités Perdues ». En tant qu’artiste, Elisabeth Daynès mène une réflexion sur l’identité, la signification du crâne et du visage depuis les origines, à nos jours et jusque dans le futur. Son art joue aussi sans cesse avec la science, qui fabrique une grande partie de notre imaginaire.
Le colloque porte sur les multiples images de l’homme fossile :
« Dès leurs débuts, les recherches sur l’évolution humaine et la préhistoire ont rempli une double fonction. D’une part, elles se sont développées comme de nouvelles disciplines scientifiques, aux confins de la biologie et des sciences humaines. D’autre part, elles ont fourni, en Occident au moins, la substance d’un nouveau récit des origines qui pouvait se substituer à celui que la Bible avait livré pendant des siècles.
Cette dimension mythologique et narrative explique sans doute en partie la fascination qu’a toujours exercé ce champ de la connaissance sur le public. Très vite, la littérature et les arts plastiques se sont emparés de la thématique « préhistorique », alors même que les connaissances scientifiques restaient encore embryonnaires. Une préhistoire fantasmée a ainsi toujours côtoyé celle que les archéologues et les paléontologues tentaient de reconstituer. La frontière entre les deux est restée poreuse et, dans leurs tentatives pour combler les lacunes de la documentation fossile, les chercheurs eux-mêmes n’ont jamais été exempts de subjectivité.
Ce récit des origines nous touche sans doute de trop près pour échapper aux présupposés religieux, philosophiques et parfois même politiques. Chaque période historique a produit sa préhistoire et son évolution humaine, en accord avec l’esprit du temps.
Au cours de ce colloque, des paléoanthropologues mais aussi des historiens des sciences s’attacheront à discuter les représentations des hommes fossiles et des sociétés paléolithiques telles qu’elles sont produites par les travaux scientifiques, puis livrées au public. »
Colloque
Vendredi 17 juin 2022
toute la journée – colloque gratuit, en accès libre, sans inscription préalable
Collège de France
11 place Marcelin-Berthelot
75005 Paris
Publié le 07 juin 2022
Avec Rosa Bonheur et Joël Person tout est une histoire de chevaux lancés au galop sur des formats monumentaux. D’abord ceux de Rosa : Son « Marché au chevaux » tour de force de la peintre pour démontrer au monde entier que « le génie n’a pas de sexe » ; puis ceux de Joël : sa « Déferlante » de chevaux qui exercent sur le spectateur et le peintre une fascination pour ces êtres gracieux et puissants. Un demi siècle les sépare, mais indéniablement, Joël est un enfant de Rosa.
Alors pour le bicentenaire de la naissance de Rosa, Joël rend hommage à Rosa en poursuivant sa « Déferlante », fresque de 10 m de long. Pendant 3 jours, il pose ses pinceaux et ses brosses dans l’atelier de plein air de Rosa Bonheur : son parc ! Et se lance le défis d’ajouter 5 mètres à sa toile monumentale ! Il sera accompagné tout au long de son parcours par des musiciens. Reliant ainsi les 2 passions de Rosa Bonheur et de Joël Person : la musique et la peinture.
Cette performance fait écho à l’exposition « Déferlante » de Joël Person qui s’est tenue à la Loo & Lou Gallery de mai à juillet 2021.
Performance dessinée
Vendredi 15, samedi 16, dimanche 17 juillet
toute la journée – gratuit
Château de Rosa Bonheur
12 rue Rosa Bonheur
77810 Thomery
Benoit-Luyckx-strong-human-wasp-2020
Benoit-Luyckx-strong-human-wasp-2020
Benoit-Luyckx-strong-human-wasp-2020
Benoît Luyckx
Strong Human Wasp (2020)
Pierre bleue belge
59 x 43 x 14 cm
Stefano Baroni
Benoît Luyckx est un artiste contemporain français né en 1955. Diplômé de l’École Boulle en 1976, il continue ensuite ses études aux Beaux-arts de Paris, avant de se consacrer pleinement à la sculpture, allant dès lors de carrières en carrières. Il y découvre ainsi le fameux marbre de Carrare en Italie, ou encore celui de Belgique.
Benoît Luyckx transpose ses pensées dans le minéral (les pierres et les marbres) qu’il sculpte en taille directe sans assistant et sans aide numérique. S’inspirant de grands thèmes universels tels l’infini, la modernité, la nature ou le corps, il va au-delà de la matérialité, évoluant en permanence entre le figuratif et l’abstraction. L’artiste porte un grand intérêt au mouvement et particulièrement à la dynamique de ses sculptures qui malgré leur matériau, imprime une impression de légèreté chez celui qui les contemple. Il exprime le regard qu’il porte sur la nature dans une dualité rendue par le contraste des matières brutes, striées, polies… Ses voyages aux Etats-Unis dans les années 1980 l’ont beaucoup inspirés dans son interprétation de la modernité. Suivant les époques de son parcours, ses œuvres sont modernistes, architecturales, spiralées, végétales ou organiques…
Il a œuvré entre autres pour Hermès, le siège social de Chanel à Neuilly-sur-Seine, le Palais de Justice d’Evreux, l’Ambassade de France à Phnom Penh (Cambodge), Moët & Chandon, HSBC, Vinci, Eiffage, en collaboration avec les architectes Paul Chemetov, Adrien Fainsilber, Jean-Pierre Lott, Pierre-Yves Rochon, Philippe Starck, Juan Trindade et l’agence Pinto.
Benoît Luyckx expose dans différentes galeries en Europe et a exposé à plusieurs reprises aux Etats-Unis. Son œuvre est présentée dans d’importantes collections particulières et Fondations.
Benoit-Luyckx-white-way-2020
Benoit-Luyckx-white-way-2020
Benoît Luyckx
White Way (2020)
Pierre bleue belge
32 x 30 x 13,5 cm
Stefano Baroni
Benoît Luyckx est un artiste contemporain français né en 1955. Diplômé de l’École Boulle en 1976, il continue ensuite ses études aux Beaux-arts de Paris, avant de se consacrer pleinement à la sculpture, allant dès lors de carrières en carrières. Il y découvre ainsi le fameux marbre de Carrare en Italie, ou encore celui de Belgique.
Benoît Luyckx transpose ses pensées dans le minéral (les pierres et les marbres) qu’il sculpte en taille directe sans assistant et sans aide numérique. S’inspirant de grands thèmes universels tels l’infini, la modernité, la nature ou le corps, il va au-delà de la matérialité, évoluant en permanence entre le figuratif et l’abstraction. L’artiste porte un grand intérêt au mouvement et particulièrement à la dynamique de ses sculptures qui malgré leur matériau, imprime une impression de légèreté chez celui qui les contemple. Il exprime le regard qu’il porte sur la nature dans une dualité rendue par le contraste des matières brutes, striées, polies… Ses voyages aux Etats-Unis dans les années 1980 l’ont beaucoup inspirés dans son interprétation de la modernité. Suivant les époques de son parcours, ses œuvres sont modernistes, architecturales, spiralées, végétales ou organiques…
Il a œuvré entre autres pour Hermès, le siège social de Chanel à Neuilly-sur-Seine, le Palais de Justice d’Evreux, l’Ambassade de France à Phnom Penh (Cambodge), Moët & Chandon, HSBC, Vinci, Eiffage, en collaboration avec les architectes Paul Chemetov, Adrien Fainsilber, Jean-Pierre Lott, Pierre-Yves Rochon, Philippe Starck, Juan Trindade et l’agence Pinto.
Benoît Luyckx expose dans différentes galeries en Europe et a exposé à plusieurs reprises aux Etats-Unis. Son œuvre est présentée dans d’importantes collections particulières et Fondations.
Benoit-Luyckx-etre-en-nature-2020
Benoit-Luyckx-etre-en-nature-2020
Benoît Luyckx
Être en Nature (2018-2020)
Marbre blanc grec
53 x 41 x 18,5 cm
Stefano Baroni
Benoît Luyckx est un artiste contemporain français né en 1955. Diplômé de l’École Boulle en 1976, il continue ensuite ses études aux Beaux-arts de Paris, avant de se consacrer pleinement à la sculpture, allant dès lors de carrières en carrières. Il y découvre ainsi le fameux marbre de Carrare en Italie, ou encore celui de Belgique.
Benoît Luyckx transpose ses pensées dans le minéral (les pierres et les marbres) qu’il sculpte en taille directe sans assistant et sans aide numérique. S’inspirant de grands thèmes universels tels l’infini, la modernité, la nature ou le corps, il va au-delà de la matérialité, évoluant en permanence entre le figuratif et l’abstraction. L’artiste porte un grand intérêt au mouvement et particulièrement à la dynamique de ses sculptures qui malgré leur matériau, imprime une impression de légèreté chez celui qui les contemple. Il exprime le regard qu’il porte sur la nature dans une dualité rendue par le contraste des matières brutes, striées, polies… Ses voyages aux Etats-Unis dans les années 1980 l’ont beaucoup inspirés dans son interprétation de la modernité. Suivant les époques de son parcours, ses œuvres sont modernistes, architecturales, spiralées, végétales ou organiques…
Il a œuvré entre autres pour Hermès, le siège social de Chanel à Neuilly-sur-Seine, le Palais de Justice d’Evreux, l’Ambassade de France à Phnom Penh (Cambodge), Moët & Chandon, HSBC, Vinci, Eiffage, en collaboration avec les architectes Paul Chemetov, Adrien Fainsilber, Jean-Pierre Lott, Pierre-Yves Rochon, Philippe Starck, Juan Trindade et l’agence Pinto.
Benoît Luyckx expose dans différentes galeries en Europe et a exposé à plusieurs reprises aux Etats-Unis. Son œuvre est présentée dans d’importantes collections particulières et Fondations.
Benoit-Luyckx-slice-fruit-2020
Benoit-Luyckx-slice-fruit-2020
Benoit-Luyckx-slice-fruit-2020
Benoît Luyckx
Slice Fruit (2020)
Pierre bleue belge
43 x 25 x 16,5 cm
Stefano Baroni
Benoît Luyckx est un artiste contemporain français né en 1955. Diplômé de l’École Boulle en 1976, il continue ensuite ses études aux Beaux-arts de Paris, avant de se consacrer pleinement à la sculpture, allant dès lors de carrières en carrières. Il y découvre ainsi le fameux marbre de Carrare en Italie, ou encore celui de Belgique.
Benoît Luyckx transpose ses pensées dans le minéral (les pierres et les marbres) qu’il sculpte en taille directe sans assistant et sans aide numérique. S’inspirant de grands thèmes universels tels l’infini, la modernité, la nature ou le corps, il va au-delà de la matérialité, évoluant en permanence entre le figuratif et l’abstraction. L’artiste porte un grand intérêt au mouvement et particulièrement à la dynamique de ses sculptures qui malgré leur matériau, imprime une impression de légèreté chez celui qui les contemple. Il exprime le regard qu’il porte sur la nature dans une dualité rendue par le contraste des matières brutes, striées, polies… Ses voyages aux Etats-Unis dans les années 1980 l’ont beaucoup inspirés dans son interprétation de la modernité. Suivant les époques de son parcours, ses œuvres sont modernistes, architecturales, spiralées, végétales ou organiques…
Il a œuvré entre autres pour Hermès, le siège social de Chanel à Neuilly-sur-Seine, le Palais de Justice d’Evreux, l’Ambassade de France à Phnom Penh (Cambodge), Moët & Chandon, HSBC, Vinci, Eiffage, en collaboration avec les architectes Paul Chemetov, Adrien Fainsilber, Jean-Pierre Lott, Pierre-Yves Rochon, Philippe Starck, Juan Trindade et l’agence Pinto.
Benoît Luyckx expose dans différentes galeries en Europe et a exposé à plusieurs reprises aux Etats-Unis. Son œuvre est présentée dans d’importantes collections particulières et Fondations.
Louise-Frydman-composition-2021-diptyque-2021
Louise Frydman
Composition (2021)
Diptyque, Céramique
L 95 x I 61 cm (chacune)
Louise Frydman est une artiste française née en 1989 à Paris. Elle est diplômée de l’école d’art L’ESAG-Penninghen en 2012 et étudie la photographie à l’International Center of Photography de New-York.
Son atelier est installé en Bourgogne depuis 2015. Louise commence par composer des oeuvres en papier blanc légères et délicates puis se tourne vers la céramique en 2015 lorsqu’elle crée sa pièce monumentale La Fée des Pétales suspendue dans la cour de l’Hôtel de Croisilles, à Paris.
Elle concervera dans son traitement de la céramique la matité blanche du papier ainsi que la finesse de la matière. Ses sculptures, miroirs, ou installations mobiles, inspirés des formes de la nature, jouent avec la lumière et le mouvement. Sa rencontre avec le céramiste Jean-François Reboul en 2015 lui permet d’approfondir son apprentissage et de s’affirmer dans sa démarche artistique. Elle expose son travail en 2017 et 2019 à la biennale Révélations au Grand Palais, à Paris.
Louise collabore aujourd’hui avec des maisons de luxe telles que Hermès, Bonpoint ou Yiqing Yin haute couture, elle travaille avec le promoteur Vinci Immobilier et vend ses sculptures à des décorateurs tels que Minassian Chahan. En juin 2019, Louise Frydman se voit remettre le Prix « 1 immeuble, 1 oeuvre» par le Ministre de la Culture Franck Riester, pour sa collaboration avec Vinci Immobilier. Son travail a également été séléctionné au Concours International ICAA Blanc de Chine dont l’exposition a eu lieu à Beijin en août 2019.
La galerie Loo & Lou a exposé ses oeuvres au salon JustLX à Lisbonne en mai 2019 et Louise prépare sa première exposition personnelle à la galerie pour le mois de février. Ses sculptures sont en ce moment présentées au showroom du designer Philippe Hurel à Paris dans le premier arrondissement.
Louise-frydman-corolle-ii-2020-ceramique
Louise Frydman
Corolle II (2020)
Sculpture murale, Céramique
L 54 x I 53 x H 12 cm
Louise Frydman est une artiste française née en 1989 à Paris. Elle est diplômée de l’école d’art L’ESAG-Penninghen en 2012 et étudie la photographie à l’International Center of Photography de New-York.
Son atelier est installé en Bourgogne depuis 2015. Louise commence par composer des oeuvres en papier blanc légères et délicates puis se tourne vers la céramique en 2015 lorsqu’elle crée sa pièce monumentale La Fée des Pétales suspendue dans la cour de l’Hôtel de Croisilles, à Paris.
Elle concervera dans son traitement de la céramique la matité blanche du papier ainsi que la finesse de la matière. Ses sculptures, miroirs, ou installations mobiles, inspirés des formes de la nature, jouent avec la lumière et le mouvement. Sa rencontre avec le céramiste Jean-François Reboul en 2015 lui permet d’approfondir son apprentissage et de s’affirmer dans sa démarche artistique. Elle expose son travail en 2017 et 2019 à la biennale Révélations au Grand Palais, à Paris.
Louise collabore aujourd’hui avec des maisons de luxe telles que Hermès, Bonpoint ou Yiqing Yin haute couture, elle travaille avec le promoteur Vinci Immobilier et vend ses sculptures à des décorateurs tels que Minassian Chahan. En juin 2019, Louise Frydman se voit remettre le Prix « 1 immeuble, 1 oeuvre» par le Ministre de la Culture Franck Riester, pour sa collaboration avec Vinci Immobilier. Son travail a également été séléctionné au Concours International ICAA Blanc de Chine dont l’exposition a eu lieu à Beijin en août 2019.
La galerie Loo & Lou a exposé ses oeuvres au salon JustLX à Lisbonne en mai 2019 et Louise prépare sa première exposition personnelle à la galerie pour le mois de février. Ses sculptures sont en ce moment présentées au showroom du designer Philippe Hurel à Paris dans le premier arrondissement.
Louise-frydman-L’Envole-Les-Chemins-des-Délices-2013
Louise Frydman
Efflorescence II (2020)
Sculpture murale, Faïence émaillée
D 60 cm
Louise Frydman est une artiste française née en 1989 à Paris. Elle est diplômée de l’école d’art L’ESAG-Penninghen en 2012 et étudie la photographie à l’International Center of Photography de New-York.
Son atelier est installé en Bourgogne depuis 2015. Louise commence par composer des oeuvres en papier blanc légères et délicates puis se tourne vers la céramique en 2015 lorsqu’elle crée sa pièce monumentale La Fée des Pétales suspendue dans la cour de l’Hôtel de Croisilles, à Paris.
Elle concervera dans son traitement de la céramique la matité blanche du papier ainsi que la finesse de la matière. Ses sculptures, miroirs, ou installations mobiles, inspirés des formes de la nature, jouent avec la lumière et le mouvement. Sa rencontre avec le céramiste Jean-François Reboul en 2015 lui permet d’approfondir son apprentissage et de s’affirmer dans sa démarche artistique. Elle expose son travail en 2017 et 2019 à la biennale Révélations au Grand Palais, à Paris.
Louise collabore aujourd’hui avec des maisons de luxe telles que Hermès, Bonpoint ou Yiqing Yin haute couture, elle travaille avec le promoteur Vinci Immobilier et vend ses sculptures à des décorateurs tels que Minassian Chahan. En juin 2019, Louise Frydman se voit remettre le Prix « 1 immeuble, 1 oeuvre» par le Ministre de la Culture Franck Riester, pour sa collaboration avec Vinci Immobilier. Son travail a également été séléctionné au Concours International ICAA Blanc de Chine dont l’exposition a eu lieu à Beijin en août 2019.
La galerie Loo & Lou a exposé ses oeuvres au salon JustLX à Lisbonne en mai 2019 et Louise prépare sa première exposition personnelle à la galerie pour le mois de février. Ses sculptures sont en ce moment présentées au showroom du designer Philippe Hurel à Paris dans le premier arrondissement.
Wilkening-Catherine-L’Envole-Les-Chemins-des-Délices-2013
Wilkening-Catherine-L’Envole-Les-Chemins-des-Délices-2013
Catherine Wilkening
L'Envol, 2013
Terre Noire Chamottée
97 x 20 x 15 cm
« Comédienne depuis l’adolescence, un jour, en 2002, la nécessité de mettre les mains dans la matière s’impose à moi, la terre me devient aussitôt vitale. Je me lance dans la sculpture avec un instinct primaire, animal, guidée par une impulsion profonde irrépréhensible. L’exploration est souterraine et organique, mon travail est physique, sensuel, jouissif. L’intellect ne rentre pas en jeu, pas de plan conceptuel, ce qui passe par la tête n’est déjà plus, juste le lâcher prise et faire corps avec la matière vivante. C’est un saut dans le vide.
Mon travail se nourrit depuis toujours de la figure féminine, avec pour thème obsessionnel : la naissance, le chaos, la mort, la renaissance – l’impermanence – ou bien encore la dévoration, le cannibalisme, sujet que j’aborde en 2019 à travers mes sculptures de porcelaine pour Art Paris au Grand Palais avec la galerie Loo & Lou. Aujourd’hui, traversant ces longues périodes de confinement, dans un climat extérieur anxiogène, j‘éprouve la nécessité de me connecter au lumineux, au spirituel, à l’élévation, au transcendantal, de travailler sur la répétition, le multiple, le fourmillement, l’infini, l’infiniment monumental dans l’infiniment minuscule, comme des mantras qui apaisent et endorment les agitations cérébrales, comme de larges respirations – de construire à partir du chaos, à partir de fragments de sculptures avortées ou à l’abandon, et leur donner un nouveau souffle de vie… De ces longs mois de gestation sont nées d’immenses madones immaculées de porcelaine, parées d’or, de verre de Murano, couronnées de roses, d’épines, de racines… »
– Catherine Wilkening
catherine-wilkening-envole-moi-les-chemins-des-delices-2020-21-1
catherine-wilkening-envole-moi-les-chemins-des-delices-2020-21-1
Catherine Wilkening
Envole-Moi, 2019
Porcelaine émaillée
130 x 90 cm
« Comédienne depuis l’adolescence, un jour, en 2002, la nécessité de mettre les mains dans la matière s’impose à moi, la terre me devient aussitôt vitale. Je me lance dans la sculpture avec un instinct primaire, animal, guidée par une impulsion profonde irrépréhensible. L’exploration est souterraine et organique, mon travail est physique, sensuel, jouissif. L’intellect ne rentre pas en jeu, pas de plan conceptuel, ce qui passe par la tête n’est déjà plus, juste le lâcher prise et faire corps avec la matière vivante. C’est un saut dans le vide.
Mon travail se nourrit depuis toujours de la figure féminine, avec pour thème obsessionnel : la naissance, le chaos, la mort, la renaissance – l’impermanence – ou bien encore la dévoration, le cannibalisme, sujet que j’aborde en 2019 à travers mes sculptures de porcelaine pour Art Paris au Grand Palais avec la galerie Loo & Lou. Aujourd’hui, traversant ces longues périodes de confinement, dans un climat extérieur anxiogène, j‘éprouve la nécessité de me connecter au lumineux, au spirituel, à l’élévation, au transcendantal, de travailler sur la répétition, le multiple, le fourmillement, l’infini, l’infiniment monumental dans l’infiniment minuscule, comme des mantras qui apaisent et endorment les agitations cérébrales, comme de larges respirations – de construire à partir du chaos, à partir de fragments de sculptures avortées ou à l’abandon, et leur donner un nouveau souffle de vie… De ces longs mois de gestation sont nées d’immenses madones immaculées de porcelaine, parées d’or, de verre de Murano, couronnées de roses, d’épines, de racines… »
– Catherine Wilkening
Catherine-Wilkening-Vertiges-2020-Les-Chemins-Des-Delices-2021
Catherine-Wilkening-Vertiges-2020-Les-Chemins-Des-Delices-2021
Catherine-Wilkening-Vertiges-2020-Les-Chemins-Des-Delices-2021
Catherine Wilkening
Vertiges
Porcelaine, verre de Murano
98 x 55 x 52 cm
« Comédienne depuis l’adolescence, un jour, en 2002, la nécessité de mettre les mains dans la matière s’impose à moi, la terre me devient aussitôt vitale. Je me lance dans la sculpture avec un instinct primaire, animal, guidée par une impulsion profonde irrépréhensible. L’exploration est souterraine et organique, mon travail est physique, sensuel, jouissif. L’intellect ne rentre pas en jeu, pas de plan conceptuel, ce qui passe par la tête n’est déjà plus, juste le lâcher prise et faire corps avec la matière vivante. C’est un saut dans le vide.
Mon travail se nourrit depuis toujours de la figure féminine, avec pour thème obsessionnel : la naissance, le chaos, la mort, la renaissance – l’impermanence – ou bien encore la dévoration, le cannibalisme, sujet que j’aborde en 2019 à travers mes sculptures de porcelaine pour Art Paris au Grand Palais avec la galerie Loo & Lou. Aujourd’hui, traversant ces longues périodes de confinement, dans un climat extérieur anxiogène, j‘éprouve la nécessité de me connecter au lumineux, au spirituel, à l’élévation, au transcendantal, de travailler sur la répétition, le multiple, le fourmillement, l’infini, l’infiniment monumental dans l’infiniment minuscule, comme des mantras qui apaisent et endorment les agitations cérébrales, comme de larges respirations – de construire à partir du chaos, à partir de fragments de sculptures avortées ou à l’abandon, et leur donner un nouveau souffle de vie… De ces longs mois de gestation sont nées d’immenses madones immaculées de porcelaine, parées d’or, de verre de Murano, couronnées de roses, d’épines, de racines… »
– Catherine Wilkening
Pierre-Luc Poujol
N673 (2023)
Charbon de bois sur papier
24 x 18 cm
280 €
N°631 Série Carbone, technique mixte, charbon de bois sur papier, 150x200 cm, 2023, Pierre-Luc Poujol
Pierre-Luc Poujol est né en 1963 à Alès dans les Cévennes.
En 1984, il entame de brillantes études aux arts appliqués de Bordeaux d’où il sort major de promotion (Premier prix de dessin, premier prix de perspectives, premier prix de croquis).
Après avoir partagé son temps entre la France et les Etats-Unis pendant plusieurs années, il installe définitivement en 2018 son atelier dans le Sud de la France, près de Montpellier.
Influencé par les racines paysannes de son grand-père agriculteur et bercé par l’environnement spirituel de son père pasteur, Pierre-Luc Poujol développe très tôt une sensibilité au monde et à la nature qui m’entoure.
Récompensé pour son travail et son engagement artistique, il remporte de nombreux prix de prestige. Il a notamment été lauréat du prix international décerné par l’UNESCO pour le bimillénaire de la nativité.
Il présente du 23 mars au 26 mai 2024 “Arborescences” sa nouvelle exposition monographique au Musée Paul Valéry réunissant un ensemble de plus de 70 peintures et sculptures sur bois sur la thématique des arbres et de la forêt.
Artiste impliqué, Pierre-Luc Poujol devient au printemps 2022, le premier ambassadeur de l’ONG française Coeur de Forêt pour laquelle il prête sa voix et ses pinceaux en faveur de la préservation de notre biodiversité.
Pierre-Luc Poujol
N672 (2023)
Charbon de bois sur papier
30 x 20 cm
380 €
N°631 Série Carbone, technique mixte, charbon de bois sur papier, 150x200 cm, 2023, Pierre-Luc Poujol
Pierre-Luc Poujol est né en 1963 à Alès dans les Cévennes.
En 1984, il entame de brillantes études aux arts appliqués de Bordeaux d’où il sort major de promotion (Premier prix de dessin, premier prix de perspectives, premier prix de croquis).
Après avoir partagé son temps entre la France et les Etats-Unis pendant plusieurs années, il installe définitivement en 2018 son atelier dans le Sud de la France, près de Montpellier.
Influencé par les racines paysannes de son grand-père agriculteur et bercé par l’environnement spirituel de son père pasteur, Pierre-Luc Poujol développe très tôt une sensibilité au monde et à la nature qui m’entoure.
Récompensé pour son travail et son engagement artistique, il remporte de nombreux prix de prestige. Il a notamment été lauréat du prix international décerné par l’UNESCO pour le bimillénaire de la nativité.
Il présente du 23 mars au 26 mai 2024 “Arborescences” sa nouvelle exposition monographique au Musée Paul Valéry réunissant un ensemble de plus de 70 peintures et sculptures sur bois sur la thématique des arbres et de la forêt.
Artiste impliqué, Pierre-Luc Poujol devient au printemps 2022, le premier ambassadeur de l’ONG française Coeur de Forêt pour laquelle il prête sa voix et ses pinceaux en faveur de la préservation de notre biodiversité.
Pierre-Luc Poujol
N674 (2023)
Charbon de bois sur papier
40 x 30 cm
750 €
N°631 Série Carbone, technique mixte, charbon de bois sur papier, 150x200 cm, 2023, Pierre-Luc Poujol
Pierre-Luc Poujol est né en 1963 à Alès dans les Cévennes.
En 1984, il entame de brillantes études aux arts appliqués de Bordeaux d’où il sort major de promotion (Premier prix de dessin, premier prix de perspectives, premier prix de croquis).
Après avoir partagé son temps entre la France et les Etats-Unis pendant plusieurs années, il installe définitivement en 2018 son atelier dans le Sud de la France, près de Montpellier.
Influencé par les racines paysannes de son grand-père agriculteur et bercé par l’environnement spirituel de son père pasteur, Pierre-Luc Poujol développe très tôt une sensibilité au monde et à la nature qui m’entoure.
Récompensé pour son travail et son engagement artistique, il remporte de nombreux prix de prestige. Il a notamment été lauréat du prix international décerné par l’UNESCO pour le bimillénaire de la nativité.
Il présente du 23 mars au 26 mai 2024 “Arborescences” sa nouvelle exposition monographique au Musée Paul Valéry réunissant un ensemble de plus de 70 peintures et sculptures sur bois sur la thématique des arbres et de la forêt.
Artiste impliqué, Pierre-Luc Poujol devient au printemps 2022, le premier ambassadeur de l’ONG française Coeur de Forêt pour laquelle il prête sa voix et ses pinceaux en faveur de la préservation de notre biodiversité.
Tana Borissova
Arbre 20 (2023)
Acrylique sur papier
33 x 24 cm
900 €
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Tana Borissova
Arbre 22 (2023)
Acrylique sur papier
30 x 40 cm
1000 €
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Tana Borissova
Arbre 48 (2023)
Acrylique sur papier
24 x 33 cm
900 €
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Tana Borissova
Arbre 34 (2023)
Acrylique sur papier
24,5 x 33 cm
900 €
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Tana Borissova
Arbre 45 (2023)
Acrylique sur papier
24 x 33 cm
900 €
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Tana Borissova
Arbre 46 (2023)
Acrylique sur papier
24 x 33 cm
900 €
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Tana Borissova
Arbre 70 (2023)
Acrylique sur papier
24 x 33 cm
900 €
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris. Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre.
À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier. Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus.
Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. Sa nouvelle exposition, Éclats de nuit, en février 2020, montre ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
SylC
Le baiser de la chimère (2023)
Fusain, acrylique, crayon de couleur et pastel gras sur papier
40 x 30 cm
950 €
Image: SylC
De la peinture au dessin, en passant par la sculpture, l’artiste plasticienne SylC place l’Homme au centre de son propos. Fortement teintée d’onirisme, son œuvre révèle notre identité véritable, nos paradoxes, nos dualités… En associant fréquemment l’Humain à l’animal ou au végétal, l’artiste met en lumière les liens tissés entre les êtres et ceux que nous entretenons avec la nature ; elle met en avant l’hybridation et la métamorphose, symboles de la complexité de nos personnalités, mais aussi de l’adaptation, du renouveau et de l’évolution perpétuelle de notre identité.
SylC
Deep into the wild - Dessin 7 (2023)
Fusain, acrylique, crayon de couleur et pastel gras sur papier
40 x 30 cm
950 €
Image: SylC
De la peinture au dessin, en passant par la sculpture, l’artiste plasticienne SylC place l’Homme au centre de son propos. Fortement teintée d’onirisme, son œuvre révèle notre identité véritable, nos paradoxes, nos dualités… En associant fréquemment l’Humain à l’animal ou au végétal, l’artiste met en lumière les liens tissés entre les êtres et ceux que nous entretenons avec la nature ; elle met en avant l’hybridation et la métamorphose, symboles de la complexité de nos personnalités, mais aussi de l’adaptation, du renouveau et de l’évolution perpétuelle de notre identité.
SylC
Deep into the wild - Dessin 6 (2022)
Mine graphite, fusain, acrylique, crayon de couleur et pastel gras sur papier
40 x 30 cm
950 €
Image: SylC
De la peinture au dessin, en passant par la sculpture, l’artiste plasticienne SylC place l’Homme au centre de son propos. Fortement teintée d’onirisme, son œuvre révèle notre identité véritable, nos paradoxes, nos dualités… En associant fréquemment l’Humain à l’animal ou au végétal, l’artiste met en lumière les liens tissés entre les êtres et ceux que nous entretenons avec la nature ; elle met en avant l’hybridation et la métamorphose, symboles de la complexité de nos personnalités, mais aussi de l’adaptation, du renouveau et de l’évolution perpétuelle de notre identité.
Mark Powell
The moments you take with you (2023)
Gravure solaire sur plaque photopolymère - gravé par l’artiste
120 x 42 cm
600 € chacune (75 exemplaires)
Image: Mark Powell
Avec l’humble stylo à bille comme outil de prédilection, Powell, installé à Londres, crée des portraits complexes sur des documents anciens. Ses sujets préférés sont les personnes âgées, ce qui correspond naturellement au papier qu’il utilise et à son style détaillé : les marques de poste et la typographie fusionnent avec les traits de plume pour créer un ensemble captivant.
Mark Powell
The text message killed the postcard (2023)
Gravure solaire sur plaque photopolymère - gravé par l’artiste
50 x 57 cm
300 € (95 exemplaires)
Image: Mark Powell
Avec l’humble stylo à bille comme outil de prédilection, Powell, installé à Londres, crée des portraits complexes sur des documents anciens. Ses sujets préférés sont les personnes âgées, ce qui correspond naturellement au papier qu’il utilise et à son style détaillé : les marques de poste et la typographie fusionnent avec les traits de plume pour créer un ensemble captivant.
Mark Powell
As we all are 2 (2023)
Dessin au stylo à bille sur une ancienne enveloppe
26 x 17 cm
850 €
Image: Mark Powell
Avec l’humble stylo à bille comme outil de prédilection, Powell, installé à Londres, crée des portraits complexes sur des documents anciens. Ses sujets préférés sont les personnes âgées, ce qui correspond naturellement au papier qu’il utilise et à son style détaillé : les marques de poste et la typographie fusionnent avec les traits de plume pour créer un ensemble captivant.
Mark Powell
In vogue (2023)
Dessin au stylo à bille sur une ancienne enveloppe Vogue
25 x 28 cm
960 €
Image: Mark Powell
Avec l’humble stylo à bille comme outil de prédilection, Powell, installé à Londres, crée des portraits complexes sur des documents anciens. Ses sujets préférés sont les personnes âgées, ce qui correspond naturellement au papier qu’il utilise et à son style détaillé : les marques de poste et la typographie fusionnent avec les traits de plume pour créer un ensemble captivant.
Mark Powell
Vogue (2023)
Dessin au stylo à bille sur une ancienne enveloppe Vogue
27 x 30 cm
960 €
Image: Mark Powell
Avec l’humble stylo à bille comme outil de prédilection, Powell, installé à Londres, crée des portraits complexes sur des documents anciens. Ses sujets préférés sont les personnes âgées, ce qui correspond naturellement au papier qu’il utilise et à son style détaillé : les marques de poste et la typographie fusionnent avec les traits de plume pour créer un ensemble captivant.
Mark Powell
Around the corner (2023)
Dessin au stylo à bille sur une enveloppe de 1938
26 x 23 cm
960 €
Image: Mark Powell
Avec l’humble stylo à bille comme outil de prédilection, Powell, installé à Londres, crée des portraits complexes sur des documents anciens. Ses sujets préférés sont les personnes âgées, ce qui correspond naturellement au papier qu’il utilise et à son style détaillé : les marques de poste et la typographie fusionnent avec les traits de plume pour créer un ensemble captivant.
Christophe Miralles
Vitrail 1 (2023)
Huile sur verre
31 x 26 cm
400 €
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Christophe Miralles
Selfie 1 (2023)
Huile et papier découpé
48 x 35 cm
1000 €
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Christophe Miralles
Passage (2023)
Monotype
33 x 42,5 cm
350 €
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Christophe Miralles
Face à face 2 (2023)
Huile et poudre graphite sur bois
30 x 20,5 cm
400 €
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Christophe Miralles
Face à face 1 (2023)
Huile et poudre graphite sur bois
30 x 28 cm
450 €
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Christophe Miralles
Gravure 1 (2023)
Gravure sur papier japonais - tirage unique rehaussé
23 x 31,5 cm
300 € (d'autres pièces disponibles sur demande)
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Christophe Miralles
Gravure 4 (2023)
Gravure sur papier japonais - tirage unique rehaussé
23 x 31,5 cm
300 € (d'autres pièces disponibles sur demande)
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Joël Person
Les Bruits du Monde 36 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joël Person
Les Bruits du Monde 10 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joël Person
Les Bruits du Monde 12 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joël Person
Les Bruits du Monde 15 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joël Person
Les Bruits du Monde 26 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joël Person
Les Bruits du Monde 28 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joël Person
Les Bruits du Monde 38 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joël Person
Les Bruits du Monde 37 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Joël Person
Les Bruits du Monde 31 (2017-2023)
Pierre noire sur papier
29,5 x 29,5 cm
900 €
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
Cedric Le Corf
Stein Studie 13 (2023)
Pastel à l'huile sur papier
39 x 29 cm
800 €
Image: Despatin & Gobell
Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan.
Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient. Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016-2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019.
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail.
Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.
Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.
Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie,
en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.
Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, en Espagne et en Belgique.
Collection privée (dépôt collection Lambert)
Cedric Le Corf
Stein Studie 15 (2023)
Pastel à l'huile sur papier
29 x 39 cm
990 €
Image: Despatin & Gobell
Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan.
Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient. Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016-2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019.
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail.
Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.
Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.
Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie,
en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.
Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, en Espagne et en Belgique.
Collection privée (dépôt collection Lambert)
Cedric Le Corf
Stein Studie (2023)
Pastel à l'huile sur papier
39 x 29 cm
990 €
Image: Despatin & Gobell
Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan.
Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient. Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016-2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019.
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail.
Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.
Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.
Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie,
en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.
Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, en Espagne et en Belgique.
Collection privée (dépôt collection Lambert)
Cedric Le Corf
Série Stein Studie (2023)
Pastels à l'huile sur papier
39 x 29 cm
800 € chacun
Image: Despatin & Gobell
Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan.
Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient. Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016-2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019.
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail.
Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.
Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.
Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie,
en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.
Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, en Espagne et en Belgique.
Collection privée (dépôt collection Lambert)
Christophe Miralles
Quatre saisons 4 (2022)
Papier
45 x 32 cm
780 euros
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Christophe Miralles
Quatre saisons 3 (2022)
Papier
45 x 32 cm
780 euros
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Christophe Miralles
Quatre saisons 2 (2022)
Papier
45 x 32 cm
780 euros
Né en 1970, Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol qui vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca.
Son œuvre se nourrit de diverses sources qui reviennent à ses origines : de sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnole du Siècle d’Or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière et les compositions : nous pouvons apercevoir dans son œuvre l’empreinte de figures telles que Velázquez, Zurbarán ou El Greco.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. Ce sont des figures dépersonnalisées, dépourvues d’identité, qui nous rappellent celles de Francis Bacon. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
L’artiste propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous. Cette proposition est complémentée et nourrie par l’exposition Vertige du monde de l’artiste Flo Arnold, présentée parallèlement à L’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Il a obtenu plusieurs prix artistiques tels que le Grand prix Claire Combes de la Fondation Taylor en 2007, le Prix Azart en 2005 ou le Prix Charles Oulmont en 2004, qu’il a reçu avec mention du jury. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger et son œuvre intègre plusieurs collections. Il a également participé dans plusieurs foires, dont JustMad (Madrid, Espagne) avec la galerie Loo & Lou en 2019, la Biennale de Marrakech (Marrakech, Maroc) ou Art Up (Lille, France) en 2016.
Catherine-Wilkening-La-Madonna-Animale-Les-Chemins-des-Délices-2020
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Detail-Wilkening-Catherine-La-Madonna-Animale-Les-Chemins-des-Délices-2020
Detail-Wilkening-Catherine-La-Madonna-Animale-Les-Chemins-des-Délices-2020
Catherine Wilkening
La Madonna Animale
Porcelaine, feuille d’or, cuivre, plâtre
187 x 43 x 42 cm
« Comédienne depuis l’adolescence, un jour, en 2002, la nécessité de mettre les mains dans la matière s’impose à moi, la terre me devient aussitôt vitale. Je me lance dans la sculpture avec un instinct primaire, animal, guidée par une impulsion profonde irrépréhensible. L’exploration est souterraine et organique, mon travail est physique, sensuel, jouissif. L’intellect ne rentre pas en jeu, pas de plan conceptuel, ce qui passe par la tête n’est déjà plus, juste le lâcher prise et faire corps avec la matière vivante. C’est un saut dans le vide.
Mon travail se nourrit depuis toujours de la figure féminine, avec pour thème obsessionnel : la naissance, le chaos, la mort, la renaissance – l’impermanence – ou bien encore la dévoration, le cannibalisme, sujet que j’aborde en 2019 à travers mes sculptures de porcelaine pour Art Paris au Grand Palais avec la galerie Loo & Lou. Aujourd’hui, traversant ces longues périodes de confinement, dans un climat extérieur anxiogène, j‘éprouve la nécessité de me connecter au lumineux, au spirituel, à l’élévation, au transcendantal, de travailler sur la répétition, le multiple, le fourmillement, l’infini, l’infiniment monumental dans l’infiniment minuscule, comme des mantras qui apaisent et endorment les agitations cérébrales, comme de larges respirations – de construire à partir du chaos, à partir de fragments de sculptures avortées ou à l’abandon, et leur donner un nouveau souffle de vie… De ces longs mois de gestation sont nées d’immenses madones immaculées de porcelaine, parées d’or, de verre de Murano, couronnées de roses, d’épines, de racines… »
– Catherine Wilkening
Anna De Leidi
You snooze you lose (me) (2021)
Collage
28,8 x 21 cm
760 euros
Image: Anna De Leidi
Pour cette première collaboration entre Anna de Leidi et la Loo & Lou, l’artiste italienne est invitée à investir les murs de l’Atelier par un ensemble de collages commencés durant l’isolement des premiers confinements.
Partant d’une intuition, Anna de Leidi se fournit dans un stock de coupures diverses, d’images d’archives et de magazines pour les assembler selon un développement artistique et personnel nourri de références à l’histoire de l’art et à la vie politique – notamment les avants-gardes artistiques et les mouvements contestataires. Les images d’archives superposées accumulent les couches de sens, sans renier l’abstraction due à l’harmonie fortuite des couleurs et des formes des papiers déchirés. Sans prédétermination, mise à part celle de cette première intuition, le collage se déploie et se compose pour former une oeuvre agrémentée d’un titre évocateur, parfois aux frontières de la poésie.
L’artiste résume sa recherche ainsi : « Narration, composition, couleur ».
Anna De Leidi
The queer art of failure - tra il dire et il fare (2022)
Collage
28,8 x 21 cm
760 euros
Image: Anna De Leidi
Pour cette première collaboration entre Anna de Leidi et la Loo & Lou, l’artiste italienne est invitée à investir les murs de l’Atelier par un ensemble de collages commencés durant l’isolement des premiers confinements.
Partant d’une intuition, Anna de Leidi se fournit dans un stock de coupures diverses, d’images d’archives et de magazines pour les assembler selon un développement artistique et personnel nourri de références à l’histoire de l’art et à la vie politique – notamment les avants-gardes artistiques et les mouvements contestataires. Les images d’archives superposées accumulent les couches de sens, sans renier l’abstraction due à l’harmonie fortuite des couleurs et des formes des papiers déchirés. Sans prédétermination, mise à part celle de cette première intuition, le collage se déploie et se compose pour former une oeuvre agrémentée d’un titre évocateur, parfois aux frontières de la poésie.
L’artiste résume sa recherche ainsi : « Narration, composition, couleur ».
Anna De Leidi
The boatbuilder (2020)
Collage
28,8 x 21 cm
760 euros
Image: Anna De Leidi
Pour cette première collaboration entre Anna de Leidi et la Loo & Lou, l’artiste italienne est invitée à investir les murs de l’Atelier par un ensemble de collages commencés durant l’isolement des premiers confinements.
Partant d’une intuition, Anna de Leidi se fournit dans un stock de coupures diverses, d’images d’archives et de magazines pour les assembler selon un développement artistique et personnel nourri de références à l’histoire de l’art et à la vie politique – notamment les avants-gardes artistiques et les mouvements contestataires. Les images d’archives superposées accumulent les couches de sens, sans renier l’abstraction due à l’harmonie fortuite des couleurs et des formes des papiers déchirés. Sans prédétermination, mise à part celle de cette première intuition, le collage se déploie et se compose pour former une oeuvre agrémentée d’un titre évocateur, parfois aux frontières de la poésie.
L’artiste résume sa recherche ainsi : « Narration, composition, couleur ».
Voir l’arbre, ressentir le végétal souverain, retranscrire les soubresauts de sa matière dense et fibreuse… Vouées à l’évocation abstraite du paysage, les grandes toiles de Pierre-Luc Poujol font part d’un sentiment de communion avec la vie fertile qui peuple les profondeurs de la foret, au cœur d’un chaos d’arbres tachetés par la lumière qui filtre à travers leurs feuillages ombragés. Le motif de l’arbre féconde en effet l’ensemble de sa production, et du magma matriciel qui préside à toutes ses réalisations, l’artiste chemine de variations en explorations, façonnant alors un univers aux mille ramifications. Pierre-Luc Poujol s’engage dans la préservation de l’environnement et conçoit sa pratique dans un profond respect du vivant, branches d’arbres, cendres végétales, charbons de bois, lui permettant alors une connexion plus intime avec son sujet. Par l’accumulation de gestes et de traces impliquant le corps et mettant l’œil en mouvement, il fait jaillir le végétal et déploie des environnements mouvants dont les multiples tonalités sont baignées de vibrations lumineuses à la force certaine. À l’instar du dripping, son approche sensuelle du médium s’épanouit en ondoiements souples dont les accents nerveux, comme autant de déflagrations contenues, font résonner l’espace pictural. Un rythme nait de cette intensité et le tracé de ce qui pourrait être troncs, branchages et autres frondaisons jouent ainsi une partition où s’expriment la puissance de la nature, tout comme la douceur de l’ombre.
Exposition Les Passions
Jonathan F. Kugel, Cabinet de curiosités contemporain
En collaboration avec Loo & Lou Gallery
Du 19 septembre au 9 novembre 2024
Signature de la monographie de Joël Person
Dans le cadre de Brussels Art Square
Jonathan F. Kugel, Cabinet de curiosités contemporain
Samedi 21 septembre de 14h30 à 18h
Combien sommes-nous encore à lire les journaux en format papier ? En ce XXIe siècle où le les versions numériques progressent inéluctablement, Andrew Ntshabele, artiste plasticien, peintre et collectionneur de journaux, rend hommage à la presse imprimée en l’incorporant littéralement dans son œuvre à travers des pans de textes et d’articles qui forment tout l’arrière-plan de ses peintures et vers lesquels sont tournés ses personnages : des individus anonymes, des pères et des mères de famille, mais surtout des enfants, garçons et filles se tenant la main et semblant s’avancer dans ce paysage textuel rapporteur de faits et d’événements. Mais cette image des actualités passées et présentes n’est-elle pas plutôt la métaphore d’un monde dans lequel la capacité à être informé est devenue primordiale si l’on veut être acteur de son propre avenir ? Savoir lire et écrire demeure l’une des préoccupations majeures en Afrique comme dans d’autres continents, en particulier pour les familles à revenu très faible et dont le vœu le plus cher est que leurs enfants puissent aller à l’école pour s’instruire. En Afrique du Sud, la question de l’Education demeure le nœud fondamental de la réussite individuelle et de l’accession collective au bien-être social.
Les pages de journaux se réduisent à un élément visuel de plus dans l’environnement urbain pour celles et ceux qui ne peuvent les déchiffrer. Dans les œuvres d’Andrew Ntshabele, elles constituent un paysage « contextuel », à la fois intelligible pour les uns, mais abstrait pour ceux ne sachant pas lire. Les personnages du quotidien ordinaire qu’il choisit de représenter paraissent s’opposer à la densité des textes. Leur vitalité, exprimée par la danse ou par les actes les plus banals : faire les courses, aller à l’école … contraste avec le formatage des titres et des paragraphes, tandis qu’à l’austérité relative des textes et des photos répondent la diversité et la fraîcheur des motifs et des couleurs des vêtements. Seul ou en groupe, les personnages se dirigent vers une textualité infinie, créant un effet de profondeur et une forme de perspective à laquelle nous-mêmes, les spectateurs du tableau, participons puisque nous sommes amenés à regarder, si ce n’est à lire, les textes que voient les personnages. Andrew Ntshabele nous invite ainsi à partager en même temps que ses personnages la lecture de l’histoire événementielle en train de se faire, avec ses soubresauts et ses enjeux sociétaux. Comme eux, nous prenons consciences d’en être les témoins, à défaut d’en être les acteurs.
L’Atelier Loo&Lou prend ses aises et devient le temps d’une exposition le Salon Loo&Lou. Conçu pour suggérer un salon d’appartement dont les murs sont tapissés d’oeuvres, il combine ainsi le caractère hétéroclite propre à beaucoup d’intérieurs de collectionneurs à un certain confort.
Ici, plutôt qu’une homogénéité curatoriale, les oeuvres choisies résonnent par une singularité dans la technique ou les médiums utilisés par les artistes et une palette de couleur mêlant les noirs et les blancs.
Ce nouveau format d’exposition trouve sa raison dans un désir, une nécessité, de faire vivre des réalisations jusqu’alors assoupies dans les réserves de Loo&Lou.
Le canapé installé dans l’espace de façon à embrasser d’un seul regard la proposition permet au visiteur de prolonger son passage, créant ainsi les conditions propices à une compréhension plus complète des œuvres proposées, ou plus simplement à un état de contemplation…
C’est un mystère qui déroule ses points d’interrogation dans le train ordinaire de nos existences et qui se célèbre dans l’atelier de Tana Borissova. Mystère crispant, exaspérant pour l’entendement ; mystère exaltant, source d’inépuisables et vives joies pour les autres facultés – spirituelles et sensorielles tout ensemble.
En un mot : comment de la matière et de ses propriétés inertes (étendue, dureté ou docilité plastique, consistance ou ténuité) se dégage la vie ? Ou, mieux dit : comment ce qui est soumis aux nécessités des lois physiques qu’est la matière s’éveille-t-il à la vie – pense-t-il – sent-il – échappe-t-il à la retombée de la pesanteur ? Ces passagers de ma ligne de métro, ces couleurs sur les toiles de Tana Borissova : pourquoi ne se résument-ils pas, les uns comme les autres, au seul assemblage de molécules, de tendons et de pigments qui les constituent ? La réponse, s’il y en a une, ne nous pas appartient pas. Mais rien n’empêche, comme et avec Tana Borissova, d’avancer un peu au cœur du mystère.
Voici un arbre : une section d’écorce et de bois ; voici des couleurs (des bleus plus ou moins transis de lumière, des ocres qui s’acheminent plus ou moins vers le point d’incandescence et de fusion) ; voici les toiles de l’exposition. Et voici que « voici » ne suffit pas ; qu’il y a toujours plus à voir que l’ici de ce « voici ».
Le cœur des choses : là où l’uniformité superficielle des tissus, dermes, écorces est rompue, là où il y a complication de formes, miroitement de nuances, indéfiniment regardables, caressables, interrogeables. Là où la matière organique revêt la variété du vivant. Ainsi, chez Tana Borissova, l’infinie cartographie des paysages intérieurs qui, tel ces mondes qu’abritent les gouttes d’eau des rivières, dessinent la topographie (la géologie, la géographie, on ne sait trop comment dire) de l’être végétal que fouillent et refouillent les tableaux.
Le cœur des choses : là où l’art recherche les composantes premières dont l’assemblage suscite le vivant. Ces composantes mêmes que révèlent les variations chromatiques de Tana Borissova, indéfiniment souples mais toujours raccordées au quadruple noyau de toute chose, toujours suggestives des tonalités des quatre éléments : teintes de terre, d’eau, de feu, de ciel.
Car Tana Borissova est de la lignée des grands « décomposeurs » – de ceux qui, lumière, terre, roches, ne peuvent voir que sous les espèces de la multiplicité –, qu’il s’agisse de Turner, bien sûr, mais aussi du Giuseppe De Nittis du Vésuve, ou encore du Courbet de la caverne des Géants, comme des paysages de Dora Maar.
Je ne serai jamais tel autre voyageur dans le métro, mais je peux le connaître ; je ne serai jamais tel tableau de Tana Borissova, mais ses courants, ses flux, m’emportent ; je suis pris dans l’élan de ce surgissement, dans l’impétuosité de la vie. Poussées, jets : telle est l’impression dynamique que font les toiles de Tana Borissova. Souffle vital, pulsation cardiaque, flot du sang dans les artères, de la sève dans le végétal, coulée du temps…
Tout cela, c’est de l’ordre du mouvement, de l’émotion. Car l’arbre de Tana Borissova, comme sa peinture, sent, ressent. Magnifique mystère, devant lequel il ne reste plus qu’à se taire. Et à regarder.
– Damien Aubel, journaliste et critique d’art
Peindre l’indicible sous le soleil radieux de la côte méditerranéenne. Peindre l’indicible, la nuit, en fredonnant, le jour, le Tourbillon de la vie, chanson écrite pour Jules et Jim de François Truffaut. « L’indicible », voici comment Serge Rezvani définit sa peinture viscérale dans les pages solaires de son roman autobiographique Beauté, j’écris ton nom. Roman cherchant à retrouver la source de ses pigments de terre et de feu avec lesquels il a toute sa vie eut l’absolue nécessité de creuser ses épaisses toiles de jute. Serge Rezvani, dont la vie même dépasse, dans ses terreurs de guerre, ses lumières d’Eden et son extraordinaire résonance au déroulement du temps de l’Histoire, n’importe quel récit. Ecrivain, musicien, poète, mais avant tout peintre, ce que l’on sait moins.
Dès son plus jeune âge, enfant, il griffonne dans les jupons éphémères d’une mère extravagante et terriblement malade qui finit par l’abandonner, la veille de la déclaration de guerre, en 1939, pour aller mourir dans la solitude morbide du ghetto de Varsovie. Traumatisme infini de l’éternelle absente qui s’incarnera dans ses toiles sous la forme d’une violente « abstraction » – même s’il réfute ce terme – celle d’une mort maternelle, lointaine, inconnue. A l’adolescence, le jeune homme « entre en peinture » – selon son expression – rageusement, obsessionnellement. Geste d’un survivant. Au fond de lueurs éparses qui semblent surgir d’un monde souterrain, il extirpe les démons d’une enfance sans attaches, démolie, meurtrie. Ses compagnons d’infortune sont alors les peintres Jacques Lanzmann et Pierre Dmitrienko ainsi que le sculpteur anglais Raymond Mason auprès desquels il partage un quotidien de misère, tout d’abord à l’Académie de la Grande Chaumière où il trouve refuge puis dans une vaste maison bourgeoise sans chauffage où le petit groupe d’artistes se rêve en nouvelle avant-garde de l’immédiat après-guerre. Ils sont alors les jeunes abstraits de l’Ecole de Paris, aussi connus sous le nom du collectif « Les mains éblouies » qu’expose Aimé Maeght. Autour gravitent Raymond Queneau, Boris Vian, Modigliani, Picasso ou encore Paul Eluard qui confie au jeune Rezvani l’illustration en gravures d’un de ses poèmes au souffle apollinien.
Car dans les profonds arcanes ténébreux de cette époque au goût d’utopie eschatologique, s’infiltrent, éblouissants, la jouissance de l’amour et l’apaisement. Pour Rezvani ce sera Lula, déesse de sa vie, dont il partagea le quotidien durant 50 ans dans une bâtisse dissimulée au creux du massif des Maures. Leur paradis. Il y peint sans relâche, tenté parfois de détruire ses toiles. Lula l’en empêche. En 1962, l’année de sortie de Jules et Jim, surgissent ses Effigies, amas sombres et immobiles, totémiques, aux angles sculpturaux, qui semblent des visions d’une féminité ancestrale perdue, imprégnées de cette nouvelle abstraction labyrinthique et énigmatique qu’il semble partagé avec Serge Poliakoff et Nicolas de Staël, ses ainés. Jeu de recouvrement, de saillies sombres jaillies de l’intériorité de la peinture, elles semblent être accouchées de sous couches lointaines, comme sorties d’un carcan secret, d’une chrysalide d’ébène aux accents primitifs.
Rarement montrés, pour certains inédits, endormis depuis des années, ces mutiques fétiches sont ici ressuscités aux côtés des Repentirs, série réalisée trente ans plus tard, aux tons plus vibrants, de rouge sang et de violine évoquant les nuances élancées de Tintoret. Inscrits dans des compositions complexes constituées de fenêtres et de portes occultes, ces toiles au maillage cloisonné semblent dessiner le réseau alambiqué d’une coque de vaisseau spatial ou d’un palais cryptique. Ils évoquent aussi une résurgence-hommage au Bœuf écorché de Rembrandt, et par corrélation, dans un lexique pictural plus proche de notre peintre, à celui de Soutine. On y décèle une palpitation contenue, enfouie, celle de toiles réalisées dans la suite des Effigies, que l’artiste a ici entrepris de recouvrir. Ces dernières haletaient d’abymes de chair, d’enchevêtrements de viscères, de dédales de lambeaux en apesanteur. Plus torturées et caverneuses, et même pour certaines monstrueuses – dans le sens où elles dévoilaient une part d’intime enfouie et traumatisée, comme une externalité corporelle, une aliénation, que seule la peinture, cette incarnation inexplicable de l’âme de l’artiste dans le champ du monde, a le pouvoir de révéler. Sans mots. Car les mots, juste après-guerre, ne suffisaient plus. Les Repentirs ont ainsi opéré l’effet d’un apaisement, ou d’une repentance, lorsque le geste du peintre est repassé. Après eux, Rezvani s’arrêtera de peindre pendant presque 30 ans, à quelques exceptions notables, pour se consacrer à l’écriture.
Or si ses écrits exhalent la tendresse et l’humour, bien qu’invariablement marqués par une radicalité qui caractérise chacune de ses expressions artistiques, ses peintures sont à l’exact opposé. Mues par la quête de l’irreprésentable. Une quête qui ne cesse de le hanter même dans sa série plus tardive des Blanches (années 2000) construites comme des gravures sur bois. Plus hiéroglyphiques, semblant réunir la tendresse tachiste d’un Tapies et les rêveries scripturales d’un Chillida, elles creusent encore le sillon d’un motif cloisonné de portes secrètes traversées d’apparitions, derrière lesquelles réside l’inconnu. La peinture ? Cet « espace palpable du tableau comme support de l’informulable » devine la plume lumineuse de l’artiste.
– Julie Chaizemartin, journaliste et critique d’art
Sur des papiers anciens à l’apparence surannée – enveloppes timbrées, cartes routières, cartes à jouer – Mark Powell (1980, Angleterre) dessine exclusivement au stylo bille toute une galerie de portraits dont la puissance expressive interpelle l’œil avec force et autorité. Ici, l’artiste prend soin de figurer l’ensemble des contours épidermiques de ses sujets – visages inconnus le plus souvent croisés dans la rue – semblant alors comme insister sur toute leur texture corporelle véritablement parcheminée : rides et pates d’oies creusent des sillons à même la peau, imprimant les traces de la mémoire et les marques du temps, celles-là même qui pénètrent le paysage et les sols géologiques. L’inscription géographique s’incarne et se loge dans les détails anatomiques : fondu dans le plan et non plus distinct de l’environnement, le visage devient palimpseste, Mark Powell générant dans ses œuvres une nouvelle mécanique du regard. La peau se fait pleinement surface : elle n’est convoquée que pour signifier l’intériorité, l’artiste s’attachant à en révéler la part énigmatique, soit toute la densité. Cette dernière semble comme mue par les pérégrinations passées – trajectoires personnelles, cheminements culturels – où l’intime et l’histoire se mêlent sans jamais se déranger. Et tenu éloigné des images de la perfection, le visage s’offre alors comme un livre ouvert où la lente voussure du derme et des carnations instruisent les profondeurs de la mémoire, tout comme sa sédimentation.
À travers l’oiseau masque
En sortant de l’atelier, une sensation ambigüe persistante. L’empreinte plaisante d’un univers coloré et lumineux. Fleurs d’acrylique et de pastel gras. Des dentelles de couleurs. Attraits des roses, des bleus, des verts, des jaunes, des rouges très vifs. Soleil. Ça se diffuse dans l’âme et le corps. Doux, vivant, sans limite, comme irradie l’amour, l’imaginaire d’un enfant. Et dans le même temps, sensation d’une ombre qui viendrait tout recouvrir. Souvenirs froids le long du dos. Un mur noir édifié entre l’oeil et le coeur. Ça se fige. Ça tient à distance. Ça ne séduit pas. Un tracé au fusain anguleux qui dérange. Présence blanche fossilisée, deux béances où plonger.
Voilà où va l’univers de SylC. Juste au bord de l’envol et de la chute sans fond. Révélateur de ce qui se cache en-dessous. Il est l’oiseau et le masque mortuaire. L’un et l’autre mêlés. Comme dans nos bouches se mêlent le goût du ciel et de la terre.
Intuitif, l’art de SylC explore le feu inconnu que l’on porte au-dedans. N’y cherchez pas vérité ultime ni sens de lectures figé. De la peinture au dessin en passant par la sculpture, son art n’est qu’ambivalences et chocs de polarités, cassures et sutures. Esthétique du fragment et de l’hybridation qui incarne les facettes du vivant et de l’intériorité. Entre puissance de vie et fragilité, liberté et entrave, désir et peur.
Hybride, l’univers de SylC l’est avant tout par son réalisme ambigu qui navigue entre réel et imaginaire, observation et fantasme. Bien sûr, il y a dans son travail un certain goût pour les réalismes classiques issus de la Renaissance flamande ou italienne. Attrait pour le foisonnement de la nature, pour le détail anatomique, la transparence de la peau, sa lumière. Mais on pourrait aussi parler d’une sensibilité baroque, surréaliste ou expressionniste : non-fini et hasards de la matière, bizarreries anatomiques, imaginaire peuplé de créatures mythiques, Narcisse, Centaure ou autres bestioles hybrides.
Les oeuvres les plus saisissantes sont celles qui ne cherchent pas la séduction et qui se libèrent de la mimésis de l’image. Là où demeurent l’inachevé, l’imprécision. Là où jaillit instinctivement le flux de la matière au travers duquel l’oeil reconstruira ou pas une forme. Quand poussent d’une goutte noire des fragments de jambes. Quand la présence d’un bout de visage très réaliste flotte dans une masse informe à peine esquissée. Quand le tracé net, précis, s’arrête soudain pour ne dessiner que des corps sans bras, des mains inachevées, des visages sans yeux. Quand cohabite la douceur de formes rondes et fluides avec la dureté sèche de la ligne anguleuse. Et que la beauté réaliste accouche toutes sortes de monstres et autres déformations expressionnistes. Quand la réserve blanche prolifère et ne dit rien, que son grand vide désespérant.
Osmose, Altérité, Avec ou sans cavalier, Reflet(s) : dans l’univers de SylC, la question de l’identité prédomine et toujours surgit d’une manière inconsciente, ambivalente. Un corps qui chemine avec un autre. Un corps qui en reflète un autre. Un corps qui en porte un autre. Un corps qui se greffe et se fond à un autre. Une ombre informe qui flotte dans l’air. Que voit-on à travers ces figures ? Un lien indestructible, l’amour familial, la fusion amoureuse ? Ou bien l’entrave, la dépendance ? Sont-elles présences ou pertes, deuils ? Survivances de gisants et de Piétas greffées aux modèles réels ? Que voit-on à travers ces figures ? Une bête, un animal ? Un enfant, un adulte ? Un ange, un démon ? Sont-elles comètes vibrantes, fleurs éternelles, odes à la vie ? Ou bien porteuses de mort, avec leurs gueules entrouvertes et leurs orbites noires ? Sont-elles présentes, battant dans le fond de notre ventre, ou restes d’un temps passé perdu dans nos têtes ?
Nul ne sait ce qui est représenté.
Nous et les autres ou bien les autres « Je » à l’intérieur de nous ?
Nous et nos souvenirs fantômes que l’on porte en nos corps, avec mille croyances et mille désillusions. Nous et nos multiples vies qui font de nos âmes des terres de cendre où de nouveaux feux sans cesse reprennent.
Ce qu’elle représente SylC ? Peut-être cet entre-deux. Ce passage mystérieux que nous traversons tous, à la limite duquel arrive toujours la fin d’une chose et le recommencement d’une nouvelle. A l’image de cette nature ambivalente qui prend forme dans les oeuvres. Ici, ode à la vie, nature nourricière, fertile. Vaste étendue d’eau où se mire notre reflet, qui donne naissance à la forme du vivant en même temps qu’elle la fait disparaitre, happée dans son miroir sans fond. Là, lumière incandescente au-delà d’une verdoyante forêt, dont on ne sait si la beauté rougeoyante sera refuge paradisiaque ou fin apocalyptique.
Il y a le masque souvent. Ici parfois surgit d’une enveloppe noire, à long bec, menaçant. Ou visage crâne aux orbites fixes. Là souvent, fragile cercle qui contourne le visage blanc. Comme se découpe celui d’Ophélie à la surface de l’eau. Comme se détache dans ces masques anciens, moulés sur le visage des défunts, un spectre de plâtre flottant dans le vide.
Le masque, c’est ce qui reste et ce qui est passé. Ce qui était et ce qui va advenir. Le masque, c’est ce que l’on voit et ce qu’il cache derrière. C’est celui de la mort mais aussi et surtout de la métamorphose. Comme le masque de ces Dieux hybrides, étranges, à tête de cheval ou de chien surgis de lointains rituels magiques. Comme le masque de tous les êtres ailés que nous portons en nous. Des êtres de passage. Venus d’un outre-tombe imaginaire et qui renaissent sans fin dans nos têtes. Qui quittent le réel pour nous faire explorer d’autres mondes. Pour ouvrir des portes en nous, sur tous ces autres « je » qui nous habitent. Enfants, adultes, vieillards. Des êtres sans âge en évolution constante. Dans les bras desquels fusionnent matière et spirituel, joie et peine, dedans et dehors. Le goût du ciel et de la terre.
Nous ne sommes qu’oiseau de feu à masque noir.
A nous de voir au-travers. Autrement. Autre chose.
– Amélie Adamo, Mai 2023
En donnant pour titre à leur exposition, la formule de Delacroix « Mon Maroc, je croyais rêver », Flo Arnold et Christophe Miralles ne témoignent nullement d’un orientalisme aussi désuet qu’anachronique, ils revendiquent plutôt la nécessité pour l’art de toujours revenir à cette puissance de ravissement qui saisit le coloriste de génie à sa découverte du port de Tanger.
Si le couple d’artistes fait partie de ces nombreux étrangers qui ont fait du Maroc leur pays d’adoption, par-delà un hommage à cette terre qui peut s’enorgueillir d’avoir inspiré tant de peintres illustres, d’Eugène Delacroix à Henri Matisse, en passant par Majorelle et autres orientalistes, il symbolise, également, l’idée d’une création faite de rencontres et de parcours nomades, de créolisations et d’hybridation des influences, très éloignée d’une conception de l’oeuvre enracinée à une généalogie patriote et bornée.
En proposant une scénographie volontairement rhapsodique, dans laquelle les oeuvres s’entrecroisent en se jouant de leurs différences, pariant plutôt sur des effets de téléscopage et d’imprévu que sur une quelconque unité de style et de propos, l’exposition chez Loo & Lou Gallery contribue à souligner ce mélange des genres propre à cette « esthétique de l’impur » qui caractérise la confrontation de ces deux créations, et plus globalement l’art de notre temps. Alors que le peintre exalte une superposition virtuose de couleurs variées, dont les modulations subtiles irradient ses toiles d’une rare sensualité, les oeuvres de Flo Arnold ne privilégient-elles pas des textures de papier dont les nuances de blanc sont seulement pondérées par le reflet verdâtre produites par l’oxydation des structures en laiton de ses installations, ou quelques rares coloris de ses cartes imaginaires ?
Bien plus, si les installations organiques de Flo Arnold semblent emportées par une puissance aérienne débordant le cadre spécifique de chacun des médiums dévolus traditionnellement au système des beaux-arts, l’artiste s’appropriant avec délectation les gestes du peintre et du sculpteur, jusqu’à les enrôler dans une chorégraphie aux marges de l’architecture, les tableaux de Christophe Miralles ne cesse d’approfondir la singularité du seul fait pictural. Mariage du feu et de la terre, les deux oeuvres se complètent ainsi dans leur étrange dissemblance.
De fait, si la peinture de Christophe Miralles se concentre sur la seule figure humaine, elle ne cesse d’en déjouer la représentation factuelle et anecdotique, au profit d’une exploration plastique aux accents chromatiques envoûtants (Confluence), allant jusqu’à faire comme Bacon «d’une bouche un Sahara », tout en cheminant avec le souvenir de l’oeuvre de Goya qui a inspiré très largement l’artiste à ses débuts. Et, certaines oeuvres de Flo Arnold n’évoquent-elles pas à travers le caractère polymorphe de leurs volumes aux formes insaisissables, cette esthétique sorcière, dont Deleuze encensait la vitalité du devenir ? A cet égard, l’installation, Le sens des Mondes, condense parfaitement cette plasticité surprenante du travail de l’artiste franco-marocaine, en reprenant une partie seulement de la structure d’un ensemble plus vaste, récemment exposée au Festival international Constellations de Metz. Car loin de perdre son pouvoir d’enchantement, la barque suspendue par des filins, entre la cimaise et le sol de la galerie, répand un flot de formes opalescentes, magnifiées par le rétroéclairage et le dispositif sonore, plongeant ainsi le spectateur dans une narcose poétique toute rimbaldienne. Mon regard n’est-il pas embarqué dans l’écume enveloppante « aux neiges éblouies », côtoyant le lyrisme exalté des vers du « Bateau ivre » ?
Sans aucune hiérarchie, acentrée, insaisissable, les oeuvres de Flo Arnold sont de véritables rhizomes doués d’une spontanéité surprenante. L’artiste en utilisant du papier hydrofuge blanc qu’elle encolle sur des armatures en laiton, peut conférer à ses pièces les dimensions qu’elles souhaitent, en coupant, ou en ajoutant toujours de nouveaux modules, au gré de ses projets. La richesse polysémique de cet art est sans doute liée au parcours de la créatrice, dont l’enfance imprégnée par ses voyages en Afrique, semble encore vivifiée par l’omniprésence d’une végétation luxuriante, l’importance de tout un ensemble de sémiologies pré-signifiantes – les danses, les rites, les signes marqués sur le corps, les tissus…
En ce sens, l’artiste s’affranchit des frontières culturelles et des cadres de chacun des arts qu’elle revisite avec une totale liberté – dessin, peinture, sculpture, architecture…Ses installations ne finissent-elles pas par se jouer de l’espace urbain lors des Nuits Blanches, en réalisant des sortes de performances qui n’ont rien à envier à la féerie des forêts d’Eva Jospin, ni celle des enveloppements de Christo ?
Ce qui finit par dominer l’espace plastique de Flo Arnold et pictural de Christophe Miralles, c’est un monde de courbes, d’inflexions, de ronds, de spirales et de volutes colorées. Autant de caractères formels qui témoignent du même effort de construire l’oeuvre comme un « espace de l’intimité heureuse », selon la belle expression de Bachelard. L’art de ce couple d’artistes n’est donc nullement réductible au décoratif ou au seul plaisir rétinien.
Il rend visible un espace intensif du dedans et nous invite à le cultiver comme une cellule intime…
– Philippe Godin, Critique d’art
Il était attendu ce deuxième Solo Show parisien de Cedric Le Corf chez Loo&Lou Gallery. De l’œuvre du jeune artiste d’origine allemande et bretonne, le public avait découvert en 2020 la force d’un travail de sculpture puissant et baroque très prometteur, dans lequel la porcelaine venait s’imbriquer dans le bois. Nées de son expérience madrilène à la Casa Vélasquez, les nouvelles œuvres de Cedric Le Corf ont mis de côté l’usage de la porcelaine pour se concentrer sur les possibilités lumineuses et colorées du bois peint.
Par ces nouvelles sculptures et hauts-reliefs en bois polychromé, Cedric Le Corf explore l’expressivité des formes, la théâtralité de la couleur et de la lumière. Puisant dans un vaste musée imaginaire qui va du Nord au Sud, créant d’étonnantes déflagrations, cette recherche est empreinte d’une singulière vibration. Il y a bien sûr le goût du tragique venu du baroque espagnol, chargé par l’éloquence de son clair-obscur et sa maitrise des couleurs, tel qu’on peut le trouver dans les sculptures peintes à la chaire cireuse ou à la céramique émaillée de Juan De Juni ou d’Alonso Berruguete. Mais dans cette manière d’attaquer le bois et de travailler la couleur, il y a aussi la survivance d’une tradition allemande. Une tradition qui va de l’héritage rhénan, avec les écoles de bois polychromés ou les réalismes crus de Dürer et de Grünewald ; jusqu’à la puissance de l’expressionnisme allemand d’un Baselitz ou d’un Lüpertz dont le langage tout en tensions et lacérations a marqué l’artiste lors de son expérience berlinoise.
Si les sculptures d’hier privilégiaient la représentation tragique du corps, humain ou animal, dépecé, écartelé et recomposé, les nouvelles pièces aujourd’hui se focalisent sur le thème de la forêt et de la lumière. Elles sont issues de souvenirs d’enfance, écho d’une forêt natale où a grandi Cedric Le Corf, en Allemagne. Mais elles procèdent aussi d’observations plus récentes, lors de balades en terres celtiques où vit à nouveau l’artiste aujourd’hui, dans la vallée du Scorff dans le Morbihan. Immergé en pleine forêt. C’est là que Cedric Le Corf choisit son bois. Erable, châtaigner, chêne, eucalyptus, merisier. Tantôt peint ou laissé brut, c’est toujours un bois suffisamment tendre pour être travaillé rapidement, en suivant le flux spontané des idées et sensations ressenties par l’artiste. Les stimuli sont nombreux dans cet environnement quotidien chargé d’histoire, au cœur d’une nature vibrante.
Il y a tout près les Porz a maro (les portes de la mort) et le Rocher du diable, où l’océan joue son ode marine, faisant de la roche lissée un relief à part entière. Et il y a l’âme intemporelle de la terre. Ici les restes retrouvés d’un village de l’âge de fer. Là des joyaux médiévaux. Comme l’Eglise Notre-Dame de Kernascleden où se déploie tout en couleurs, sous les voûtes d’un gothique flamboyant, le tournoiement de l’enfer et de sa danse macabre. Comme la chapelle Sainte-Barbe, qu’affectionne aussi l’artiste, pour ses clés de voûtes, ses poudrières et poutres sculptées, métamorphosées en créatures gothiques et monstrueuses.
Bien sûr de ce contexte prégnant qui a nourri les œuvres, on retrouve l’aspect brut, archaïque, habité, puissamment expressif. On ressent les textures et les odeurs, comme la mousse verte et humide, le goût des champignons ou la dureté granuleuse des murets en pierre. On est imprégné par la lumière qui vibre à travers les feuilles et le miroitement des arbres dans les flaques d’eau. On entend le vent et les remous de la mer qui frappent contre les grands rochers. Un champ marin que l’on retrouve dans quelques gravures, pointe sèche sur métal, exposées aux côtés des reliefs et sculptures. On écoute le temps qui passe au rythme des traces de pas de cerfs ou de crânes de renard imbriqués dans la terre. Comme dans un chemin creux, le travail de Cedric se donne tout en clair et obscur. Intensément dramatique, traversé de puissantes forces vitales et telluriques, il nous plonge dans la beauté du noir. Traversée d’une forêt sombre, percée d’un filet de lumière. Juste assez pour renaitre.
Les Bruits du Monde
Il est difficile, voir impossible de ne pas être touché, immédiatement et littéralement happé, par l’Oeuvre dessiné de Joel Person, tant ses noirs charbonneux, appliqués avec force ou délicatesse sur ses divers supports, semblent venir à notre rencontre pour nous raconter le monde qui l’entoure, les univers qui le passionnent.
Aujourd’hui, ce rendez-vous graphique que nous offre l’auteur réputé de chevaux sensibles, dont la matière nous rappelle les précieuses éditions anglaises des années 20 imprimées en héliogravure, ce nouvel opus donc, nous plonge dans un magma d’images dont la simple ambition est de faire briller nos yeux, affoler nos oreilles et battre nos coeurs.
Les Bruits du Monde, en voilà une formule ! A l’instar de ce titre choisi il y a plus de trente ans par Peter Greenaway pour sa superbe exposition au Louvre intitulée le Bruit des Nuages, celui des Images de Joel Person veut s’inscrire dans un tout autre type de ciel.
Rencontre en « Kaleidoscopie Chorus Achromata »*
A l’atelier, autour d’un café, me voilà face à l’artiste dessinateur mais surtout devant un grand mur blanc sur lequel, à touche touche, cohabitent des sujets en tout genre. Inachevés ou au fini impeccable (implacable ?) ses dessins ont été inspirés par différentes bases de données. L’esprit créatif se met alors en branle.
L’effet d’ensemble est vraiment saisissant.
On ne sait où poser le regard…
Comme dans une cabine de télé surveillance, responsable d’une multitude d’images qu’il nous faut dans un premier temps voir puis scrupuleusement décrypter.
Ce magistral kaléidoscope ne laisse aucun doute sur la qualité d’exécution et du faire de son auteur.
Paradoxe supplémentaire, il émane de cet ensemble graphique une sorte de sourde sonorité. Sous nos yeux, la sensation d’un crépitement se fait sentir et nous prépare, sans coup férir, à ressentir nos propres émotions.
Bien que sans couleurs, source des émotions selon les anciens, le dessin à néanmoins cette faculté inouïe de parler à l’âme du profane qui s’aventure en terre sacrée nuancée de noires. Chez Joel Person, les coups de crayons comme autant de traits forment son alphabet personnel, avec lequel il bâtit ses récits, compose ses histoires. Ce qui séduit nous déconcerte parfois aussi. Comment passer d’une scène de rue à la violence manifeste à un portrait sublimé d’un pur-sang arabe cabré dans son box ? A cette question, toute réponse est vaine. Le mieux est de ne pas bouder ses plaisirs et prendre comme elles viennent ces images plurielles en bonne compagnie, celle qui grâce au talent de l’artiste nous fait apprécier en ouvrant les yeux…ses nouveaux Bruits du Monde.
Si Person est un artiste au sens propre
Joel est un dessinateur au sens figuré, très figuré.
– Edwart Vignot, Historien d’Art
« Kaleidoscopie Chorus Achromata »* néologisme inventé spécialement pour qualifier une partie du travail artistique de Joel Person : relatif à une diversité de choses, de personnes, de situations multiples sans couleurs…
Charbon ; en choisissant de donner ce titre à sa nouvelle exposition à Loo & Lou Gallery, Lydie Arickx ne se limite pas à désigner le matériau qui a initié une partie des œuvres présentées, elle renvoie aussi à un entrelac de mémoire plus profond qui semble se nouer comme autant de sédiments passés de sa propre vie. Le charbon ne renvoie-t-il pas à ce noir pays parsemé de terrils, peuplé du souvenir des mines et des corons, de ce nord de la France, notamment, où sa famille garde de profondes attaches ? N’évoque-t-il aussi ce fond d’images aux relents d’atavisme honteux, avec le travail des enfants et des « gueules noires » de Germinal, de la silicose, des cris des femmes de mineurs, et des coups de grisou ? N’a-t-il pas servi de combustible à tout un imaginaire de la révolte sociale, celui d’un peuple qui « tonne en son cratère » en se levant comme une force souterraine, et fera bientôt éclater la terre ? En convoquant ce minerai chargé de tous ces fragments de vie humaine et végétale, le charbon n’étant qu’un extrait d’arbres fossilisés et de plantes compressés dans la nuit visqueuse des sous-sols de cette région, Lydie Arickx poursuit également son exploration des arborescences du vivant, tout en puisant jusqu’à la profondeur mystique de la peinture flamande.
En allant au charbon, Lydie Arickx n’a donc pas peur de se coltiner à une matière qui n’est pas seulement entachée des salissures de l’anthracite, mais ô combien diabolisée par sa responsabilité dans le réchauffement climatique en cours. L’artiste qui n’en est pas à son coup d’essai dans l’art du bricolage systématique, confie même son émerveillement devant ce nouvel ingrédient susceptible d’enrichir son laboratoire d’expérimentation plastique. Férue de cette « pensée sauvage », dont Claude Lévi-Strauss repérait « l’inscription, dans le monde pictural, de techniques considérées comme inadéquates, inacceptables, non professionnelles », Lydie Arickx ne recourt-t-elle pas, depuis longtemps, aux matières les moins orthodoxes et totalement étrangères aux règles de la peinture académique ?
C’est d’une manière impromptue, en se servant de ses vertus médicinales, qu’elle a découvert tout le potentiel esthétique de ce charbon végétal. En le mélangeant à de l’eau, il se diffuse au contact du papier et se répand en une multitude de gesticulations graphiques inattendues, dessinant un réseau veineux aux ramifications noueuses, aussi organiques que magiques.
L’artiste trouve ici une nouvelle façon de réaliser le rêve d’un expressionnisme informel : celui d’une matière sans forme, sans armature et sans corset ; pareille à la lianescence de certaines plantes caraïbéennes, dont l’extrême versatilité se prête à toutes les transformations et déformations, indéfiniment malléables. Lydie Arickx enrichit cette substance en la mêlant, parfois, à des pigments, et de la résine acrylique.
À l’instar d’une aquarelle de Füssli revisitée par « l’infini turbulent » des dessins mescaliniens chers à Henri Michaux, des silhouettes aussi évanescentes que ténues s’esquissent et s’évanouissent, en conférant aux œuvres l’entre-deux du rêve et du fantastique. Par la profondeur de son noir et sa matité remarquable, ce charbon n’évoque-t-il pas cette « œuvre au noir » qui aurait fait rêver les plus grands alchimistes ? N’incarne-t-il pas cette puissance de transmutation des valeurs faisant surgir la beauté du fond ténébreux et impur des plus vils matières ?
En restituant au grand flux de la vie, les parts les plus sordides et apparemment répugnantes de l’existence, l’art de Lydie Arickx semble parcouru par un chant de désir qui n’est pas sans évoquer le lyrisme de certaines pages d’Henri Miller : « J’aime tout ce qui coule : les fleuves, les égouts, la lave, (…) tout le pus et la saleté qui en coulant se purifient, tout ce qui perd le sens de son origine, tout ce qui parcourt le grand circuit vers la mort et la dissolution. »
D’où sans doute, cette tendance à en « rajouter une couche », avec ce visage jaune, notamment, aux empâtements de matières conférant au tableau l’aspect d’un véritable «bas-relief » à la gloire « matériologique ».
Ainsi, en enrichissant perpétuellement la variété des matériaux de son vocabulaire plastique, l’artiste ne s’invente-t-elle pas une langue ouverte à la béance de la vie, à la manière dont Hugo aller puiser à la « Bouche d’ombre » les illuminations de sa poésie ? Car pour la peintre comme pour le poète ne s’agit-il pas avant tout de savoir « contempler » ?
Moins qu’un créateur de formes, l’artiste devient un révélateur, « un outil » permettant de révéler des propriétés virtuelles d’un matériau. À l’instar de l’émerveillement de l’enfant se reconnaissant dans son propre dessin, n’est-il pas lui-même étonné de ce surgissement de formes à jamais naissantes ?
Les œuvres de Lydie Arickx participent pleinement d’une esthétique du jeu. Pour les apprécier, il faut sans doute s’inspirer du célèbre passage des Carnets de Léonard intitulé « Façon de stimuler et d’éveiller l’intellect pour les inventions diverses », et des « murs barbouillés de taches » d’où naissent « une infinité de choses que tu pourras ramener à des formes distinctes et bien conçues ».
Ainsi des limbes, et des linéaments d’un lavis, un couple de personnages enlacés semble tendrement se former au gré des méandres de l’encre.
En plaçant l’œuvre Lydie Arickx sous la bannière duchampienne, ne pourrait-on pas dire, enfin, que dans cette exposition, « ce sont (aussi) les regardeurs qui font la peinture » ?
– Philippe Godin, Critique d’art
Jeune femme emmaillotée dans sa chrysalide, prête à faire éclore une autre féminité. Modelé avec soin, son visage apaisé suinte d’une poétique à la lisière de la mort et de la renaissance, contrée incertaine faisant naître songes et utopies. Ophélie du futur ? Un tissu de plastique sert de cocon à son corps, évoquant peut-être l’avènement d’une nouvelle génétique qui enserrera bientôt notre longue arborescence d’Homo Sapiens. « C’est de la science-fiction ? Non, c’est la salle d’attente du futur », nous répond Elisabeth Daynès. L’artiste, qui travaille depuis plusieurs années avec des paléogénéticiens, des anthropologues et des biologistes, est connue pour ses créations à l’intention des musées et des sites préhistoriques pour lesquels elle a redonné corps et visages aux hommes des cavernes. D’ailleurs, dans l’exposition, un Néandertalien, les bras croisés, nous toise avec ironie, semblant se demander ce que nous avons gardé de nos ancêtres et vers quel abîme générationnel nous courrons désormais. C’est aussi la question que se pose l’homme curieux, modelé à la manière d’une sculpture hyperréaliste, qui se penche sur le faciès d’un écorché traité à travers le prisme de la technologie numérique de l’Alioscopy, nous permettant de voir surgir ses ossements en relief. Inquiétante étrangeté devant ce double monstrueux de nous-même. Car les monstres semblent s’être infiltrés au cœur des nouvelles préoccupations physiques de notre époque, hantée par le spectre de la génétique et de l’hybridation, pour le meilleur et pour le pire. Nul hasard en effet si la société s’interroge tant sur les questions de genre, de sexualité et d’identité, à l’heure où les réseaux sociaux font du corps de l’individu un cobaye 3.0, prêt à muter au nom du diktat de la beauté. Cauchemar génétique en vue ? Probablement…
Elisabeth Daynès envisage que nous naîtrons bientôt dans de petites coques, pareilles à des vulves, qui pousseraient sur des arbres carbonisés. Celle qui a visité plusieurs laboratoires de recherche travaillant sur la peau synthétique se questionne sur les avancées de la science en termes de greffes. Ses œuvres parlent toutes de cette hybridation du vivant qui introduit de plus en plus l’artificiel dans le processus de l’évolution des espèces. « C’est un siècle dément avec de nouvelles normes, de nouvelles mutations » observe-t-elle. A la fois passionnée et angoissée, elle représente la folie d’une époque qui érige les fesses Kardashian et les lèvres sous blister en reines de beauté. Aujourd’hui, on change de seins comme on change de robe ! Et les jeunes filles de 16 ans qui se font faire des bouches comme des pneus le regrettent bien souvent, oubliant que ces actes de chirurgie esthétiques sont pour certains irréversibles…
Les sculptures sur lesquelles prolifèrent des petits seins de femmes, à la manière de champignons noirs de carbone ou recouverts de feuilles d’or, inventent un autre paysage et un autre paradigme, dans lequel le ventre de la femme ne servirait plus à la fécondation. Les créations d’Elisabeth Daynès s’apparentent à des anticipations du futur de l’anthropocène, par endroit cauchemardesque et malaisant, mais aussi pop et grotesque, l’artiste ne s’interdisant pas d’introduire de la dérision au sein de ces nouvelles identités. D’où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous ?
– Julie Chaizemartin, Journaliste et critique d’art
Mark Powell est né en 1980 à Leeds en Grande-Bretagne, et a fréquenté l’université de Huddersfield dans laquelle il s’est inscrit un jour par hasard en rencontrant le responsable du département des beaux-arts à qui il montre quelques dessins. Ce dernier encourage son inscription, et Mark Powell commence alors à étudier le dessin et la peinture.
Pour cette première collaboration avec la Loo & Lou, l’Atelier accueille une galerie de visages se superposant aux fragments de cartes et de plans. Premier et arrière plans confondent leurs reliefs, les rides devenant des routes, les tracés géologiques des ridules au coin des yeux. L’artiste dessine sa propre topographie, lui dont la vie mouvementée et les nombreuses pérégrinations l’ont mené de ville en ville, feuilletant sans doute les cartes et les plans qu’il recouvre aujourd’hui d’un trait raffiné. Ses dessins s’enracinent dans son déracinement même, dans ces sentiers empruntés ou imaginés dont les titres parfois évocateurs nous conduisent à la croisée des chemins. Les données terrestres deviennent supports de leur transformation en données anatomiques, et inversement. Le voyage a lieu dans ces va-et-viens qui nous inspirent des visages-paysages.
La persévérance de l’artiste et la minutie du trait éclatent dans l’immédiateté de la figuration qui jaillit avec force, rendue simplement par son instrument de prédilection, le stylo à bille. Il s’agit d’un travail consciencieux qui autorise peu les ratés mais qui demande clarté et délicatesse. Si Mark Powell se sent proche de Jean-Michel Basquiat, David Hockney ou encore Samuel Basset, la finesse de son trait rappelle tout autant le geste soigné et savant de la gravure. Claude Mellan au XVIIe siècle détachait le visage du Christ, flottant sur la feuille de papier, en le représentant d’un unique trait comme un long chemin reprenant le fil tissé du suaire de sainte Véronique. Powell s’amuse avec la même prouesse, dessine lui-aussi le tissage du visage.
Si la fonction première d’une carte est de trouver son chemin, il s’agit aussi du visage aplani d’une ville, d’un lieu : elle en est la représentation schématique, essentielle et conventionnelle derrière laquelle se devine, si on le souhaite, le bouillonnement de vie et l’agitation citadine. Ce n’est pas un hasard si Mark Powell choisit également pour archives d’arrière-plan d’anciennes cartes postales qui rendent compte de vécus personnels, de fragments d’histoires. Nous imaginons les vies de ces visages, toutes leurs directions possibles ; c’est une invitation au voyage, un travail d’une qualité tout autant esthétique que narrative.
– Nina Lashermes
Under My Skin
En concentrant l’essentiel de son art sur la pratique du dessin et sur le seul motif du nu, Arghaël renoue avec cette longue histoire de la représentation des corps qui va de la préhistoire avec la Vénus de Willendorf, en passant par l’idéal de perfection antique avec la statuaire Praxitèle au culte de la chair magnifiée chez Renoir ou celle exacerbée des peintures de Lucian Freud. L’artiste cherche sans doute à ancrer son art dans un sol suffisamment consistant pour supporter les cadences et les danses dont son œuvre est porteuse. Chacune des figures dessinées ne semble-t-elle pas emportée dans une sorte de vertige d’autant plus intense qu’elle conjure toute reconnaissance visuelle des attributs par lesquels on identifie habituellement les êtres ? Les visages ne sont-ils pas systématiquement biffés à la manière de certains autoportraits d’Artaud ? Plongeant les corps dans l’indétermination mystérieuse de postures animales ou humaines, l’artiste nous invite à pénétrer cette zone d’indiscernabilité entre la bête et l’homme explorée par la peinture de Bacon, celle d’une existence vouée aux débordements de la sensation et des forces vitales aux creux même de la chair. D’une manière peut-être plus crue encore, le dessinateur se joue de la figuration des organes sexuels, volontairement éludés ou octroyés en s’affranchissant de la convenance des genres, et poursuit son questionnement de la notion d’identités sexuées. Arghaël a d’ailleurs pris récemment pour modèle une personne trans, en revisitant la figure classique de l’hermaphrodite à travers le prisme actuel des gender studies, et des débats sur le devenir « intersexué ». Avec ses lignes en perpétuels mouvements, jamais complètement stabilisées, et son inépuisable profusion de formes toujours naissantes, le dessin n’est-il pas l’art le plus prompt à ouvrir le corps à des identités multiples ?
De ce point de vue le protocole plastique d’Arghaël confine à une sorte d’épure, véritable kairos du geste qui porte le dessin par son itération obstinée à une puissance rarement atteinte. Loin d’être cantonné au rôle accessoire d’ébauche ou d’esquisse préparatoire au travail du peintre ou du sculpteur, le dessin s’affranchit ici de ces genres prétendument supérieurs pour conquérir une liberté souveraine.
De fait, loin de configurer la silhouette des nus, les dessins sur toile de lin brut ne cessent d’enfanter des formes qui se fondent avec les forces invisibles travaillant sous la peau du modèle (Under My Skin). L’artiste propose une véritable anatomie des corps en les cartographiant de la pointe de ses fusains, à la manière d’une acupuncture graphique cernant de ses pastels les méridiens et les énergies latentes cachés dans les plis de la peau.
Dans ses dernières œuvres, le dessinateur délaisse le fusain pour une pratique de plus en plus elliptique du dessin, où les traits sont seulement suggérés et rehaussés des fluorescences du pastel et des touches de craies d’ocres. Les corps se répandent et s’étirent comme dans les photographies d’André Kertész, ou se contorsionnent en des poses évoquant les poupées démembrées de Bellmer. L’acte de dessiner finit par se confondre avec le geste du sculpteur modelant ses figures, et cesse d’être le calque d’un réel borné, pour s’éprendre enfin de son propre mouvement toujours inachevé.
Par Philippe Godin,
Critique d’art
Diffractions d’une écriture inconnue
Avec sa série Fragments, Tanc opère une nouvelle variation à l’intérieur de sa propre œuvre. Cette fois, l’artiste inventeur d’écritures abstraites révèle de surprenantes calligraphies diffractées.
Il change sa pratique, et passe d’un flux continu à un flux discontinu. Ainsi le geste ininterrompu qui consistait à recouvrir une surface devient-il l’occasion d’une fragmentation de la surface elle-même. A la belle totalité d’une toile composée comme une page, de la gauche vers la droite, du haut vers le bas, l’artiste préfère la voie du fragment. Diffractant l’Un, il effectue un nouveau découpage interne du tableau. Changer sa syntaxe en changeant son rythme.
Le passage du continu au discontinu, de l’unité à la multiplicité, offre de nouvelles possibilités à l’artiste. L’énergie n’est plus la même. Elle n’est plus le résultat d’un unique flux, mais au contraire d’une multitude de flux.
Tanc procède par dispersion, fragmentation des écritures. D’ailleurs, il commence à travailler sur des fragments de papier disparates qu’il assemble, juxtapose dans des compositions plus larges. L’ensemble forme ainsi un puzzle d’écritures au style déconstruit.
Chaque pièce du puzzle a ses variations. Variations d’échelles et de styles. Le grossissement, ou close-up, permet des découvertes. Il révèle le creusement d’une surface ou un grain inédit d’où surgissent de nouveaux motifs dans la matière picturale. Celle-ci apparaît fluide, disséminée, laissant émerger du vide entre les traits. Les coulures donnent le sens de la gravité à la peinture. Merveilleuses veines du réel.
Traits, coulures, taches forment des écritures segmentées, entremêlées en réseaux. De leur synthèse optique se dégagent parfois des images figuratives : un arbre bleu couché par le vent, des branches qui ploient sous le poids de la neige, des choses indicibles se reflétant dans l’eau, ou, encore, de l’eau qui ruissèle sur les signes d’une écriture inconnue. Il s’agit d’une matière de l’écoulement et du bleu. L’emploi de deux types de bombes, l’une à base de solvants, l’autre à base d’eau, contribue à créer des accidents de textures propices à la rêverie de l’œil.
L’œuvre de Tanc se situe à l’intersection de plusieurs mondes artistiques, la calligraphie orientale, l’action painting américaine, de Franz Kline à Jackson Pollock, le graffiti new-yorkais, la peinture coréenne avec le mouvement Dansaekhwa, et une constellation d’artistes qui va de Cy Twombly à Henri Michaux.
La série Fragments repense la relation entre les différents styles précédemment développés par l’artiste, car elle fonctionne comme une mise en abyme inédite de l’œuvre dans l’œuvre. Car, comme Tanc le dit lui-même, son but est de « réécrire son langage en permanence ».
Par Eric Monsinjon,
Historien et critique d’art
Décembre 2022
« Je travaille par le collage, en utilisant des matériaux recyclés que je trouve.
J’aime parcourir les étagères des magasins d’occasion et des bibliothèques de rue, à la recherche de livres et de magazines, de documents éphémères ou d’autres types de papier à utiliser dans mes collages.
Le processus de composition commence toujours par un sujet figuratif ou un petit groupe d’images qui me semblent liées les unes aux autres.
À partir d’une base figurative, je continue en ajoutant des couches de papier, en juxtaposant des textures, des tons et des fragments pour créer un ensemble qui semble complexe, pourtant simplifié à son essence, et qui acquiert une nature abstraite et lyrique, plus forte à mesure que le travail progresse.
Les sujets que je recherche, présentant souvent une qualité narrative, évoquent une histoire qui semble à la fois intime et universelle.
Liés à des thèmes historiques et sociaux qui mêlent les frontières entre le passé et le présent, le permanent et le temporaire, le personnel et le politique, ils sont une déclaration à la continuité de l’existence humaine.
Mon travail agit comme un miroir qui me permet d’explorer mon identité et mes sentiments, tout en donnant un nouveau sens à des images qui, autrement, passeraient inaperçues.
Je cherche à mettre en évidence les liens qui existent entre ma propre expérience et celle des autres et j’ai toujours pensé que le collage était le moyen idéal pour établir ce dialogue. »
Pierre-Luc Poujol est né en 1963 à Alès dans les Cévennes.
En 1984, il entame de brillantes études aux arts appliqués de Bordeaux d’où il sort major de promotion (Premier prix de dessin, premier prix de perspectives, premier prix de croquis).
Après avoir partagé son temps entre la France et les Etats-Unis pendant plusieurs années, il installe définitivement en 2018 son atelier dans le Sud de la France, près de Montpellier.
Influencé par les racines paysannes de son grand-père agriculteur et bercé par l’environnement spirituel de son père pasteur, Pierre-Luc Poujol développe très tôt une sensibilité au monde et à la nature qui l’entoure.
Récompensé pour son travail et son engagement artistique, il remporte de nombreux prix de prestige. Il a notamment été lauréat du prix international décerné par l’UNESCO pour le bimillénaire de la nativité.
Il présente du 23 mars au 26 mai 2024 “Arborescences” sa nouvelle exposition monographique au Musée Paul Valéry réunissant un ensemble de plus de 70 peintures et sculptures sur bois sur la thématique des arbres et de la forêt.
Artiste impliqué, Pierre-Luc Poujol devient au printemps 2022, le premier ambassadeur de l’ONG française Coeur de Forêt pour laquelle il prête sa voix et ses pinceaux en faveur de la préservation de notre biodiversité.
Il suffit d’entrer dans l’atelier de Pierre-Luc Poujol, niché au cœur d’une forêt luxuriante, pour comprendre aussitôt sa proximité avec le monde végétal. Une source d’inspiration pour l’artiste qu’il retranscrit dans la peinture comme dans la sculpture.
Chaque œuvre de Pierre-Luc Poujol est la forme concrète d’une quête sans limites, où les frontières entre techniques traditionnelles et approches avant-gardistes s’estompent. La création devient pour lui un terrain d’explorations en continuelle évolution.
Au-delà de la projection et du dripping qui lui sont propres et qui donnent à sa peinture sa singularité, Pierre-Luc Poujol utilise aussi dans ses créations ses propres outils, organiques et non conventionnels : branches d’arbres, cendres végétales, charbons de bois, lui permettant ainsi une connexion plus intime avec son sujet.
L’artiste traduit dans sa peinture un réel désir de faire corps avec ses oeuvres.
“Peindre c’est accepter de perdre” c’est ainsi que Pierre-Luc Poujol définit son engagement artistique. La peinture représente pour lui un risque, un chemin, une aventure et traduit la forme concrète d’une expression libre et intuitive ne cherchant pas plus à atteindre un but mais à explorer sans cesse de nouveaux territoires.
Expositions personnelles
2023 « The Art of living », Hugo Galley, New-York (Etats-Unis)
Maison de la Région Occitanie, New-York (Etats-Unis)
« Symbiose », Galerie Ida Médicis, Paris (France)
2022 Galerie Ariel Jakob, Paris (France)
« Résonance », Galerie Ida Médicis, Paris (France)
Culture Inside Gallery, Luxembourg (Luxembourg)
2021 Galerie Le Confort des Etranges, Toulouse (France)
« Résonances », Eglise Saint Jean Baptiste, Castelnau-le-Lez (France)
Nezhakanouni gallery, Marbella (Espagne)
« The Forest call », Galerie Ida Médicis, Paris (France)
2020 Culture Inside Gallery, Luxembourg (Luxembourg)
« Voyage à Giverny », Galerie Ida Médicis, Paris (France)
2019 Culture Inside Gallery, Luxembourg (Luxembourg)
Galerie Ida Médicis, Paris (France)
2018 « Between the lines », Galerie Ida Médicis, Paris (France)
Galerie Acabas, Gstaad (Suisse)
Galerie Maxanart, La bastide Clairence (France)
2017 Culture Inside Gallery, Luxembourg (Luxembourg)
Art Bastion Gallery, Miami (Etats-Unis)
Galerie Diptyk, Nantes (France)
Galerie Maxanart, La bastide Clairence (France)
2016 “Dripping emotions”, Galerie Melting Art, Lille (France)
Culture Inside Gallery, Luxembourg (Luxembourg)
Galerie Acabas, Paris (France)
Galerie ELV, Knocke (Belgique)
Ricart Gallery, Miami (Etats-Unis)
2015 “Action dripping”, Galerie My Contemporary, Paris (France)
Galerie Audrey Marty, Saint Malo (France)
“Between the lines”, Ricart Gallery, Miami (Etats-Unis)
Galerie Acabas, Paris (France)
2014 Galerie Acabas, Paris (France)
« Entre les lignes », Galerie 13, Montpellier (France)
Galerie Melting Art, Lille (France)
Culture Inside Gallery, Luxembourg (Luxembourg)
2013 Exposition sous le patronage de l’ambassade de France au Luxembourg, Culture Inside Gallery, Luxembourg (Luxembourg)
S&D Gallery, Londres (Royaume-Uni)
Galerie Acabas, Paris (France)
Exposition au Pavillon M, « Marseille-Provence, capitale européenne de la culture, Marseille (France)
2012 Galerie Acabas, Paris (France)
Siège BNP, Nanterre (France)
2011 Exposition privée, Doha (Qatar)
Galerie Acabas, Paris (France)
Expositions muséales
2024 « Arborescences », Pierre-Luc Poujol, Musée Paul Valéry Sète (France)
2020 « Voyage à Giverny », Pierre-Luc Poujol, Musée Paul Valéry Sète (France)
Collections publiques et privées
Musée Paul Valéry, Sète (France)
Région Occitanie – Pyrénées / Méditerranée, Montpellier (France)
Ville de Divonne les bains (France)
Ville de Castelnau-le-lez (France)
Siège BNP Paribas Cardiff, Paris (France)
Siège FDI Groupe, Montpellier (France)
Art Bastion, Design District, Miami (Etats-Unis)
Evêché de Montpellier (France)
Expositions collectives
2018 « Dripping energy », Pulse, Miami (Etats-Unis)
2017 « Sur un arbre perché », Domaine de Restinclières (France)
Galerie Maxanart, La bastide Clairence (France)
2016 Art Bastion Gallery, Miami (France)
St’Art, Strasbourg (France)
2015 Ricart Gallery, Miami (France)
“Scope”, Bâle (Suisse)
“Scope”, Miami (Etats-Unis)
2014 Ricart Gallery, Miami (France)
2011 BMAC Gallery, Brooklyn (Etats-Unis)
Ward Nasse Gallery, New-York (Etats-Unis)
Galerie Hors Champs, Paris (France)
2010 Galerie de Médicis, Paris (France)
PRIX ET DISTINCTIONS
2002 Lauréat du concours international pour la création de la bouteille officielle de Châteauneuf-du-Pape
2000 Lauréat du concours international pour la création de l’identité visuelle « Bethléem 2000 » sous le haut patronage de l’UNESCO et du gouvernement palestinien.
Andrew Ntshabele élabore rapidement une technique très personnelle, mêlant collage et acrylique sur des grands formats. Sur ses fonds couverts de journaux, des figures monumentales se déploient.
Andrew Ntshabele peint avant tout ce qu’il observe. Ses personnages sont comme cueillis directement dans les rues, pour être déposés sur sa toile. Son travail s’inscrit dans une large réflexion sur les changements physiques, socio- économiques et politiques négatifs de la ville postapartheid de Johannesburg, résultats de son urbanisation rapide. Par ses fonds de journaux, il dépeint la pression et les contraintes qui en résultent pour les citoyens qui vivent et travaillent dans la ville quotidiennement, entourés de pollution et d’ordures. Les rencontres avec ces personnalités l’incitent à enquêter sur ces difficultés sociales et à chercher à comprendre les causes profondes de la dégradation actuelle des centres-villes.
Après la pandémie de Covid-19, il a eu le sentiment que les gens ressentaient le besoin de se (re)confrontrer à l’art et de (re)trouver la joie en ces temps difficiles. De ses nouvelles productions artistiques, ressortent un sentiment plus joyeux. Pour cette nouvelle série, il a exploré le travail à grande et moyenne échelle, en reprennant comme matériel des journaux contemporains liés à des articles sur le Covid-19.
Né en 1986 dans une petite ville d’Afrique du Sud, il étudie à l’Université d’Art de Johannesburg et obtient en 2013 son diplôme avec une spécialisation en peinture. Depuis, il vit et travaille à Johannesburg.
« Je crois et je sais que l’ancien monde tel que nous le connaissons appartient au passé… nous entrons dans une ère numérique et maintenant plus que jamais, il est important de préserver l’histoire et de la documenter. Je suis fasciné et excité de le faire par le biais de mon art. »
– Andrew Ntshabele
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
L’artiste compte plusieurs expositions personnelles et collectives en France et en Chine et nombre d’institutions se sont intéressées à son univers. Toutes les résidences auxquelles il a participé à travers le monde témoignent de sa trajectoire internationale (Chine, à plusieurs reprises, Bosnie Herzégovine, Irlande, Slovénie…). Son œuvre est répartie dans beaucoup de collections privées et présente dans plusieurs d’importance ; la collection Hermès notamment qui expose ses dessins et peintures dans ses boutiques dans le monde (Paris, Milan, Istanbul, Tokyo, Shanghai, Dubaï et Las Vegas…).
Joël Person a enseigné également le dessin à Prép’Art et l’Atelier Hourdé. Le dessin Confinement a été acquis par le Musée Jenisch de la ville de Vevey en Suisse.
Sortie de sa première monographie aux Cahiers Dessinés en septembre 2022 : Et il n’est plus de place alors pour la peur.
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris.
Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre. À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier.
Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus. Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. En février 2020, son exposition Éclats de nuit a montré ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Serge Rezvani est né le 23 mars 1928 à Téhéran, d’un père perse, danseur et magicien et d’une mère russe, violoniste et amazone.
Arrivé en France à l’âge de un an, son enfance sera de nulle part, ballottée par les souffrances d’une mère malade qui le conduiront dans d’invraisemblables pensions de Russes émigrés, où seules ses qualités précoces de dessinateur lui permettront de se préserver, d’exister en étant un peu admiré.
Fuyant l’épouvante de cet univers carcéral, il se cache à 15 ans sous une fausse identité dans le Paris de l’occupation allemande et se réfugie dans les ateliers de l’illustre Académie de la Grande-Chaumière.
« Je voulais vivre la peinture et non pas produire des tableaux. Je ne gardais rien de ce qui sortait de mes mains ; les dessins tombaient à terre sans que je me donne le peine de les ramasser ; pendant des mois, je peignais sur la même toile que je grattais lorsque la couche en devenait trop épaisse. J’aimais l’acte de peindre, j’aimais la vie qu’imposait l’acte de peindre, j’aimais l’extraordinaire tension qui me mettait en quelque sorte hors de moi lorsque, debout devant la toile, je n’étais plus moi mais ce qui se faisait sur la toile. »
À 17 ans, une heureuse rencontre avec Paul Eluard aboutit à la réalisation de Elle se fit élever un palais dans la forêt, livre rare, édité à 16 exemplaires, illustré des gravures de Serge et bouleversante vision prémonitoire de la merveilleuse histoire d’amour qu’il vivra quelques années plus tard avec Lula.
Enthousiastes, dans l’esprit du nécessaire repartir à zéro de cet après-guerre, Serge et ses amis, les peintres Jacques Lanzmann, Pierre Dmitrienko, le sculpteur Raymond Mason, croient au pouvoir de l’artiste à changer le monde, à la peinture comme destinée.
Le chatoiement de ses œuvres de jeunesse, humbles compositions à la colle de peau de lapin sur toile de jute, s’affirme parfaitement dans le cadre d’un art informel, un peu trop hâtivement baptisé Seconde école de Paris. Les succès critiques et commerciaux (expositions chez Maeght (aux Mains éblouies), sur les cimaises des galeries Arnaud, Berggrüen, Lucien Durand, Jacqueline Ranson à Paris ou, Hanover à Londres), questionnent douloureusement Rezvani sur son rapport à la peinture.
Ayant fait sien le mot de Picasso, ce n’est pas ce que l’artiste fait qui compte, c’est ce qu’il est, il décide de fuir Paris et le climat irrespirable du commerce de tableaux, pour vivre avec l’amour absolu de sa vie Danièle-Lula, rencontré en 1950.
C’est dans le massif des Maures, un continent unique au monde, un lieu refermé sur lui-même, que le couple s’installe dans une petite maison isolée, La Béate. Dans cette retraite heureuse, Rezvani assume son désir d’écart absolu, d’être à coté, de nier la société du nombre dans une quête simple et totale de vérité. Paradoxalement, sa peinture s’exprime en une angoisse profonde, relents traumatique d’un vécu brutal. Cette dualité entre tourments et joie illustre les vies parallèles d’un artiste qui s’est toujours refusé à tricher.
Puis vint le passage du pinceau à la plume, l’isolement imposant doucement l’écriture.
Entre-temps, Serge, sous le pseudonyme de Bassiak (va-nu-pieds en russe), avait transmis sa tendresse et son humour à travers quelques fameuses chansons (Le Tourbillon (de la vie), Ma ligne de chance…) qui firent le bonheur des cinéastes François Truffaut et Jean-Luc Godard et de leurs spectateurs et appartiennent aujourd’hui à une certaine mémoire collective.
Les Années-Lumière (1967), Les Années Lulla (1968), Le Portrait ovale (1976) ou Le Testament amoureux (1981), livres passionnés, restituant la vie de leur auteur, comptent parmi les jalons d’une prolifique œuvre littéraire et théâtrale, Serge aimant se qualifier d’artiste pluri-indisciplinaire. Alors si la peinture s’éclipse par moments, elle ne tarde pas à revenir, car l’auteur nourri et enrichi par l’expérience de l’écriture, sait maintenant que sa main peut dévoiler ce que le cerveau ne sait pas.
Ainsi en 1971, Les horreurs de la guerre électronique, présentées lors de l’exposition Toiles sur le Vietnam à l’ARC, qui est le département contemporain du Musée d’art moderne de Paris. Ce sont de grandes toiles contre la guerre alors menée par les États-Unis au Vietnam.
Puis la formidable série des grandes toiles peintes durant l’année 1974 et choisies pour être montrées par le tout nouveau Centre Pompidou encore inachevé, constitue une merveilleuse déclamation visionnaire, ne pouvant être conçue que comme les tableaux de quelqu’un qui écrit.
Des lors, une interaction subtile va régir les liens entre la peinture et l’écriture de Serge. Ainsi en 1992, à la suite des Repentirs, toiles des années 1960 reprises à trente années de distance, fait écho à la publication en 1993 chez Stock [des] Repentirs du peintre. Pluri-indisciplinaire !
Cette dualité féconde, apaisée et domptée, trouve un de ses ultimes et sublimes échos dans les Réserves, initiées à la fin des années 1990, peu de tant avant la disparition de Lula en 2004.
J’ai écrit comme j’ai peint et j’ai peint comme j’ai écrit, nous dit Serge Rezvani, homme libre, qui a toujours su refuser de vivre ce que je ne veux pas pour vivre ce que je ne sais pas.
EXPOSITIONS (Extraits)
1947
Groupe « Les Mains Éblouies »
Galerie Maeght – Paris
1948
Groupe « Les Mains Éblouies »
Galerie Maeght – Paris
1949
Groupe « Les Mains Éblouies »
Galerie Maeght – Paris
1950
Galerie M.A.I. – Paris
1951
Galerie Arnaud – Paris
1953
Galerie Berggrüen – Paris
1955
Galerie La Licorne – Bruxelles
Galerie Kléber – Paris
1957
Galerie Diderot – Paris
1959
Galerie Lucien Durand – Paris
1960
Galerie Lucien Durand – Paris
1961
Hanover Gallery – Londres
1964
Galerie Saint-Germain – Paris
Galerie Cavalero – Cannes
1966
Galerie Jacqueline Ramson – Paris
Galerie Cavalero – Cannes
1969
Galerie Cavalero – Cannes
1971
« Les horreurs de la guerre électronique »
Musée d’Art Moderne – A R C – Paris
1975
« Les plages »
Centre Georges Pompidou (Centre Culturel du Marais) – Paris
1987
OEuvres abstraites de 1947 à 1952
Galerie Callu Mérite – Paris
1988
OEuvres abstraites de 1947 à 1952 – 2ème partie
Galerie Callu Mérite – Paris
1994
« Repentirs » et « Blanches »
Galerie Lucie Weill & Seligmann – Paris
1999
« Donna »
Galeria del Leone – Venise
2012
« Ils croient jouer au football… »
Galerie Guillaume – Paris
Collections
LaM -Villeneuve d’ascorbique
Musée de Nantes
Musée de Saint Etienne
Centre Pompidou
Vitraux
Église Sainte Anne – Saint-Nazaire
Église Saint Nicolas – Oye-et-Pallet
Bourgogne-Franche-Comté
ARGHAËL // LYDIE ARICKX // FLO ARNOLD // DOMINIQUE LACLOCHE // CEDRIC LE CORF // CHRISTOPHE MIRALLES // JOËL PERSON // PAUL DE PIGNOL // OLIVIER DE SAGAZAN // JOHAN VAN MULLEM // JEAN CLAUDE WOUTERS
« Nous vivons » tel est le titre du premier manuscrit publié par Lydie Arickx en 2014, tel pourrait être le sous-titre de cette première exposition collective, tant le souffle vital semble se propager au travers des œuvres, certes diverses mais partageant toutes l’idée d’une communion avec la nature, que ce soit par la recherche des ressorts inattendus et régénérateurs des matières naturelles, utilisées comme mediums, par l’acte transgressif et révélateur de la dissection – pouvant s’apparenter à une introspection picturale – ou en recourant aux traces diluées de l’encre et du pastel menant la figuration aux limites de ses métamorphoses.
La réunion des onze artistes présentés permet pour la première fois au regardeur d’embrasser dans une même vision la singulière et frémissante identité artistique de la galerie, faite de matières mouvantes et de rugissements intimes. Esthétique de l’engagement plus que de la contemplation devant les germinations de Lydie Arickx et les masses torturées d’Olivier de Sagazan, auscultation féroce au cœur des sous-bois cendrés et des sculptures écorchées de Cedric le Corf, danse fantomatique au rythme des corps anonymes de Christophe Miralles, affleurement d’une cartographie intérieure dans les traits spontanés et verdoyants de Joël Person, proliférations et délicatesses végétales chez Florence Arnold et Dominique Lacloche, visions telluriques et fantastiques chez Paul de Pignol et Johan Van Mullem, expressivité veineuse et troublée chez Arghaël, étrange occultation de paysages désirés chez le seul photographe du groupe, Jean-Claude Wouters.
Ces artistes explorent la terre et la chair plus qu’ils ne créent des espaces rêvés. Leurs motifs sont ceux de notre monde, pour le meilleur et pour le pire, sans concession, avec la tendresse de l’amour et la tension de la mort. Empruntant non à un retour au primitivisme mais à la source d’un classicisme sublime, fait de paysages et de figures humaines, soit de « nature et de natures », en écho et en fusion, où sourd en silence la grande histoire de la peinture et de la sculpture, des anatomies de Gautier d’Agoty aux murmures impressionnistes en passant par le Siècle d’Or espagnol. Mais ici revisitée à l’aune d’une contemporanéité soucieuse de la compréhension biologique et de la préservation de la nature. Cette dernière est en effet partout. On veut la sauver, la doter de droits juridiques, l’exploiter avec respect. La prendre encore une fois comme thème étendard d’une exposition pourrait donc sembler facile, si ce n’est qu’ici, dans cette exposition, dans cette galerie, elle n’est pas qu’un carcan à la mode, elle est la chair vivante des œuvres. La nature n’est donc plus le modèle figé, elle est l’œuvre, elle est le paysage vivant, elle est le tourment bilieux de son auteur, elle est le miroir de l’homme et de ses innombrables complexités. « Le végétal est un collaborateur silencieux que j’essaie d’entendre. Je n’impose pas ma vision sur ces feuilles mais la compose avec elles » confie justement Dominique Lacloche.
Car les artistes de la galerie entretiennent tous un lien intime avec le corps – humain ou végétal – et ses sillons secrets comme autant de vallons dans lesquels le regard n’ose au premier abord pénétrer. Abysses de la souffrance ou de l’érotisme, creuset des mutations organiques et des bouleversements de la vie. Des artistes à fleur de peau dont les fragilités et les poésies deviennent des manifestes de résilience ou des cris de survie. A l’encontre de l’immobilisme de l’image, on est dans l’existentialisme de la forme, nécessitant probablement parfois un certain fétichisme ou une sorte de mysticisme animiste. Toutefois, le pouvoir de l’imaginaire passe ici toujours par un geste matiériste, prosaïque ou plus sophistiqué, mais dont la particularité est de laisser le champ libre à l’expérimentation et à l’intuition. Qu’ils miment des états de jouissance ou de morbidité, qu’ils suintent d’hédonisme ou de mélancolie, les figures humaines et végétales présentées dans cette exposition sont des fragments d’émotion, répondant au vaste prisme peint et dessiné courant du formel à l’informel, élasticités virtuoses et intranquilles qui, même quand elles correspondent à la définition de natures mortes sont surtout des présences. On entre libre au royaume des sens.
« Tous les grands rêveurs terrestres aiment la terre ainsi, ils vénèrent l’argile comme la matière de l’être. » Gaston Bachelard
Il y a le corps. Modelé, malaxé, trituré, excavé, disséqué. Si doué de fascination, qu’il en est transformé, jusqu’à l’extrême. Entre les paumes d’Olivier de Sagazan, la matière prend vie, s’incarne en doubles inconscients, faisant naître des créatures d’argile qui semblent accoucher de la glaise à l’image des êtres mythologiques s’extirpant avec effort des profondeurs chtoniennes. Emouvantes de maladresse et de dignité, elles sont le reflet malaisant de notre nature profonde, primitive, écho lancinant, déchirant, que nous avons mis des millénaires à refouler. Nées de la terre, encore en partie engluées dedans, elles nous rappellent que nos corps sont faits de la même matrice vitale. De cette « chair monde » conceptualisée par Merleau-Ponty qui envisageait l’univers comme un tout, à travers la corrélation sensible et fondamentale des éléments. Olivier de Sagazan ne cesse d’explorer cette ontologie primordiale, dans un désir toujours plus intense, toujours plus intime, de percer les secrets du vivant.
C’est au paysage qu’il s’attaque désormais. Exit l’humain ? Paysage pressenti comme un corps. « Pour moi, un tableau ou une sculpture est toujours un organisme. Il s’agit d’y amener la vie » exprime-t-il. Face à la toile, l’artiste crée plus qu’il ne peint. A nouveau, ses mains malaxent l’argile en le mêlant cette fois à l’herbe, à la colle, à l’acrylique. Matière composite qui ne sera jamais figée, qui pourra même être ensemencée. Son corps se meut face à cette croûte de matières dont les germinations s’étirent en sous-bois fulgurants. A coups de grands gestes de bas en haut, sans idée préalable, il la rehausse de couleurs vives, y faisant pousser les végétaux vers la lumière dans un élan spontané, irrépressible, d’élévation et de profondeur. La texture se densifie, matiériste, accueillant des reliefs et transcendant toute idée de représentation. La peinture ici n’est pas une image, elle respire, elle devient « être chair », elle est le paysage. Sa texture naturaliste, ses couleurs et sa sensibilité expressionnistes font inévitablement penser aux champs dramatiques d’Anselm Kiefer faits de paille, de boue, de charbon et de plomb. Jaune éclatant, bleu rêveur, vert acide, rouge mystérieux. Chez Olivier de Sagazan cependant, le paysage est tout sauf symbolique, il est l’énergie de la nature dont le corps magique prolonge le nôtre. L’artiste y voit d’ailleurs des autoportraits, comme une transfiguration de son être conscient au sein du végétal. Un désir d’assimilation qui revendique aussi un engagement profond pour imaginer une alliance nouvelle de l’humain avec la nature, cette nature qu’il a à tort oubliée, au point de s’en désincarner. La peinture et la sculpture seraient peut-être les seuls gestes capables de nous faire ressentir ce lien physique, biologique, qui unit notre chair à celle du monde dans une sensibilité insondable. Et c’est en cela que l’art d’Olivier de Sagazan est fascinant.
— Julie Chaizemartin, Critique d’art
La Lou & Loo Gallery accueille l’artiste plasticien sud-africain Andrew Ntshabele pour sa première exposition en France, du 8 avril au 27 juillet 2022.
Andrew Ntshabele élabore rapidement une technique très personnelle, mêlant collage et acrylique sur des grands formats. Sur ses fonds couverts de journaux, des figures monumentales se déploient.
Andrew Ntshabele peint avant tout ce qu’il observe. Ses personnages sont comme cueillis directement dans les rues, pour être déposés sur sa toile. Son travail s’inscrit dans une large réflexion sur les changements physiques, socio-économiques et politiques négatifs de la ville post-apartheid de Johannesburg, résultats de son urbanisation rapide. Par ses fonds de journaux, il dépeint la pression et les contraintes qui en résultent pour les citoyens qui vivent et travaillent dans la ville quotidiennement, entourés de pollution et d’ordures. Les rencontres avec ces personnalités l’incitent à enquêter sur ces difficultés sociales et à chercher à comprendre les causes profondes de la dégradation actuelle des centres-villes.
Après la pandémie de Covid-19, il a eu le sentiment que les gens ressentaient le besoin de se (re)confrontrer à l’art et de (re)trouver la joie en ces temps difficiles. De ses nouvelles productions artistiques, ressort un sentiment plus joyeux. Pour cette nouvelle série, il a exploré le travail à grande et moyenne échelle, en reprenant comme matériel des journaux contemporains liés à des articles sur le Covid-19.
Vue d’exposition © Alexandra Gilliams
Vue d’exposition © Alexandra Gilliams
Vue d’exposition © Alexandra Gilliams
« En abordant les oeuvres de Tana Borissova nous sommes confrontés à une véritable épiphanie de la peinture, tant les tableaux proposés à notre regard échappent aux classifications immédiates par lesquelles nous appréhendons habituellement cet art. Le spectateur n’a aucune prise pour saisir ce qu’il voit. Nul signe évident n’émerge de ces toiles qui puisse satisfaire les interprétations et les identifications rassurantes. Sans doute l’absence de toute iconographie, et la spontanéité des formes organiques témoignent d’une proximité manifeste avec l’abstraction lyrique. Ne faut-il pas voir dans cette peinture, précisément l’effort pour résister aux différents types d’assignations visuelles et conceptuelles qui ont dominé son histoire ?
Tana Borissova partage d’ailleurs la position « indécise » de Nicolas de Staël refusant de choisir entre l’abstraction et la figuration. De fait, si des tableaux aux nuances de bleu peuvent évoquer des chutes d’eau, la peintre refuse toute référence à l’idée même d’un paysage. La nature qui se donne à voir ici n’a rien de l’impression fugitive d’une scène champêtre ou pastorale. Elle renvoie bien plus à une conception antique de la phusis désignant le surgissement incessant de formes naissantes, dont l’artiste saisit miraculeusement l’élan dans l’épaisseur de sa peinture.
Pour donner une consistance plastique à sa recherche, Tana Borissova se joue savamment des jeux de contrastes entre l’intensité des fonds noirs et l’efflorescence chromatique envahissant la toile. Elle recourt également à la dualité des effets de transparence et d’opacité, tempérant l’impact de ses empâtements rugueux par la liquidité de l’acrylique peinte à même le sol. En conférant ainsi aux motifs naissants l’apparence de matières crépitantes, l’artiste ouvre sa peinture aux éléments d’une poétique du feu et de l’imaginaire de l’eau.
Chaque tableau ne témoigne-t-il pas de la même énergie vibrante du geste de l’artiste ? Les figures sont toujours en suspens, prises dans l’entre-deux de leurs présences nues et la pesanteur d’une absence, comme autant de passages, d’émergences, de brisements et d’éclats. La toile devient le lieu d’une véritable concaténation de formes torsadées, fragmentées et ondoyantes, emportant ses motifs tout autant dans des devenirs aquatiques et charnels, que dans les embrasements aériens et lyriques de la série Embrasure.
En surgissant du fond obscur de la mémoire, la peinture de Tana Borissova offre une expérience de l’instant, arrachée à l’oubli et à l’aliénation du monde. »
— Philippe Godin, Critique d’art
Un courant de conscience…
Pour ce deuxième rendez-vous avec la galerie Loo & Lou dans son espace du 3ème arrondissement – 20 Rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris – l’artiste belge Johan Van Mullem propose ATARAXIE, une exposition qui confirme la place de l’introspection au coeur de son travail. Ses célèbres représentations abstraites de visages se transforment en une perspective du monde extérieur à travers des paysages. Les portraits anthropomorphes sélectionnés dans cette proposition agissent alors comme un catalyseur de cette transition où l’humain semble fusionner à la nature. Portraits et paysages éthérés naissent des profondeurs du monde silencieux et inconscient de l’artiste où sont stockées ses informations émotionnelles. Selon l’artiste, les paysages offrent une perception claire dans un monde de plus en plus incertain. La peinture lui permet de libérer et de tenter de comprendre les impressions que ce monde a imprimé de force dans son subconscient depuis le début de son existence. Son travail fait également référence à ses origines flamandes, il pense que ces impressions peuvent être transmises de génération en génération et d’une âme à une autre. Il aime à croire que Rembrandt et Da Vinci sont comme des « compagnons » qui l’accompagnent tout au long de son parcours d’artiste.
Dans cette nouvelle série, Van Mullem développe son style unique : un « courant de conscience » entre figuratif et abstraction sur lequel il travaille depuis son plus jeune âge. L’artiste a commencé à dessiner à l’âge de cinq ans et n’a jamais cessé, suivant les traces de son père, diplomate, et de son grand-père. Né au Congo, il passe ses années de formation en Tunisie, un endroit qu’il décrit, après y être retourné à l’âge adulte, comme habité d’une lumière merveilleuse. C’est en quête de cette lumière authentique qu’il a fini par introduire de nouvelles couleurs et une nouvelle luminosité dans ses peintures de paysages.
Van Mullem travaille avec des encres à l’eau-forte à base d’huile qui lui rappellent ses années de gravure. Créant une profondeur sur laquelle il glisse ensuite et qu’il efface, la lumière se dévoile et le sujet prend vie ; le soleil se montre, une averse éclabousse une étendue d’eau, le vent souffle. L’artiste crée un monde imaginaire avec des couleurs non conventionnelles qui sont le reflet de son âme et de ses réminiscences issues de son conscient et de son subconscient. Les paysages ont toujours été historiquement un moyen d’évasion et d’éveil spirituel. Aux XIXe et XXe siècles, les romantiques réalisaient des paysages qui évoquaient la contemplation et l’existentialisme, afin de mettre en exergue la grandeur du monde face à la petitesse de l’Homme. Plus l’oeil fixe les tableaux de Van Mullem, plus la topographie unique devientperceptible et facilite la réflexion, comme si l’on regardait à travers une fenêtre embuée son propre reflet dans la vitre projeté sur un vaste paysage.
— Alexandra Gilliams
Plongée dans le travail en résidence et dans le présent de la création, l’exposition ESPACES MUTANTS présente, du 21 janvier au 18 février 2022 à l’Atelier de la Loo & Lou Gallery, le travail des artistes de la promotion 2021-2022 de l’Académie de France à Madrid, section artistique de la Casa de Velázquez.
À mi-parcours d’une résidence qui a commencé à l’automne dernier, ESPACES MUTANTS se donne à voir comme un instantané d’étape. L’exposition se conçoit comme une installation collective, mettant en scène et en dialogue les éléments représentatifs de la recherche et du processus artistique de chacun des artistes résidents. ESPACES MUTANTS se veut à la fois moment de rencontre avec le public, expérience immersive et expérimentation curatoriale de la main même des 13 artistes exposés : Najah ALBUKAI, Carmen AYALA MARÍN, Chloé BELLOC, Maxime BIOU, Lise GAUDAIRE, Mathilde LESTIBOUDOIS, Anna LÓPEZ LUNA, Eve MALHERBE, Alberto MARTÍN MENACHO, Adrien MENU, Pablo PÉREZ PALACIO, Arnaud ROCHARD, Mery SALES.
Si l’exposition reflète le souffle collectif qui unit les artistes durant leur résidence à Madrid, elle souligne également la diversité des pratiques qui cohabitent cette année dans les ateliers de la Casa de Velázquez : peinture, gravure, sculpture, arts visuels, photographie, vidéo et cinéma. Fruit d’une étroite collaboration entre la Casa de Velázquez et la Galerie Loo & Lou, ESPACES MUTANTS met également l’accent sur les synergies qui unissent ces deux lieux, à la fois incubateurs de pratiques novatrices et soutiens indéfectibles de la création contemporaine.
« À l’image de ces étoiles qui ne se laissent voir que si on ne les regarde pas, le geste artistique échappe à la perception. Il fuit, il se débat, il se tord ; il se défait sous nos doigts alors même que l’œuvre prend vie. Comment alors le restituer ? Comment rendre compte de ce souffle éphémère, lui rendre hommage et le donner à voir ? Comment, surtout, capter la fragilité du surgissement, la figer, sans la rompre ? Avec cet espace mutant, les artistes en résidence de la Casa de Velázquez nous offrent une incursion au cœur ce hors-champ si particulier. Une exposition comme un défi, entre constellation et flux de pensée, qui nous plonge dans le temps suspendu de la création et de ses métamorphoses. Esquisses, croquis, documents de recherche, pièces abouties ou en cours de réalisation… Tout ici prend place dans une installation où les singularités s’entremêlent au collectif. En exposant ensemble, pour la première fois en tant que promotion, les artistes dressent un portrait de leur expérience en résidence en même temps qu’ils nous livrent les premières lignes de force d’un travail en devenir. Espaces mutants se veut ainsi hybride et pluriel par nature. Les matières, les formes et les textures se croisent ; les sens de lecture se démultiplient ; les perspectives se dessinent et se transforment à mesure que les connexions s’établissent et s’installent. Au cœur de ce laboratoire, conçu comme une expérience immersive, il s’agit pour le spectateur d’activer chacun de ces fragments, de lire entre leurs lignes et de se laisser effleurer par le souffle crépitant de la création en résidence. »
Institution relevant du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, la Casa de Velázquez fait partie du réseau des cinq Écoles français à l’étranger (EFE). Elle a pour particularité de soutenir conjointement la création contemporaine et la recherche en sciences humaines et sociales. La Casa de Velázquez joue en outre un rôle majeur dans la diffusion et la valorisation du travail réalisé en résidence à travers une programmation riche et variée, s’appuyant sur un vaste réseau de partenaires internationaux.
L’ACADÉMIE DE FRANCE À MADRID est un espace privilégié qui accueille chaque année en résidence une trentaine d’artistes d’origines géographiques et culturelles diverses. Tous les ans, treize membres artistes sont sélectionnés pour développer en résidence leur projet de création.
En revenant de Chambord…
Après la spectaculaire et monumentale exposition Arborescences qui s’est tenue au Château de Chambord, la Loo & Lou Gallery accueille pour la troisième fois dans ses murs l’artiste Lydie Arickx, peintre, sculptrice, performeuse et figure majeure de la scène expressionniste française dont le travail célèbre inlassablement les cycles de la vie. Cette exposition, soutenue par la Fondation Loo & Lou est probablement l’une des expositions les plus accomplies de l’artiste.
Lianescences s’inscrit dans une forme de prolongation à Paris d’Arborescences pour un public qui aimerait vivre ou revivre en partie l’expérience d’une proposition démesurée et protéiforme. Bien entendu, Lianescences ne se veut pas être une redite de Chambord mais met en lumière un choix d’oeuvres pensé pour l’espace de la Loo & Lou Gallery qui s’est porté sur quelques pièces importantes et remarquées.
Ainsi, seront montrés les crucifix symbolisant les 14 stations du Chemin de croix, présenté dans la Chapelle de Chambord, ou L’Évolution (Oscar), un bas-relief d’os et résine de 200 x 300 cm mais l’accent sera surtout mis sur une présentation d’oeuvres de l’artiste, de format plus modeste, qui relèvent du cabinet de curiosités.
« Le qualificatif d’« expressionniste » qu’on attache souvent au travail de Lydie Arickx est réducteur. Certes, son travail malmène la figure, tord la matière et rend compte des violences du monde. Mais sa recherche permanente de nouveaux matériaux et de formes inédites nourrit son oeuvre au-delà de toute étiquette, pour dire au plus juste les peurs, les engloutissements, les joies drues ou les apparitions miraculeuses, avec parfois une émouvante douceur. Qu’elle utilise la toile, le béton, la terre, le métal, le tissu, les impressions 3D, le béton ou la cendre, Lydie Arickx transmet une énergie sans pareille qui en fait une des artistes les plus inventives, et attachantes. Après ses projets au couvent des Cordeliers, au musée de La Piscine, à la Conciergerie ou Biron, elle a proposé à Chambord, pendant quatre mois, une exposition à la fois sensuelle, puissante qui amène une réflexion sur la vie et ses formes, mettant en lumière la porosité entre minéral, végétal et animal, chaque forme habitée par un souffle que la mort même ne saurait achever, mais simplement divertir. » – Texte de l’exposition Arborescences, Château de Chambord, 2021
« La tapisserie Nativité est fabriquée à partir de centaines de bouts de canevas et de tapisseries récoltés ça et là. Assemblées entre elles à la façon d’un collage, cousus en une sorte de patchwork, ces pièces forment une grande fresque. Une fresque que l’on peut qualifier de « pop » puisqu’elle est constituée de centaines de références à l’imagerie populaire et à l’histoire de l’art. Animaux et personnages y évoluent dans des paysages variés où les plans se succèdent en différentes profondeurs de champ. Millet et Chardin y côtoient Blanche-Neige, Renoir et Gauguin y rencontrent les Aristochats, et la Vierge présente un drôle d’enfant à un pompier dans une forme de confusion des représentations, de grand bouillonnement très orchestré. Cette œuvre que l’on pourrait également qualifier de collective puisque des centaines de petites mains y ont contribué, rend hommage, d’une certaine façon, à toutes ces femmes inconnues et à leurs « ouvrages de dames ». Ils forment ici une œuvre globale. » — Aurélia Jaubert
Il s’agit de la première collaboration d’Aurélia Jaubert e avec la galerie Loo & Lou. Nativité a reçu en 2020 la mention spéciale du jury de la Biennale Contextile à Guimares au Portugal.
« Depuis ses premiers tableaux composés de mortiers colorés intégrant des collages de ses propres photographies jusqu’à ses récentes tapisseries, Aurélia Jaubert a été fascinée par la métamorphose des images, leur passage d’un support à un autre, les illusions qu’elles engendrent. Elle a progressivement quitté la surface traditionnelle du tableau pour des compositions hétérogènes, sortes de mélange utopique pour réfléchir les crises historiques de la représentation. Elle privilégie le mélange, le détournement : peinture, textile, photographie, image numérique, collage, couture, sculpture, son et musique, lumières trouvent chez Aurélia Jaubert une légitimité originale d’être empruntés et montés… Anoblir les restes, s’intéresser aux moindres manifestations de la nature (reflets, bulles, ombres, traces…) et les réinsérer dans un cycle de métamorphoses qui efface la valeur d’usage et réinstaure une inattendue valeur esthétique, autant de gestes d’une collectionneuse que ceux d’une artiste qui reste toujours fidèle à l’image. Rêver sur le destin fantastique des petits accidents ou objets de la vie quotidienne, bavures, taches, coulures, débris colorés, bandes magnétiques déclassées, vieilles bouées de piscine, échantillons de tissus… Autant de ruines modernes à partir desquelles Aurélia Jaubert, herboriste du bitume, tente de réinventer des images élégantes, étonnantes, saugrenues, inédites. »
— Dominique Païni, critique et commissaire d’expositions indépendant
Directeur du Centre Pompidou (2000-2005)
Directeur de la Cinémathèque française (1990-2000)
En paraphrasant, l’exergue du livre de Nietzsche Humain trop humain, on pourrait dire de la peinture de Fred Kleinberg qu’elle est une œuvre pour esprits libres, tant cet artiste ne peut rien se sentir d’autre sur terre que voyageur. Ce que cherche Fred Kleinberg dans cet athlétisme nomade, c’est non seulement une ouverture humaniste à l’autre, mais également ce que le philosophe Gilles Deleuze nomme ce «chaos-germe » à partir duquel peut émerger un style.
Une trentaine d’œuvres réalisées entre 2000 et 2010 en Inde
De ce point de vue, Les années indiennes de Fred Kleinberg n’ont rien du carnet de voyage d’un artiste en mal d’exotisme. De la trentaine d’œuvres réalisées entre 2000 et 2010 en Inde, on ne retrouvera pas ce lot convenu d’images chères aux attractions touristiques, avec son florilège de vaches sacrées, et le foisonnement coloré des saris des femmes. Lorsqu’il séjourne en 2004 en résidence d’artiste près de Pondichéry, le peintre ne se doute pas, alors, qu’il va se retrouver au cœur de l’une des catastrophes naturelles les plus tragiques de l’histoire : le 26 décembre, un séisme d’une rare violence provoque un tsunami qui frappe entre autres, le sud de l’Inde. Parmi les décombres de son atelier entièrement détruit, l’artiste ne retrouve qu’un rouleau de papier rendu par la mer portant encore les stigmates de la violence du tsunami ; celui-ci va devenir le support du témoignage que le peintre va rendre de cette tragédie.
Une fresque de plus 18 mètres de long comme témoignage de ce drame hors norme
À la colère de la nature, Fred Kleinberg va répondre par la rage de l’expression en créant une fresque in situ, à la craie noire, dont le format sera à la hauteur de ce drame hors norme : plus de 18 mètres de long ! Au fur et à mesure que l’artiste s’informe des victimes qu’il avait connues, il fait un dessin, à la manière d’un dazibao qui se déploie progressivement. Cette fresque all-over devient le véritable sismographe de la catastrophe dont le peintre est le témoin. À l’image d’une immense vague graphique charriant tous les spectres de ceux qui ont été emportés, cette œuvre monumentale constitue une réplique sublime entraînant le spectateur dans ce sentiment d’effroi et de délectation esthétique cher aux romantiques. Au déferlement des flots marins répond le « flow » du dessin continu, seul capable de rendre sensible cet enchevêtrement d’impressions et d’images charriées par la puissance du tsunami.
En utilisant exclusivement le noir et blanc, l’artiste confère à son œuvre une tension dramatique qui évoque tout autant les pièces les plus sombres de Goya que le Guernica de Picasso.
Fred Kleinberg exerce une pratique « dialogique » de la peinture, privilégiant l’écoute, le désir de créer des liens avec les communautés au sein desquelles il crée.
La plupart des autres œuvres de l’exposition témoignent de l’engagement de l’art de Fred Kleinberg dans une aventure humaine où l’artiste exerce une pratique « dialogique » de la peinture, privilégiant l’écoute, et le désir de créer des liens avec les communautés au sein desquelles il crée.
À l’instar de la peinture Relief dans laquelle les questions formelles, et le choix des matériaux restent inséparables de l’expérience humaine qui les ont vu naître ; les toiles de jute aux motifs sérigraphiés qui encadrent le tableau, étant des emballages de sacs de céréales, récupérés par l’artiste lorsqu’il distribuait de la nourriture avec les ONG.
En intégrant des morceaux d’affiches récupérées à des toiles comme Monbay Victoria terminus ou La fuite, le peintre renoue aussi avec un usage du collage issu du cubisme, et suggère cette impression d’un monde volant en éclat dans une enfilade d’images colorées. Le recours à la technique de la gomme arabique pour une partie des œuvres faites dans le sillage du tsunami, permet enfin à l’artiste d’accentuer le caractère spectral des figures peintes. Car ce sont des humeurs de fuite, d’effroi et de survie qui constituent les affects omniprésents d’une majorité des pièces de l’exposition, unissant dans un même drame la peur animale à l’angoisse humaine. Seuls les beaux pastels de personnages de Sadhou ou de jeunes filles dont on ne sait s’ils sont les rescapés d’un monde dont l’histoire ne semble qu’une succession d’atrocités, pondère l’impression d’apocalypse qui domine cette peinture, lointaine et noble descendante, sans doute, d’une énergie romantique renouvelée.
— Philippe Godin, Critique d’art
Lors de ses études à l’école des Beaux-Arts de Paris, d’où il sortit diplômé en 1986 avec les félicitations du jury, Joël Person put parfaire sa pratique du dessin en se confrontant à l’observation de modèles vivants. Ce souci d’approfondir constamment son regard et sa technique reste aujourd’hui intact quel que soit les thèmes de prédilection qu’il aborde : chevaux, chevelures, corps, portraits ou scènes du quotidien. Il y applique la même rigueur et s’efface derrière la seule exigence du rendu extrêmement précis susceptible de faire surgir la présence même du sujet qu’il dessine.
Très jeune déjà, la pratique du dessin était pour Joël Person l’unique moyen de s’exprimer eu égard à ses problèmes de dyslexie qui le rendait inapte à un système éducatif essentiellement tourné vers l’apprentissage des formes de langages abstraits. Le dessin fut pour lui sa résilience, et sa manière de se réapproprier un monde qui lui échappait.
En pratiquant depuis son enfance le dessin sur le vif, Joël Person est parvenu à une perfection dans son art qui ne se confond nullement avec l’académisme et les pièges d’une virtuosité démonstrative, n’ayant d’autre fin que d’épater un public avide de trompe-l’œil. Sa pratique du dessin n’a rien d’un travail superflu et d’un jeu présomptueux. Son goût du réalisme répond au désir impérieux de saisir une vérité du sujet. Que ce soient avec les immenses fresques de chevaux au galop ou les dessins au format plus modeste, Joël Person inscrit d’emblée son œuvre dans la plus haute tradition picturale héritée de la Renaissance, et celle du romantisme de Delacroix ou de Géricault.
Même lorsqu’il s’inspire des visuels prélevés dans les réseaux sociaux – ceux de CRS, de gilets jaunes ou de migrants – Joël Person retravaille sur le vif chacune de ces images. La reprise par le dessin apporte alors une « plus-value-esthétique » saisissante. Ainsi, celui du CRS qu’il réalise pour la prochaine revue de Frédéric Pajak, dévoile une dimension digne de l’univers de SF d’un RoboCop. Devant les dessins que Joël Person a produit à partir d’images d’internet, nous mesurons l’abîme qui sépare l’attention ouverte par le regard de l’artiste le crayon à la main, et cette perception passive qui alimente notre addiction aux réseaux sociaux.
Joël Person rêve de fonder une école du dessin, à l’instar de cette « école du regard » instituée à Salzbourg par Kokoschka après la Deuxième Guerre mondiale. L’éthique de son art reste fidèle à l’enseignement de Matisse attribuant à l’artiste le rôle de défaire le voile des clichés qui s’interpose entre notre perception et le réel. À l’image de notre rapport aux animaux, ces figures ultimes de l’altérité que l’artiste déconstruit admirablement dans toute son œuvre, en nous invitant à redécouvrir ces maîtres silencieux.
Depuis Freud, nous savons que les grandes œuvres d’art trouvent souvent leur élan à partir d’un souvenir d’enfance rattaché à un contenu émotif mêlant désir et interdit. Joël Person attribue sa fascination pour le motif équestre à sa rencontre infantile avec une statuette chinoise d’un cheval Tang appartenant à sa mère, qu’il lui était strictement interdit de toucher. Par le dessin, il parvint vite à s’emparer de cet univers pulsionnel où la femme et l’animal semblaient intimement liés.
De fait, de nombreux dessins de chevaux de l’artiste rendent perceptible cette ambivalence du désir et de l’effroi, conduisant parfois l’artiste à superposer des motifs aux composantes ouvertement érotiques à celles de la figure équine.
Ainsi, à propos du fusain Robes cabrées nous revient cette observation de Paul Valery à l’égard des dessins de Degas : « Le cheval marche sur les pointes. Quatre ongles le portent. Nul animal ne tient de la première danseuse, de l’étoile du corps de ballet, comme un pur-sang en parfait équilibre, que la main de celui qui le monte semble tenir suspendu, et qui s’avance au petit pas en plein soleil. Degas l’a peint d’un vers ; il dit de lui : Tout nerveusement nu dans sa robe de soie. »
En procédant par la répétition d’une série de chevaux au galop, dont le cadrage resserré sur le poitrail de l’animal accentue le sentiment de puissance et de vitalité, Joël Person offre avec Déferlante une pièce maîtresse à l’art du dessin. On y retrouve toute la tension et l’érotisme des corps cher aux romantiques revisité par la puissance rythmique du all-over. Cette œuvre dont la texture noire du fusain rehausse le sentiment de vitalité musicale éprouvé à sa contemplation, témoigne d’un caractère processuel sans limite. En effet, l’artiste en répétant ces motifs sériels de cavalcade peut multiplier indéfiniment la dimension de sa création, jusqu’à envisager le rêve fou d’en recouvrir la Grande Muraille de Chine !
En déterritorialisant le dessin en tant que medium assigné à une certaine fonction circonscrite à l’espace d’un cadre délimitant une esquisse ou un exercice préparatoire, Joël Person lui ouvre un devenir qui le transporte au-delà de ses limites traditionnelles. N’est-ce pas d’ailleurs la dimension symbolique des chevaux mythiques et légendaires – que ce soient ceux de Neptune ou de l’Apocalypse – qui parcourt l’histoire que de signifier la puissance de transport dont cet animal a condensé les rêves ? C’est la force de l’œuvre de Joël Person de nous emporter avec le seul recours du dessin vers le mystère de l’art ; son insatiable désir d’ailleurs…
— Philippe Godin, Critique d’art
Les Chemins des Délices, Catherine Wilkening – Arts Magazine, février 2021
PORTRAIT DE GALERISTE : BRUNO BLOSSE, ARTS MAGAZINE, OCTOBRE-NOVEMBRE 2022
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« ÊTRE CHAIR », Olivier de Sagazan, TRANSFUGE, JUIN-JUILLET 2022
« EMBRASURE », Tana Borissova, TRANSFUGE, MAI 2022
« Andrew Ntshabele-Peintures« , ON ART MEDIA, AVRIL 2022
« Tana Borissova-Embrasure », On en parle dans ARALYA.FR, AVRIL 2022
« Johan Van Mullem – Ataraxie », On en parle dans ARALYA.FR, FÉVRIER 2022
« Lydie Arickx »,L’oeil du collectionneur, Galeries, dans L’OEIL, n°750, JANVIER 2022
« PEINTURE VISCÉRALE », TRANSFUGE, JANVIER 2022
L’intégralité de l’article est disponible en cliquant ici
Lydie Arickx , « LYDIE ARICKX, MATIERE VITALE » ART HEBDO MEDIA, SEPTEMBRE 2021
Fred Kleinberg, CONNAISSANCE DES ARTS – OCTOBRE 2021
Fred Kleinberg, « FRED KLEINBERG FORCE INDIENNE » ARTENSION, SEPTEMBRE 2021
Lydie Arickx, « LYDIE ARICKX, ARTISTE DU PLAISIR SAUVAGE » BEAUX-ARTS MAGAZINE, AOÛT 2021
« Lydie Arickx, vie et mort à Chambord »/ Art Absolument, 2021
Publié le 02 avril 2022
La Galerie Nathalie Béreau organise pour la première fois une exposition au Cercle Suédois de Paris, au cœur d’un appartement haussmanien Rue de Rivoli.
L’exposition appelée « Carte blanche » a pour thème principal la nature au sens large, en faisant participer trois artistes aux techniques variées : les photographies de Jean-Christophe Ballot, les dessins de Isabelle Tournoud et la céramique de Charles Hair.
Pour cette exposition, c’est le voyage en Australie (2004) qui alimente les photographies proposées par Jean-Christophe Ballot. Le regard qu’il pose sur le désert rouge au centre du continent, la forêt primaire ou les roches du nord-est entre ici en raisonnance avec les oeuvres des deux autres artistes.
Le Cercle Suédois a été fondé en 1891 à Paris. Etabli Rue de Rivoli, il organise pour ses membres et leurs invités des événements dédiés aux traditions et à la culture suédoise (déjeuners à thème, fêtes traditionnelles…), ainsi que d’autres rassemblements connectés à l’air du temps (After Work, Thursday Apéro, brunchs …).
En 1957 est créé l’Association Artistique Suédoise (AAS) qui fête cette année ses 65 ans. Proche des artistes, l’association est très active : organisation d’exposition, valorisation de la collection d’œuvres créée depuis le début du Cercle, édition d’une œuvre d’art chaque année, aide aux artistes exposés, rencontres artistiques, conférences.
Exposition au Cercle Suédois du 6 au 22 avril 2022
Cercle Suédois à Paris
242 rue de Rivoli
75001 Paris
Publié le 4 avril 2022
Du 26 Mars au 26 Juin 2022, Fred Kleinberg rejoint la programmation de la Galerie Capazza pour son exposition collective Coexister. Pour cette exposition, Fred Kleinberg présentera un ensemble de peintures issues de sa série « Reborn project ».
La Galerie Capazza accueille l’exposition collective des artistes permanents et invités, en partenariat avec la Galerie Arts d’Australie – Stéphane Jacob.
« Coexister, lancer ce thème et observer combien d’ondes il va faire surgir, quel sera leur rayonnements en espérant qu’elles atteindront les rives les plus sombres… Coexister, le mettre en pratique, inviter des confrères et artistes lointains, proposer une ouverture du regard sur les chemins de la création. Coexister, les artistes permanents de la galerie s’en sont saisis. OEuvres à quatre mains, oeuvres évoquant l’humain… Coexister avec la nature, avec le temps qui passe, avec l’orage – intérieur ou extérieur – plusieurs centaines de réponses ont été créées pour ce thème. Coexister dans la découverte des oeuvres, porter notre vision du métier de galeriste, passer, échanger, partager, s’émouvoir, s’interroger… »
– Laura et Denis Capazza-Durand
A l’occasion de cette exposition collective, Fred Kleinberg présentera des peintures de sa série « Reborn Project », produite entre 2012 et 2013 et qui, d’après ses propres termes, « se focalise sur la puissance du paysage, sur l’horizon, la ramification, la fluidité, le changement, la transformation. La nature se veut spéculum, miroir des pulsions et des instincts de l’homme. »
Exposition à la Galerie Capazza du 26 mars au 26 juin 2022
Galerie Capazza
1 rue des Faubourgs
18330 Nancy
Tél : 02 48 51 80 22
Publié le 02 avril 2022
Retrouvez le dernier numéro de la revue L’Amour, écrite en collaboration avec des écrivains et artistes réunis par Frédéric Pajak, dont Joël Person.
Pour cette deuxième collaboration avec la revue L’Amour, l’artiste Joël Person vient à nouveau apporter sa contribution en accompagnant les textes de Frédéric Pajak par huit de ses dessins.
Le thème de ce deuxième numéro de L’Amour est celui d’une actualité intime, « Contre l’actualité » commune. Dans le même esprit que le numéro 1 paru en octobre 2021, diverses formes littéraires et artistiques sont sollicitées et contribuent à créer une confrontation d’opinions et de sentiments. Ce numéro se destine « à un public qui cherche à se retrouver dans un quotidien malmené par les discours et idéologies déformant l’opinion publique », sous le prisme de l’art.
Publié le 5 octobre 2021
avec les invités graveur.e.s et dessinateur.e.s
CEDRIC LE CORF – HELENE DAMVILLE – CLAIRE ILLOUZ (invitée d’honneur) – SARAH BARTHELEMY-SIBI – CAROLINE BOUYER – PAULINE BRAMI – MARIA CHILLON – CHRYSAV – VERONIQUE DESMASURES – PAOLA DIDONG – JEAN LODGE – IRIS MIRANDA – GUILLAINE QUERRIEN – FABIENNE SCHOULER
« Contre-nature signifie ici recherche de complémentarités, de partages inédits entre nous et les choses. Le trait promeut, non le paysage, mais la forme végétale – écorce, lichen, racine, rhizome, branche, mousse, feuille – aussi bien que la forme animale ou minérale, et refuse toute compromission avec le brouillage et la rature qui ont pu hanter le dessin et la gravure.
C’est ce refus d’idéalité qui donne jusqu’au trouble le sentiment d’une nature enfin délivrée de la toute-puissance de l’homme. Présente dans nombre d’œuvres, la fragmentation métonymique du donné sensible réussit en effet à rendre la plénitude de la matière organique, sans jamais s’exténuer dans une quelconque nostalgie de la totalité.
C’est donc à d’étranges rencontres avec la nature que nous convient les dessins, les gravures et les sculptures de cette exposition.
Loin de rétrécir le visible, ces œuvres donnent à voir l’ombre portée du monde sensible et son irrémédiable densité. Elles sont autant de tentatives de ne plus dessiner ou peindre « d’après nature » mais avec la nature.
Pour y parvenir, les artistes n’ont pas cherché à domestiquer par le trait ou la pointe la nature, mais ont préféré s’adosser à elle, afin de faire de la ligne, de la découpe, du tissage ou du froissé, l’instrument d’un redoublement productif. Ils ont choisi de se situer au plus près du monde végétal et de son foisonnement horizontal, d’aller à la rencontre des talus et des crêtes qui offrent au regard leur verticalité improbable, d’hybrider le matériau végétal et la matière minérale, de pourchasser le souvenir d’une forme ligneuse ou d’un insecte en vol. »
—Michel De Fornel, sociologue, linguiste, directeur d’étude à l’EHESS
Fondée à Paris en octobre 2000 par un groupe de graveurs, d’amateurs et de critiques d’art, motivés par la promotion de la création graphique contemporaine, l’association La Taille et le Crayon a pour objet de mettre en valeur la richesse des rapports créatifs entre les techniques du dessin et les procédés de la gravure.
Exposition dans l’Atelier de la Fondation Taylor du 30 septembre au 23 octobre 2021
Fondation Taylor
Association des Artistes
1 rue La Bruyère
75009 Paris
Tél : 01 48 74 85 24
Publié le 29 septembre 2021
INSTANT KARMA
Dans son ouvrage Where does the dust itself collect?, XuBing nous dit :
– Corps, arbre de la Bodhi ; cœur, écrin du miroir lumineux. Frotter encore et encore, sans faire naître de poussière. S’il n’existait rien au départ, d’où naîtrait la poussière ?
Ici Jean-Julien Pous évoque grâce aux peintures de Line Oshin, à l’animation de Maria Blowers et à la musique d’Audrey Poujoula, son attachement profond à son pays natal (la Chine), la moiteur de l’été, les odeurs de fleurs et de pourriture, exaltées par la chaleur du port parfumé, des rencontres fortes et fondatrices. Cet arbre, symbole de longévité et d’immortalité dans l’hindouisme et le bouddhisme, possède un excellent feng shui. Il prend vie grâce aux ibis à crête, aux stournes bronzés et chauves-souris qu’il abrite.
Projeté sur la mairie de Paris Centre, son réseau complexe de racines, tels des milliers de longs doigts ridés, évoque de manière charnelle l’histoire complexe, douloureuse et interconnectée d’une population qui se compte en milliards. En continuité avec la nature environnante du square du Temple – Elie Wiesel, il est comme une fenêtre ouverte sur l’autre côté du miroir : le chant du cygne d’une nature sauvage que nous avons tari et qui nous mord.
Publié le 18 septembre 2021
La manifestation Artcité se déroulera au Fontenay-Sous-Bois. Des oeuvres de Didier Genty y seront présentées pendant un mois.
Ouverture exceptionnelle de la NEF de la Halle Roublot samedi 25 septembre de 10h à 19h dimanche 26 septembre de 10h à 18h
Réception de clôture samedi 16 octobre à 17h à la Maison du citoyen
La Biennale d’Issy est une manifestation d’art contemporain renouvelée en 1995, à la suite de celle intitulée Sud 92, créée en 1984. Elle s’inscrit au cœur d’une politique isséenne de culture contemporaine, soutenue et encouragée par le Maire d’Issy-les-Moulineaux.
De nombreux projets culturels ont ainsi été réalisés : Musée Français de la Carte à Jouer (1997), le cube (2001), les » Ateliers des Arches » (2002), » Les Arcades » (2005).
Parallèlement à ces nouveaux centres artistiques, il convenait d’y associer une manifestation ancrant la ville dans la création actuelle, ouverte aux artistes de toutes expressions et de toutes nationalités. C’est pari gagné avec un nombre de candidatures enregistré en constante augmentation.
Les oeuvres de Didier Genty sont visible au Musée français de la carte à jouer à Issy-les-Moulineaux.
Du 15 septembre au 7 novembre 2021
Les différents lieux de la Biennale:
Musée Français de la Carte à Jouer
Médiathèque Centre-Ville
Ecole de Formation des Barreaux
Place de l’Hôtel de Ville
Publié le 18 septembre 2021
Cette exposition compte une vingtaine d’artistes contemporains, dont onze femmes artistes. De toute nationalité, de diverses disciplines (peinture, sculpture, photographie, objets d’art), ces artistes expriment quelles sont leurs interrogations au travers de leur production artistique. La figure du cheval représente souvent un prétexte pour poser des problématiques sur soi, les autres et la société en général.
Publié le 15 juillet 2021
Une quarantaine d’oeuvres – peintures et sculptures – de l’artiste, figure majeure de l’expressionnisme français, sera présentée à la galerie Capazza.
Cette exposition placée sous la présidence de Yannick Mercoyrol (directeur du patrimoine et de la programmation culturelle du Domaine national de Chambord), est proposée à Nançay en écho à l’exposition de Lydie Arickx – Arborescences – qui se tiendra au Château de Chambord, du 30 mai au 17 octobre 2021, et pour laquelle la Galerie Capazza est partenaire.
Horaires d’ouverture de l’exposition à la galerie Capazza à Nançay :
Du 24 juillet au 26 septembre : samedis, dimanches et jours fériés / 10h-12h30 et 14h30-19h
Le dimanche 15 août : 10h-12h30 et 14h30-19h
Plus d’informations :
L’Abbaye de Flaran vous invite à découvrir l’exposition de Lydie Arickx (peinture contemporaine).
Après des études à l’Ecole supérieure d’Arts graphiques Penninghen, peintre et sculptrice d’origine flamande, Lydie Arickx (1954-), participe, dès les années 1980, à des expositions et évènements internationaux.
Reconnue comme l’une des grandes artistes contemporaines françaises et soutenant une démarche militante de l’Art contemporain faite de perpétuelles expérimentations, il semblait naturel qu’elle soit, à ce titre aussi, accueillie sur le Centre patrimonial départemental de Flaran.
Cette exposition phare de l’été propose, dans les espaces cisterciens de l’église abbatiale, non pas une rétrospective mais une communion épurée avec le lieu.
Ces vingt oeuvres peintes et sculptées des années 1998 à 2018, à l’expressivité non feinte, sont un saisissant reflet de son oeuvre multiple.
Horaires de l’exposition à l’Abbaye de Flaran :
Jusqu’au 17 octobre 2021 : tous les jours / 9h30-12h30 et 14h-18h
Lydie Arickx –Lydie Arickx / L’Oeil Magazine, Été 2021
Lydie Arickx —Dans le monde étrange du vivant avec Lydie Arickx / Le Figaro, juin 2021
Lire l’article en ligne.
Lydie Arickx, DAME NATURE, CONNAISSANCE DES ARTS, JUIN 2021
Publié le 15 juillet 2021
Faire tapisserie : « rester à sa place en étant réduite à un objet décoratif » ou « ne pas être invitée à danser »… Comme un pied de nez à cette expression désuète, Aurélia Jaubert ainsi que les artistes conviés à participer à cette exposition, replacent la tapisserie au cœur des enjeux et des questionnements contemporains.
En réutilisant des fragments de canevas ou de tapisserie ainsi que certains codes artistiques attachés à cette pratique puis en les détournant, ces artistes réaffirment la capacité créative de ce médium. Ainsi la tapisserie n’est plus seulement cet objet décoratif et populaire mais redevient un art “noble” grâce auquel l’artiste témoigne de son regard contemporain sur le monde et ses représentations, souvent avec humour.
À l’origine de ce projet d’exposition, il y a Collection Grands maîtres, une tapisserie conçue en 2020 par Aurélia Jaubert et présentée lors de la Biennale Objet-Textile à la Manufacture de Roubaix. Ayant reçu à cette occasion le prix du musée, cette pièce est le point de départ de la présentation qui sera consacrée à l’œuvre textile d’Aurélia Jaubert.
Réalisées à partir de centaines de bouts de canevas et de tapisseries récoltés ça et là, assemblés entre eux à la façon d’un collage, cousus en une sorte de patchwork, les tapisseries d’Aurélia Jaubert forment de grandes fresques.
Des fresques que l’on peut qualifier de “pop” puisqu’elles sont constituées de centaines de références à l’imagerie populaire et à l’histoire de l’art.
À la Manufacture, avec les quatre tapisseries : Nativité (2019), Collection Grands maîtres (2020), Penelope Painting (2020), Sans titre (2021), Aurélia Jaubert présentera également, deux autres séries liées au textile : SUPER VHS/Mixtape (2015-2016) et Rebuts d’atelier (2007-2010). Ces séries témoignent de ses recherches sur la matière détournée et anoblie, sur les changements d’échelle et les différentes formes de représentation.
En regard de l’œuvre d’Aurélia Jaubert seront également présentées les recherches de quatre artistes autour de ce médium : Clarence Guena, Benoit Jammes, Paul York et Emmanuelle Villard. Par leurs approches et les techniques qu’ils utilisent, ils renouvellent également l’art et la perception de la tapisserie aujourd’hui.
Publié le 22 juin 2021
Chers amis ,
Nous sommes heureux de vous annoncer que le catalogue de l’exposition de Joël Person au Haras du Pin Sous le ventre d’un cheval emballé est maintenant disponible à la vente à la galerie !
Le Haras national du Pin est heureux d’accueillir l’exposition de Joël Person, dessinateur contemporain. Ses fusains nerveux et délicats nous entraînent vers les mouvements propres du cheval, de sa morphologie jusqu’aux souvenirs de l’artiste.
L’exposition « Joël Person, sous le ventre d’un cheval emballé » s’adresse à tous les publics et les emporte dans un voyage sensible au coeur du monde équin. L’univers de Joël Person a trouvé, en ce lieu, l’écrin idéal. Patrimoine et création, décidemment, sont de fidèles alliés au service de l’Orne et des Ornais, tout particuliérement les jeunes.
— Christophe de Balorre, Président de l’Etablissement Publique du Haras national du Pin
Joël Person n’est ni le premier ni le dernier à dessiner des chevaux. De multiples artistes s’y sont consacrés, les montrants seuls et figés dans une pose, ou alors montés par un cavalier trop digne , entortillé dans sa noblesse. Je ne sais rien de la marotte pour l’univers équestre et ne veux rien en savoir : je me contente d’examiner les dessins – mon ami l’écrivain Paul Nizon considère le cheval comme « le taxi de l’homme ». Pauvre bête, corvéable à merci , « bête de somme » dit-on encore. Ce que j’en vois des dessins de Joël, outre l’appel au réalisme – qui peut sembler dépassé et même vieillot, alors qu’il n’est qu’intemporel -, c’est l’énigme qui se dégage de ces grands équidés noyés dans le crayon et le fusain.
— Frédéric Pajak
On peut trouver dans cet ouvrage les oeuvres exposées à l’occasion de cette exposition mais également des textes sur le travail de l’artiste ainsi qu’un entretien et une biographie.
Ce catalogue est disponible à l’achat à la galerie au prix de 14,60 € ! N’hésitez pas à nous contacter par courriel ou téléphone (+33) 01 42 03 97 si vous souhaitez plus d’informations sur le livre Sous le ventre d’un cheval emballé.
– Loo & Lou –
Publié le 26 mai 2021
entre l’historienne et historienne de l’Art (PhD/HDR) Agnès Callu (IIAC, EHESS/CNRS) et le dessinateur qui débattront du sujet suivant :
publié le 14 mai 2021
L’exposition Arborescences au château de Chambord sera précédée d’une résidence au cours de laquelle Lydie Arickx proposera une performance publique de plusieurs semaines. L’artiste organise régulièrement des événements culturels sur de grandes scènes nationales (Art Sénat en 2001…) mêlant l’art contemporain et le spectacle (stages de créativité pour les écoles, entreprises, hôpitaux… ; manifestations culturelles, expositions, etc.) et c’est tout naturellement qu’elle proposera une performance au cours de la résidence de printemps qui précédera l’installation de l’exposition. Pendant une semaine, sous l’œil attentif de scolaires venus spécifiquement mais également des visiteurs, l’artiste interviendra sur une gigantesque toile de 8 x 5.50 m préalablement imprimée du Printemps de Botticelli. Le résultat fera partie intégrante de l’exposition et sera visible par le public à partir du 30 mai.
Performances publiques du 19 au 25 mai, de 16h à 18h, au deuxième étage du château (compris dans le droit d’entrée)
Sortie et dédicace du manuscrit « D’encre et d’encore » aux éditions Diabase
publié le 7 mai 2021
Maintenant disponible à la galerie, une nouvelle sélection d’œuvres de Johan Van Mullem à découvrir dans le lien suivant. Si vous êtes intéressés par une œuvre, n’hésitez pas à nous contacter sur contact@looandlougallery.com ou bien au 01 42 74 03 97.
Johan Van Mullem sera exposé à la galerie en 2022.
Découvrez les œuvres ici :
Avec le soutien de la Fondation Loo & Lou
publié le 20 avril 2021
Chambord accueillera à partir du 3O mai prochain une exposition exceptionnelle de l’artiste plasticienne Lydie Arickx, figure majeure de l’expressionisme français dont l’œuvre puissante, libre et protéiforme célèbre la puissance vitale sous toutes ses formes. A Chambord, les arborescence de l’exposition, 150 œuvres dont plus des trois quarts ont été créées pour l’occasion, rencontrent le véritable arbre de vie qu’incarne l’escalier central du château – avec sa structure à double révolution rappelant celle de l’ADN – comme l’espace végétal qui entoure le monument.
publié le 27 avril 2021
Plus d’un an après avoir accueilli le spectacle Ainsi sois moi (alors baptisé Corps-Textes) en novembre 2019 au Théâtre, toute l’équipe d’Olivier de Sagazan est de retour sur le plateau, pour vous le faire (re)découvrir dans une forme totalement revisitée.
Après son passage à Saint-Nazaire, l’artiste et sa compagnie s’envoleront vers l’Italie, pour présenter :
La Messe de l’Âne / Ainsi sois moi
à la Biennale de la danse de Venise :
Le 27 juillet 2021
H 21.00
Teatro Piccolo Arsenale
Ainsi qu’un atelier dans l’Arsenale – Sale d’Armi
Plus d’informations :
https://www.labiennale.org/en/dance/2021
Cliquez ici pour voir le programme complet
Joël Person, Reportage sur l’artiste dans Télématin, mars 2021
Les œuvres de Joël Person présentées par Jérôme Cassou dans la rubrique « cultures » de Télématin le 30 mars 2021.
Nous vous invitons à le regarder ici.
Joël Person — Déferlante et Bruits du Monde / Connaissance des Arts, avril 2021
Joël Person — Dessins sur le vif et déferlantes, Open Ring, mars 2021
« Né en 1962 à Abidjan, Côte d’Ivoire, Joel Person est sortie en 1986 diplôme des Beaux Arts de Paris avec les félicitations du jury. Cherchant toujours à approfondir sa pratique du dessin à partir de modèles vivants, quelque soit son thème de predilection : chevaux, chevelures, corps, poses érotiques, portraits, scènes d’actualité ou concerts, entre trait classique, et intense concentration il cherche à rendre la ressemblance avec le jaillissement du vivant. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions essentiellement en France et en Chine, et a été acheté par de nombreuses collections privées et publiques, comme la collection Hermès, (Paris Faubourg St Honoré, Dubai, Las Vegas, Shanghai) ou du Musée Jenish à Vevey en Suisse. »
Lire tout l’article ici.
Les Chemins des Délices, Catherine Wilkening – Arts Magazine, février 2021
Benoît Luyckx — Être en Nature / Connaissance des Arts, décembre 2020
« Mon travail est une exploration des formes de la nature. Je modèle la terre et en fais naître des pièces délicates, que j’enveloppe d’un blanc poudreux, sur lesquelles la lumière vient se poser pour en faire vibrer les lignes. Le mouvement apparaît comme un élément essentiel de mon travail, à travers des formes vivantes et des pièces mobiles suspendues. Je recherche la rencontre entre force et fragilité en travaillant mes sculptures de manière éthérée dans leurs formes, et puissante par leurs dimensions. Un pétale, un arbre, le vent… C’est mon émotion que j’essaie de donner à voir. »
— Louise Frydman
Cette présentation fait écho à l’exposition « Bing! Bing! 砰 砰 Céramique Contemporaine » présentée dans l’espace culturel d’ICICLE (35e Avenue George V, Paris 8e) du 1er mars au 8 septembre 2021. Ouvert du lundi au samedi, 9h30 – 17h30.
« En mandarin, le caractère 砰 (pēng) est l’equivalent de l’onomatopée « bing! » du français: il évoque un bruit de choc, de heurt, et signifie une rupture, un événement soudain venant modifier la réalité. »
Né en 1980 à Leeds (Royaume-Uni). Vit et travaille à Brighton (Royaume Uni).
Issu d’un milieu pauvre, Mark Powell commence à travailler vers l’âge de 11 ans afin d’acheter nourriture et vêtements, et de contribuer à payer le loyer du logis familial. Après avoir exercé quantité de petits emplois, il se forme à l’université nationale anglaise de Huddersfield pendant trois ans, étudiant le dessin et la peinture – il en sort diplômé en 2006. Sur des papiers anciens et/ou usagés – enveloppes, cartes routières, plans de métro, cartes à jouer, feuilles de journaux –, l’artiste dessine exclusivement à l’aide d’un stylo bille (Biro), « le plus simple et le plus facilement disponible à portée de main ». L’artiste, chez qui le portrait est l’exercice majeur affirme : « L’individu est une chose fascinante, d’intrigues et de cicatrices. Je rejette une société nourrie d’images de perfection. ». Son sujet veut interpeller notre perception commune de « beauté acceptable ». Il s’agit ici de transcrire moins l’aspect physique qu’une présence jugée « éclat du vrai ». Cette notion de beauté n’est jamais à appréciée selon une quelconque échelle esthétique, elle n’est pas non plus à situer dans un idéalisme, mais à considérer dans un réalisme poétisé. Par sa restitution visible de vérités vécues, elle est chez Mark Powell une définition matérialisée de « la beauté du monde ». L’artiste expose aux États-Unis, en Europe et en Angleterre.
– Texte Anne Richard / HEY! modern art & pop culture (Extrait du catalogue de l’exposition HEY! Le Dessin, 2022)
EXPOSITIONS
2019
Group shows Hang Up Gallery, Londres, Angleterre
2018
Hang Up Ten Hang Up Gallery, Londres, Angleterre
2017
Justanothergallery, San Diego, États-Unis
2016
Solo show Castle Galleries Mayfair, Londres, Angleterre
3 man show avec Shepard Fairey Subliminal Projects, Los Angeles, États-Unis
Solo show Moniker Art Fair, Londres, Angleterre
2015
Solo show Graham Baker Gallery, Londres, Angleterre
2011 à 2014
The Other Art Fair, Londres, Angleterre
Née en France en 1973 et diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts Appliqués et des Métiers d’Arts Olivier de Serres à Paris. Vit et travaille en Vallée de Chevreuse (78), à quelques kilomètres de Paris.
De la peinture au dessin, en passant par la sculpture, l’artiste plasticienne SylC place l’Homme au centre de son propos. Fortement teintée d’onirisme, son œuvre révèle notre identité véritable, nos paradoxes, nos dualités… En associant fréquemment l’Humain à l’animal ou au végétal, l’artiste met en lumière les liens tissés entre les êtres et ceux que nous entretenons avec la nature ; elle met en avant l’hybridation et la métamorphose, symboles de la complexité de nos personnalités, mais aussi de l’adaptation, du renouveau et de l’évolution perpétuelle de notre identité. Les corps sont traités avec délicatesse et transparence comme pour mieux détacher l’âme de l’enveloppe corporelle. SylC s’intéresse aussi au passage délicat de l’enfance au monde adulte, à la perte d’innocence qui en découle, à notre construction progressive en tant qu’individu.
Comme pour nous éveiller davantage, l’artiste joue délicieusement avec nos sens en utilisant l’espace existant entre le spectateur et l’œuvre tel un révélateur. Elle cherche ainsi à faire naître en nous des sensations et des perceptions intimes, faisant émerger des émotions et des sentiments profonds qui nous rendent soudainement si Humain…
Par ce biais, SylC fait appel à notre inconscient et dévoile ce qui ne se voit pas. Son travail s’attache à remonter jusqu’à l’origine des choses, à un voyage jusqu’à la source où s’entrechoquent le dicible et l’indicible. Derrière les visions éthérées et fantasmagoriques de SylC se décèle pourtant une certaine réalité. Mais l’artiste nous incite dans la lecture de son œuvre emplie de mystères à regarder plus loin, nous encourageant à découvrir de nouveaux territoires, infinis, et encore inconnus de notre perception.
SylC collabore avec des galeries en France, en Europe et aux USA. À partir du début des années 2010, l’artiste consacre une grande partie de son travail à plusieurs projets thématiques ; en émergeront les séries : Mothers, La ronde des chiens fous, Le parfum des saisons, Human Birds, Osmose(s), Avec ou sans cavalier, Deep into the Wild et Reflet(s).
A l’invitation d’institutions publiques, son travail a été présenté dans le cadre d’expositions monographiques, notamment à la Chapelle et au Cloître des Dames Blanches (Ville de la Rochelle), à la Chapelle des Jésuites (Ville de Chaumont) ou encore au Château d’Eau (Ville de Bourges).
Présente dans des collections publiques (FDAC de l’Orne, Villes du Mans, de la Rochelle, de Maisons-Laffitte, de Guyancourt) et privées, SylC est lauréate de nombreux prix en Suisse et en France, dont deux décernés par la Fondation Taylor. Quatre monographies ont été publiées sur ses travaux au cours des dernières années.
EXPOSITIONS
2024
Reflet(s), Loo & Lou Gallery, Paris, France
Un autre monde, Centre André Malraux, Le Pecq, France
2023
Présence(s), Conseil départemental de l’Orne, Alençon, France
Galerie Paragone, Bergues, France
The Artistic red dot Gallery, La Saunerie, Parcé-sur-Sarthe, France
Comparaisons, Grand Palais Éphémère, Groupe « Résonances intérieures »
2022
Supplément d’âme, Mairie de Bordeaux, cour Mably, Bordeaux, France
2021
Les liens subtils, Galerie Openbach, Paris, France
Art Fair Lyon Art Paper, Lyon, France
Chapitre(s), Natacha Dassault Art Gallery, Paris, France
A season in Naxos III, Petalouda Art Gallery, Naxos, Grèce
2020
Collection du FIAA – Fonds international d’art actuel, Le Mans, France
A season in Naxos II, Petalouda Art Gallery, Naxos, Grèce
2019
Poésie, Galerie Estelle Lebas, Lille-Haubourdin, France
Art Fair Lyon Art Paper, Lyon, France
Avec ou sans cavalier, Centre Ianchelevici, Maisons-Laffitte, France
A season in Naxos I, Petalouda Art Gallery, Naxos, Grèce
Art Fair Lille Art Up, Galerie Audrey Marty (Saint-Mal0), Lille, France
2018
Osmose(s), Galerie Olivier Rousseau, Tours, France
Résonance(s), Galerie d’art actuel socles & cimaises, Nancy, France
2017
Works on paper, Galerie Audrey Marty, Saint-Malo, France
Humanimale, Chapelle des Jésuites, Chaumont, France
Ethereal Visions, Art in Gstaad Gallery, Gstaad, Suisse
2016
Gosti & SylC, Galerie Au-delà des apparences, Annecy, France
Human birds, Espace Saint-Pierre, Avallon, France
SylC, Hall Spassov Gallery, Seattle, États-Unis
Invitée Puls’art, Pavillon Monod, Le Mans, France
Le parfum des saisons, Chapelle des Ursulines, Lannion, France
2015
Trois expositions dans la ville, Chapelle des dames blanches, Cloître des dames blanches & Hôtel de Ville, La Rochelle, France
La ronde des chiens fous, Le Château d’eau, Bourges, France
Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan. Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient.
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail.
Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.
Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.
Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie, en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.
Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016-2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019. Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, en Espagne et en Belgique.
Collection privée (dépôt collection Lambert)
Née en 1960 à Béziers, France, Elisabeth Daynès vit et travaille à Paris. Dès ses débuts dans l’univers théâtral, elle est fascinée par la question de l’identité et de la métamorphose. A partir des années 1990, cette passion la conduit à recréer minutieusement les corps des humains de la préhistoire, sur la base des connaissances scientifiques les plus pointues. Elle devient ainsi une paléoartiste d’envergure mondiale, avec notamment ses reconstitutions d’hommes fossiles pour le musée de Tautavel ou sa création de l’Australopithèque Lucy en 1999 pour le Field Museum, Chicago. En 2010, elle reçoit le prix John J. Lanzendorf PaleoArt Prize. En 2011, le musée de la préhistoire d’Ile-de-France lui consacre une exposition exclusive, tandis que nombre de ses sculptures d’hominidés sont inaugurées en Corée du Sud. A partir de ce travail sur les origines, elle invite le spectateur à se poser la question de l’apparence et du visage humains, aujourd’hui et dans le futur.
Aujourd’hui, l’artiste mène une réflexion sur l’identité, la signification du crâne et du visage depuis les origines, à nos jours et dans le futur. En utilisant une grande variété de format, de matière et de traitements, en reprenant et détournant les motifs du crâne, elle montre tous les visages que nous aurions pu avoir, et que nous aurons un jour, si telle est notre volonté. Le crâne est au début et à la fin de toutes choses : il est la charpente, le socle identitaire de chaque individu. Il est cette partie ou le squelette est le plus saillant.
Sa collection d’écorchés en relief, souligne les aspects d’une humanité plurielle et foisonnante. En insistant sur le moment miraculeux ou les chairs repeuplent les zones d’os, en magnifiant les muscles du visage et des regards, elle nous invite à un face à face extraordinaire avec cinq personnages en quête d’identités.
Elisabeth Daynès veut également montrer qu’à l’heure des réseaux sociaux et de l’omniprésence des images, chacun est désormais libre de s’inventer une infinité de miroirs narcissiques : la frontière est devenue floue entre le réel et le virtuel, entre l’artificiel et le naturel. Son art joue donc sans cesse avec la science, car la science fabrique une grande partie de notre imaginaire. L’apparence physique et la recherche perpétuelle de perfection est devenue aujourd’hui une obsession. Changer de nez ou de bouche pour un rendez-vous professionnel ou un diner entre amis ? Pas si surréaliste à l’heure où la technologie a pris le relais de l’évolution biologique…
En se concentrant, depuis plus d’une quinzaine d’années, sur la figure féminine avec ses thématiques universelles – naissance, vie, mort, et renaissance – le travail de Catherine Wilkening devait rencontrer la figure de la Madone, forme canonique de l’art occidental s’il en est. Dans cet exercice périlleux, l’artiste évite tout à la fois l’image de la beauté divine et mélancolique propre à l’idéal classique de la vierge chrétienne, et celle d’un lyrisme kitsch contemporain et provocateur, pour proposer une série de sculptures, pleines de ressacs et d’agitations, à l’image de cette autre beauté, dont on ne sait, si elle n’est que la fin ou « le commencement du terrible » entrevu par le poète Rainer Maria Rilke.
Il souffle sur les madones de Catherine Wilkening le vent d’une vie intense qui plisse les robes de porcelaine d’un geste baroque allant à l’infini. Décadentes et expressionnistes, chamaniques et lyriques, ces œuvres sont un hymne à une sensation ondoyante et fourmillante, une invitation à se défaire des habitudes d’un regard trop prompt à juger.
Tantôt la sculpteure crée ex nihilo ses madones, à partir de l’érection de blocs de porcelaines miraculeusement assemblés – telle cette étrange pièce, Papillon, évoquant une version inquiétante du Golgotha. Tantôt l’artiste se procure d’anciennes sculptures existantes, souvent très anciennes, vouées au culte de la Vierge Marie, qu’elle détourne de leur destination œcuménique pour les réintégrer à son univers mystique et baroque.
Elle les customise façon vaudou en les recouvrant de porcelaine et de verre, les parant de feuilles d’or et de branches d’acacia. Les pièces de grand format s’imposent par la création d’un espace formel qui semble happer la perception du spectateur. Celui-ci est alors contraint de changer de « focale » au fur et à mesure qu’il se rapproche de la sculpture découvrant des mondes à l’intérieur des mondes, et des formes infinies enveloppées dans chaque pli de matière. Le socle des sculptures qui semblait de loin une dentelle aérienne, s’avère être une accumulation de papillons. C’est un univers baroque où chaque volute, chaque aile renferme une autre forme, et chacune des œuvres portent en elle un ensemble de mondes pliés les uns aux dedans des autres. L’artiste allant jusqu’à récupérer d’anciens fragments de sculptures avortées pour les intégrer à ses nouvelles œuvres.
Catherine Wilkening dit rechercher « le monumental dans le minuscule ». Elle conquiert la grandeur de ses œuvres en explorant toutes les possibilités de la miniature, enveloppant l’infiniment grand dans l’infiniment petit. Aussi les sculptures de Catherine Wilkening ne se déchiffrent pas d’un coup d’œil rapide, non, il faut les regarder longtemps pour pénétrer le sens de leurs formes.
Les monstres, et les obsessions exquises de l’artiste se dérobent à nos yeux dans les dédales et l’extrême finesse des porcelaines, dont l’artiste a acquis le secret ! Mais sous l’apparente douceur et la consistance de l’émail blanc, la chasteté des vierges s’effrite vite pour le plus grand plaisir de nos âmes, laissant entrevoir la violence des scarifications fissurant la peau des céramiques, le foisonnement de motifs floraux, d’ossuaires d’animaux et d’accumulations de petits culs, expression d’une générosité de la vie qui prend sur elle tous les règnes de la création. Le recours par l’artiste à de nouveaux matériaux comme les feuilles d’or, le verre de Murano ou le bois d’acacia contribue à déjouer les reconnaissances sommaires. L’œil hésite entre l’élément aérien, végétal, animal. Le verre et la porcelaine deviennent d’étranges tissus enveloppant une Madone qui n’a plus rien de catholique ! » Par l’exploration infinie du détail minuscule, le travail de Catherine Wilkening n’est pas sans évoquer certains artistes spirites opérant obsessionnellement en miniaturistes sur des formats immenses, pliant et dépliant leur composition à mesure qu’ils avancent en pratiquant une forme d’automatisme. Les sculptures sont parfois travaillées des centaines d’heures, manifestant une ascèse à laquelle se contraint l’artiste. D’où la dimension mantrique et hallucinatoire de certaines de ces pièces enfantées dans l’isolement du confinement, la sculpteure ayant fait sienne cette contrainte comme l’expression d’une thébaïde heureuse et protectrice où elle a pu se concentrer et intensifier sa pratique.
Cette nouvelle série, Les Chemins des Délices, témoigne de la surabondance d’une vie inassouvie et inquiète, emportant toujours plus loin, sans le moindre repos, l’œuvre d’une artiste qui a reconnu dans la figure de la Madone sa semblable, sa sœur… et avec elle le mystère de la fécondité et de la création.
— Philippe Godin, Critique d’art
Cela fait maintenant plus de quarante ans que Benoît Luyckx travaille la pierre, avec une technicité sans faille. C’est sans assistant et sans aide numérique, incapables de rendre l’effet escompté dans l’esprit de l’artiste, que Luyckx crée ses sculptures en tailles directes. Plongé dans une recherche perpétuelle, le sculpteur d’origine belge est pour autant doté d’une véritable signature. On reconnaît ses œuvres incarnées, universelles, et surtout puissantes, à la manière dont il sublime la pierre, et souffle la vie sur cette matière noble, que les artistes expérimentent depuis des millénaires.
Au cœur de son Œuvre se trouve un véritable travail sur la texture, tantôt striée, tantôt naturelle, lissée, souvent avec une certaine forme de minimalisme. “J’aime les choses calmes, épurées” rappelle l’artiste. Aventurier déterminé, ce belge d’origine aime être dans les carrières, véritable atelier à ciel ouvert, en France, en Italie ou en Belgique, et surtout au milieu de la nature. S’il commença sa carrière avec une pierre tendre, de calcaire, il se tourna rapidement vers le marbre blanc, d’abord de Carrare en Italie, ensuite en Grèce, avant de manier le marbre noir de Belgique, puis la pierre bleue belge, sa favorite.
A la Galerie Loo & Lou, Être en Nature, dévoile une vingtaine d’œuvres charnières, sur une période de dix ans. Ce titre joue sur une double signification de communion avec la nature qui nous entoure mais aussi sur la simple notion d’exister. Être en Nature est également le nom d’une sculpture, d’un buste gracieux, mis en abîme. Le torse est un thème qui traverse son Œuvre, et selon les périodes, il tend vers une épuration amplifiée, pour signifier l’essentiel de l’être, voire sa spiritualité. C’est le cas, de Nude Reverse, ce torse en marbre blanc, qui avec ses formes conceptuelles révèle un corps lisse et voilé, doté de courbes douces, et qui dans une vibration silencieuse offre aussi une sublimation du féminin. Souvent, il joue des contrastes entre le poli et le brut, pour donner vie à la matière et exprimer la dualité qui l’habite. Soft and Rock II en est un exemple parfait. Si le corps est un fil conducteur, Luyckx tend vers une appréciation des paysages, où les bustes, de plus en plus abstraits, se devinent pour laisser place à d’autres formes issues de la nature. Ce peut être l’évocation subtile des champs et cette dimension sensuelle de l’ondulation des épis de blés qui se courbent sous le vent…
La plupart de ses sculptures sont sur pivot, tournent et dansent sur elles-mêmes, offrant un jeu d’ombre et de lumière, et de nouvelles perceptions. Car dans les œuvres de Luyckx, l’évasion et la rêverie sont le moteur d’une création libre d’interprétation.
— Alexia Lanta Maestrati
de la péninsule Ibérique à la péninsule Armoricaine
Hölderlin appelait cela le « voyage à la colonie ». Pour retrouver nos origines, il faut les abandonner, les oublier. Victor Ségalen, après avoir exploré le Moyen Orient et le Pacifique, revint en Bretagne. Mon parcours est également jalonné de « stèles ».
Imprégné d’un héritage rhénan, de Dürer à Grünewald, et des écoles de bois polychromés, j’ai pénétré l’ode marine dans mon atelier de l’île de Groix, à Berlin, la lacération de l’expressionisme allemand, puis, en résidence de l’Académie des Beaux arts à la villa des Pinsons à Chars, la quiétude des paysages du Vexin peint par Corot. Ensuite, membre de la Casa Velázquez à Madrid, j’y ai découvert le baroque espagnol et son culte de la mort, ses sculptures peintes à la chaire cireuse ou à la céramique émaillée de Juan de Juni et d’Alonso Berruguete. Et enfin l’éternel retour en terre celtique où par le fruit d’un heureux hasard dans les méandres paysagés de la vallée du Scorff à seulement quelques encablures des enclos, des porz a maro (les portes de la mort), de la célèbre danse macabre de Kernascléden, et du merveilleux jubé de St Fiacre, j’ai posé mon sac et ouvert mes ateliers, musée imaginaire aux couleurs du « Sarrazin ». Un retour à la source ne peut s’accomplir que si à l’origine un poète chante, il m’aura fallu emprunter ce détour, le chemin étranger pour recommencer sans fin.
— Cedric Le Corf
Il est des artistes de l’inertie brutale ou de l’idée recluse, deux façons symétriques de couper l’art de la vie. La grande déliaison moderniste a encore, de fait, ses partisans. Se séparer du monde et de son souffle, comme de sa fragilité accrue, Cedric Le Corf n’y a jamais consenti. Il ne pratique pas le détachement ou l’indifférence, refuse de rompre avec l’ordre de la nature. L’ordre, non sa simple représentation. Ordre obscur, irréductible à notre raison, et d’autant plus nécessaire à fouiller, de l’intérieur, par l’énergie, elle aussi irrépressible, des formes.
Plus que figuratifs, en conséquence, les sculptures, gravures et dessins de Cedric Le Corf touchent au cœur, au sacré peut-être, du mystère organique dont nous sommes les passagers éphémères. De quoi est-il fait cet univers, le sien, qu’il dit lui-même baroque par choix expressionniste et écoute attentive des éléments où il cherche une place juste ? L’anatomie, humaine et animale, semble en être le principe organisateur, et presque la loi implacable, dont découlent des ossatures en tout genre, crânes, mâchoires, membres, fragments… On dirait de Le Corf qu’il écorche plus qu’il ne sculpte si les matières employées, du bois à la porcelaine, ne rétablissaient immédiatement la vérité de son approche.
Ses œuvres les plus sombres, qui nous ramènent à Géricault et Delacroix hors de tout mimétisme banal, contiennent une humeur caressante, agissante, épidermique, qui n’est pas l’effet de trop habiles contrastes. Se devine plutôt, puisque baroque il y a, le souci des circulations et des mutations au sein desquelles les forces vitales se confrontent victorieusement aux puissances de la souffrance, du doute et de la mort. Le Corf n’en fait pas mystère, sa curiosité l’a toujours porté vers les humanistes les plus acharnés à comprendre la machine des corps et les fluides qui en assurent le miraculeux fonctionnement. Michel Servet, martyr de la vérité, et André Vésale appartiennent à son panthéon imaginaire, de même que, plus proches, Philippe Étienne Lafosse, Jacques Fabien Gautier d’Agoty ou Honoré Fragonard, le cousin du peintre que l’on sait. Chez les anciens, anatomie et dissection ne font qu’une. Ouvrir pour comprendre, nulle alternative. Mais qu’en est-il en art où la « forme ouverte » reste souvent l’alibi de l’interprétation vide d’objet ? J’aime la réponse de Le Corf et sa façon de retrouver naturellement, au-delà des romantiques et de Baselitz, le chemin des grands Sévillans, de Montañés au jeune Velázquez. La représentation, chez eux, se voit soudain menacée par son réalisme même, la figuration par la défiguration. Les frontières s’effacent doucement et, pour le dire comme Le Corf, les corps deviennent des paysages. Et l’anatomie, en brouillant les règnes, s’anime et nous enchante.
— Stéphane Guégan
Conseiller scientifique auprès de la Présidence du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie.
Perdre le Midi quotidien ; traverser des cours, des arches,
des ponts ; tenter les chemins bifurqués ; m’essouffler aux
marches, aux rampes, aux escalades ;
Éviter la stèle précise ; contourner les murs usuels ; trébucher
ingénument parmi ces rochers factices ; sauter ce ravin ;
m’attarder en ce jardin ; revenir parfois en arrière,
Et par un lacis réversible égarer enfin le quadruple sens des Points du Ciel.
— Victor Ségalen – Stèles
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Née en 1960, vit et travaille à Paris. Paléo artiste renommée, elle a exposé ses sculptures dans les musées du monde entier : Field Museum, Chicago ; Perot, Dallas ; Musée Gyeonggi-do Jeongo, Séoul ; CosmoCaixa Science Museum, Barcelone ; INAH, Mexico ; Narodni Museum, Prague ; Fondation Calouste Gulbenkian ; Musée de l’Homme, Paris, etc.
Depuis une dizaine d’années elle ajoute à ses reconstitutions scientifiques une œuvre originale traversée par une réflexion sur les enjeux de la figure humaine et du corps à l’heure contemporaine. Avec une première exposition dédiée à La Vérité des Visages elle commence une méditation sur l’identité et l’incarnation qu’elle poursuivra dans de nombreuses autres telles que Humans, Curieux face-à-face, Bouche B.. En 2019 elle participe à « Art up Lille » puis elle présente ses œuvres dans deux expositions : la première à la galerie du jour agnès b. à Paris et la seconde à la 836 M Gallery à San Francisco. En 2020 c’est la galerie Loo & Lou qui l’accueille avec Find yourself.
Pour Elisabeth Daynès le visage est le lieu d’un mystère, l’inverse d’une simple surface que l’on pourrait traiter comme un masque éphémère. Pour le montrer elle rassemble dans *Trash des faces abandonnées en un monticule multicolore parsemé de bouches rouges semblables à des pétales de fleurs qu’une main distraite aurait éparpillés. Autant de masques fugaces dont leurs détenteurs se sont défaits, déjà pris dans d’autres rêves de visages… Ce faisant elle nous interroge : le temps d’un visage serait-il désormais celui d’une fleur ?
Visages ou Mirages ? Versatiles et volatiles ces masques abandonnés donnent la mesure de la soif de métamorphose qui agite nos sociétés. Alors que la science invite à toujours plus de possibles, alors que la réécriture de soi est devenue pratique planétaire, l’artiste pointe les limites d’un futur où régnerait un prêt-à-porter de l’apparence.
Un visage s’y pourrait acquérir comme n’importe quel autre objet puis connaître le sort de n’importe quel objet: être jeté. Or, affirme avec force Elisabeth Daynès, le visage c’est tout au contraire le lieu même de l’expression des émotions, du surgissement de la pensée, de l’affleurement de l’être. Elle nous le dit dans ses statues hyperréalistes, vraies, vertigineusement vraies. Elle nous le dit dans ce curieux plongé dans un intense face-à-face avec une identité perdue. Elle nous le dit dans cette femme rivée à son miroir en quête de sa vérité. Elle nous le dit dans ce modèle aux yeux clos, figure même de l’apaisement.
Cette poétique du visage c’est tout l’enjeu du travail de l’artiste : célébration de la puissance métaphysique d’une face dans Identity, ode au végétal dans un envoûtant cortège de ménines, séries en plâtre où triomphe la singularité des êtres, effervescents bouquets de bouches écloses. En se focalisant sur une partie du corps ou du visage, en l’isolant et la transfigurant, Elisabeth Daynès donne naissance à des champs surréalistes dans lesquels des lèvres rouges fleurissent comme des coquelicots et des seins aux tendres nuances roses se transforment en pépinières insolites. Elle parvient à sublimer le détail anatomique en lui donnant une force poétique et crée un art du détail ou le détail se fait monde en soi. Ainsi, nous apprend-elle, le visage peut devenir paysage pour celui qui le sait regarder…
— Anne de Marnhac
Anna De Leidi vit et travaille à Udine en Italie.
Adolescente, son intérêt se concentre sur l’art moderne et l’histoire de l’art. Elle décide donc de faire des études dans ce domaine. Au cours de ses études, Anna De Leidi développe une passion pour l’art du collage, les avant-gardistes du 20e siècle et les néo-avant-gardistes, qu’elle admire, s’identifiant à leur attitude politique réfractaire et à leurs manières contestataires.
Après avoir obtenu son diplôme avec un mémoire sur l’exposition Moma en 1961 “L’art de l’assemblage”, elle quitte Turin où elle vivait pour voyager hors d’Italie. À l’époque, l’Europe lui semble alors étouffante et saturée d’une histoire trop connue, et décide donc de partir très loin à la recherche d’un scénario complètement différent. De Leidi passe huit ans en Australie, période pendant laquelle elle devient indépendante et acquiert de nouvelles compétences qui manquaient à ses études. Elle choisit le domaine culinaire et travaille dans un restaurant, s’éloignant de son expérience précédente pour s’immerger dans une autre culture et en faire pleinement partie.
Lorsque le Covid-19 a frappé l’Australie et que des interdictions ont été mises en place, l’artiste est contrainte de rester chez elle à feuilleter des livres et des magazines. Spontanément elle commence à couper et coller pour créer des collages, devenant une pratique quotidienne fondamentale. Elle utilise ensuite Instagram pour rencontrer et rassembler une communauté virtuelle d’artistes du collage, et mettre en place sa propre galerie appelée “Coll_usional”, découvrant de nouvelles façons de se connecter à travers l’art à une époque d’isolement angoissant.
En 2020, la réalisation de collages lui permet d’exprimer et de redécouvrir des parties de son identité qui étaient restées en sommeil pendant plusieurs années et ont alimenté un développement personnel et artistique qui l’a finalement conduit à décider de retourner en Italie.
Le processus créatif est assez simple et commence généralement par une intuition : la sélection instinctive d’une image, souvent une figure humaine, et se développe en associant des formes et des couleurs à cette image de base, souvent en relation avec des paroles de musique ou d’autres phrases qui reviennent sans cesse dans sa tête lorsqu’elle coupe et colle, et qui deviennent une obsession. Le résultat de la composition n’est pas vraiment prédéterminé, mais il se déploie et trouve son flux au fur et à mesure qu’elle avance. À travers une scène particulière, qui comporte souvent certains niveaux de références personnelles, elle essaie de transmettre le sens de la signification universelle des expériences humaines.
Depuis son retour en Italie, Anna De Leidi s’est principalement concentrée sur l’activisme de base et les pratiques de d.i.y.. Elle a contribué à divers magazines de collage, imprimés et en ligne, et co-fondé un collectif de collage appelé Arto. Sa plus grande réalisation artistique jusqu’à présent a été l’exposition de ses oeuvres dans une exposition collective intitulée “A Visual Culture” (24 mars 2021 – 4 avril 2021) à la galerie Van Der Plas, située à New York.
Aussi loin qu’il s’en souvienne, Tanc a toujours considéré l’écriture comme un refuge. Jeune écolier, pour tromper ses professeurs, il remplit ses pages de cahiers d’une graphie indéchifrable mais qui n’en reste pas moins fascinante. Lancinante aussi. Car dans l’intimité de son atelier aujourd’hui, Tanc poursuit cette manie, la rendant audacieusement malléable à ses humeurs, influences et obsessions du moment.
En affirmant que le processus triomphe sur le résultat, Tanc s’en remet au geste, aussi frénétique que spontané. N’écoutant que son propre rythme, les pulsions que lui évoquent ses souvenirs, il délie sur des formats variables une langue, celle de l’émotion, sans se soucier de l’illisibilité qu’elle génère. En cela Tanc n’impose rien à celui qui regarde, ni interprétation ni déchifrage et encore moins une traduction, si ce n’est que de s’abandonner à nos propres repères. Capable de s’engager profondément jusqu’à épuisement dans un procédé, un outil, une forme ou un style, l’évolution de son travail devient nettement visible grâce à un ensemble de séries : parti des Sphères (une ode à la peinture sprayée), passé par la série des Oscillations (une véritable recherche de l’épure), revenu à la saturation avec les écritures grattées et grifonnées, le travail de Tanc fait désormais un pas de plus vers l’abstraction la plus totale. La peinture à l’huile, ici agglomérée, est modelée directement grâce à son contenant, pressé à son paroxysme, et se meut sur la toile tels les remous figés d’un océan inquiétant. L’écriture engoncée et qui tend à disparaître même, Tanc nous aspire dans un autre langage.
Enfin, l’œuvre de Tanc ne serait pas totalement complète sans le versant musical qui l’accompagne. Compositeur à part entière, la musique électronique semble chez lui relever du même processus créatif sincère et spontané, du même mot d’ordre, la liberté. Lorsque Paul Klee en son temps, pensait les liens entre la peinture et la musique, Tanc aujourd’hui nous prouve à quel point ces deux disciplines peuvent largement s’inspirer l’une et l’autre, voir discourir ensemble.
Sans cesse explorateur de sa propre psyché, Tanc laisse dans ses sillages visuels et sonores une part de lui-même. La main qui écrit ou qui dessine, la main qui compose ou qui joue, peu importe les mots, le langage, l’écriture finalement, c’est comme si tout cela voulait dire la même chose.
— Sabella Augusto
Emma Noyant
L’univers est un corps infini, vêtu de dure et dense peinture. Tana Chaney sans fin s’abandonne à la fièvre des profondeurs, quand des vagues d’énergie pure, pudiques et impudiques, emportent à vif l’étendue. Elle peint les plus secrets envoûtements du dedans, et chaque peinture, en plein orage mental, est trame d’immensité.
Mystique charnelle en errance, sidérante et somptueuse, allusive, possédée, et morsures de mort-vie en pleine peau-peinture. Des traces d’êtres, aux origines du monde, éclaboussent la nuit, comme des taches d’extrême vie. Dans les voiles de l’œuvre, dans ses replis de ténèbres, on voit tension étirée, densité de nuit, et saisissante présence de sources convulsives, venues soudainement du fond des âges. Ainsi s’ensacrent les flammes tendues des corps, sous le scalpel sans poids d’une lumière troublée, dans l’air raréfié des grands fleuves psychiques.
C’est le feu des étreintes premières, où l’air se brûle, où se corrodent les surfaces, où se purifient tous les signes. Les cieux denses de Tana Chaney absorbent tous les contours, en brumes profondes qui dématérialisent le monde. Le bleu fiévreux des confins, toujours s’éloignant, sublime au dedans l’humaine matière éperdue. Acculée à ses confins, la peinture de Tana Chaney est chargée jusqu’à l’os. La couleur n’est plus liée aux surfaces, elle est arrachée aux profondeurs.
— Christian Noorbergen
le plus vieux jaillissement est un début
donneur de possibilités il en fait sa cible
l’invisible plus palpitant que le visible
provoque la rencontre
vies et désirs entrechoqués
nouvelle voûte céleste à chaque étincelle
à chaque claquement de porte
l’indomptable sauvage vitalité
se cache sous la couche sereine de la peau
l’élan surgit de la fissure
par les lèvres du temps
dans le mouvement perd du rouge
dans le passage perd du noir
— Tana Borissova
De l’art dans l’architecture
Les sculptures de Louise Frydman s’incarnent dans un espace avec lequel elles dialoguent jusqu’à en révéler certains aspects, ouvrant le regard et facilitant la lecture du lieu. L’artiste mène ainsi une réflexion qui interroge le lien entre art et architecture. Elle tient à créer une relation directe et intime avec le public en lui offrant une vision poétique du monde, provoquant l’imaginaire aussi bien dans des lieux dédiés à l’art que dans des espaces accessibles à tous. L’installation artistique provoque un questionnement et offre un nouveau champ d’expérience sensible.
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Voici venir l’époque de la fermentation de l’humus, de la prolifération de la pourriture, de la macération des feuilles mortes, en vertu de la loi selon laquelle tout ce qui doit être engendré le sera au voisinage de l’excrétion, les organes de la génération étant confondus avec ceux de l’urine, et tout ce qui naît naîtra enveloppé de bave, de sérosités et de sang, de même que naissent du fumier la pureté de l’asperge et la verdeur de la menthe.
— Alejo Carpentier, Extrait de Partage des eaux.
Avant l’homme et sa forme, avant ce qui sera bientôt l’espace des tracés et empreintes originels, on voit poindre, hors de l’infini, l’étendue du monde propre au surgissement de l’être humain : le paysage.
L’homme n’est pas encore né ou à peine l’est-il et déjà le paysage de sa naissance lui est donné, à profusion : une terre remuée à la pelle, un jardin d’Eden travaillé à l’emporte-pièce, une épaisseur de terreau comme hirsute de débouté. C’est là tout ce qui lui conviendra afin qu’il prospère dans son être et entame son histoire : une immensité bien remplie, à peine hargneuse d’être brassée et violentée, un territoire sans limites, propice à toutes les satisfactions du désir. Il y a un mot pour le dire : limon.
C’est le nom de la matière et de la pétrissure, le nom de la naissance et de l’appartenance. Ce qui se dresse hors du cocon protecteur n’est rien moins que l’humain, dans sa nudité primordiale et définitive : il a toute la maigreur du commencement et la lente longueur des premiers jours. Face au paysage, et dedans tout aussi bien, tel qu’il se tiendrait devant sa mère, il a le corps de son désir et l’ouverture de son attente. Il peut marcher, dès lors, tandis que la nuit s’éclaircit.
— Claude Louis-Combet, juillet 2019
Lydie Arickx dessine et peint avec une violence qui est en fait plutôt une hypersensibilité expressive. Elle ne craint pas de faire et voir grand, travaillant avec tous les moyens qui lui semblent bons, que ce soit brosses, balais, ses mains. Il faut qu’elle puisse faire corps à corps avec ses œuvres et la création est une lutte, une sorte d’accouplement avec la matière et les éléments.
Elle travaille sur le motif, selon l’expression consacrée, et reprend ensuite ces inspirations dans des oeuvres faites à l’atelier.
La production de Lydie Arickx est faite de tout ce qui est ainsi saisi dans la confrontation immédiate au monde et à l’humain. Des œuvres à grande échelle, peintures ou sculptures, sont ensuite élaborées, développées, à partir de ces moments privilégiés de communion avec l’objet et l’expérience.
Ses grandes peintures sur kraft de corps humain en dissection ou sa Grande mer sont autant d’exemples de ces développements à des échelles étonnantes de ces expériences avec toute leur intensité. Ce qui frappe le plus dans ce va-et-vient entre les expériences et leur reprise dans l’atelier, c’est chaque fois, à chaque échelle pourrait-on dire, une sincérité et une vérité qui disent la présence totale, com- plète, de l’artiste à ce qu’elle ressent. Chaque moment du travail a sa propre finalité, même s’il sera ensuite repris, réinjecté dans une autre expérience. Il y a là une manière d’être de l’artiste qui ne s’improvise pas, qui n’est probablement même pas spontanée mais provient d’une ascèse, d’une conquête de soi et de sa sensibilité.
Ce qui frappe aussi, c’est que la force du sentiment n’enveloppe rien qui relève du pathos, de l’excès d’affect qui émousse tant de démarches expressionnistes. Les dessins de corps disséqués, pour prendre l’exemple le plus périlleux, sont d’une force exceptionnelle mais témoignent aussi d’un refus évident du mortuaire et du macabre. Ce sont de pauvres corps humains transfigurés par la vision de l’art, portés à une autre réalité par le regard de l’artiste. Il y a là, comme dans les dessins de paysage, un sentiment lyrique : le sujet déclenche dans l’artiste une vibration qui débouche sur une transfiguration et cette transfiguration ne nous met plus en présence de tel ou tel corps mais de l’humain et de la vie en général. Encore une fois, je voudrais renvoyer sur ce point à Rebeyrolles et Dodeigne. Chez aux aussi, la danse macabre devient la manifestation de l’humain en général. Chez Arickx, ce sont pareillement les éléments, la nature, la vie qui viennent à la manifestation à travers un tempérament de feu et de glace.
— Yves Michaud
Publié le 24 avril 2021
L’œuvre « Confinement » réalisée de 2013 à 2020 de la série Les Verticales rejoint la collection permanente du musée suisse Jenisch Vevey. Elle sera présentée lors de l’exposition « Portrait, Autoportrait » commissariée par Frédéric Pajak et assisté d’Emmanuelle Neukomm, conservatrice Beaux-Arts.
Exposition visible du 29 mai au 5 septembre 2021.
Pour plus d’information sur l’exposition Portrait, Autoportrait, cliquez sur ce lien : Portrait, Autoportrait
Catherine Wilkening, Les Chemins des Délices, Art & Décoration, mars/avril 2021
Publié le 17 avril 2021
UN DESSINATEUR EN ACTION
« Expérience inédite, le peintre et dessinateur Joël Person, diplômé des Beaux-Arts de Paris, sera le témoin en dessins du quotidien du Festival, de ses concerts publics et de ses différentes atmosphères. A lui de voir et de restituer de sa main ce qu’il aura capté, de prendre le pouls de l’événement sur le papier. Son travail sera exposé chaque jour en regard des autres manifestations car plus que jamais le Festival Pablo Casals fera place aux interconnexions et à la transdisciplinarité pour que la musique se vive par tous les pores. »
Pour plus d’information sur le festival Pablo Casals, cliquez sur ce lien : Festival Pablo Casals
Joel-Person-Deferlante- 2021
Joel-Person-Deferlante- 2021
Joël Person
Déferlante (2021)
Fusain sur papier
985 x 152 cm - Assemblage de deux feuilles
Axelle Viannay
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
publié le 18 mars 2021
Le programme artistique « 1 immeuble, 1 œuvre » a été lancé en 2015 sous l’égide du ministère de la Culture, avec le soutien immédiat de la FPI, qui accompagne son développement depuis 5 ans. Aujourd’hui, les adhérents de la FPI sont toujours plus nombreux à s’engager volontairement, en signant la charte ministérielle, à financer l’acquisition ou la production d’une œuvre auprès d’un artiste pour chacun de leurs programmes immobiliers.
A Thiais, la sculpture de bronze de Benoît Luyckx fait face aux logements de Vinci Immobilier d’inspiration années 30. L’œuvre invite à l’imaginaire et à la poésie par sa pureté des formes et sa grâce.
Plus d’informations sur le dispositif « 1 immeuble, 1 oeuvre » du Ministère de la Culture et la Fédération des Promoteurs Immobiliers de France : https://www.unimmeubleuneoeuvre.fr/
Sortie du livre Impermanence de Catherine Wilkening
Publié le 11 mars 2021
Chers amis ,
Nous sommes heureux de vous annoncer la sortie imminente du livre Impermanence de Catherine Wilkening.
« Il y a une vingtaine d’années, à une comédienne qui exhibait fièrement des photos de ses sculptures lors d’un tournage, je lui ai répondu du tac au tac : « Moi aussi ça fait des années que je sculpte, mais dans ma tête… Je prends de la terre et je la jette sur un mur, je crée des formes, j’imagine… dans ma tête. » Comme si j’attendais un déclic, un choc, pour m’autoriser à donner chair à mon rêve, oser mettre les mains dans la matière. Depuis je n’ai jamais arrêté de sculpter, défiant toujours plus loin ma curiosité, créant des dizaines de sculptures, de plus en plus audacieuses, aussi bien par leur taille que par leur structure… »
— Catherine Wilkening
Ce livre offre de magnifiques impressions du travail sculptural de l’artiste sur deux décennies ainsi que des textes écrits par le critique Philippe Godin.
Cet objet singulier est disponible à l’achat à la galerie au prix de 25 € !
N’hésitez pas à nous contacter par courriel ou téléphone (+33) 01 42 03 97 si vous souhaitez plus d’informations sur le livre Impermanence.
– Loo & Lou –
publié le 27 février 2021
Chers amis,
Nous sommes heureux de vous présenter un tout nouveau catalogue en ligne avec des œuvres d’art à moins de 1000 euros.
De plus, nous avons également commencé à répertorier une sélection d’œuvres disponibles pour chaque exposition sur le site.
C’est une belle manière en cette période difficile de soutenir les artistes très impactés par la crise et de vous faire plaisir.
N’hésitez pas à nous contacter par courriel ou téléphone (+33) 01 42 03 97 si vous souhaitez plus d’informations sur les œuvres
et/ou les artistes représentés par la galerie.
– Loo & Lou –
publié le 28 octobre 2020
« Les œuvres de l’artiste sont de véritables ossuaires témoignant d’une guerre poursuivie sans relâche, à l’égard des grandes fabulations machistes qui peuplent nos mémoires (pas seulement cinématographiques…) Une ode aberrante au cannibalisme ! »
Le musée est ouvert du lundi au dimanche de 10h30 à 18h30.
Plus d’informations: Naïa Museum
publié le 27 octobre 2020
À l’occasion des célébrations des 20 ans de l’inscription du Val de Loire sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, la Mission Val de Loire présente une exposition collective au château de Tours.
Des photographies de Jean-Christophe Ballot seront présentées lors de cette exposition. Imola Gebauer et Bruno Marmiroli – commisaires de l’exposition – ont retenu le travail qu’il avait réalisé sur les crues de la Loire, publiés dans l’ouvrage L’eau grande aux éditions Créaphis.
L’exposition est présentée jusqu’au 17 janvier 2021, du mardi au dimanche de 14h à 18h.
Plus d’informations: Château de Tours
publié le 16 octobre 2020
L’exposition de photographies “Secrets and Lies” d’Amy Gibson est à découvrir dans notre espace à George V du mardi au samedi de 11h à 19h jusqu’au 30 octobre sur rendez-vous via secretsandliesrsvp@gmail.c
La galerie sera ouverte toute la journée mardi 27 octobre de 11h à 19h.
“Chacun possède en soi une princesse, un roi, un monstre, un idiot et un hero. Lorsque nous nous amusons à prétendre être l’un de ces personnages, nous accédons à une partie en nous-même qui a toujours été présente.”
— Amy Gibson
publié le 01 octobre 2020
La librairie VOLUME accueillera ce mercredi 7 octobre à 19h30 l’événement de lancement du numéro 18 des Cahiers de l’école du paysage de Blois. Consacré à la mesure du vivant, des dessins de Paul de Pignol y sont présents.
publié le 24 septembre 2020
Le Prix de la Résidence Árvore a été créé en 2019 et vise à promouvoir la céramique comme un langage autonome de la création artistique contemporaine. L’un des objectifs de cette initiative est de soutenir la poursuite de l’étude ou du travail de création et de recherche des artistes plasticiens dans ce domaine.
En 2020 a été décerné le Prix de la Résidence Artistique – JUSTMAD, qui dans ses éditions a un programme de résidences artistiques orientées vers la création artistique. Ainsi, après une réunion avec les membres de la direction d’Árvore – Cooperativa de Actividades Artísticas, CRL et Semíramis Gonzalez, directrice artistique de la foire d’art contemporain JUSTMAD, qui a eu lieu en février dernier à Madrid, ils ont décidé de récompenser l’artiste française Louise Frydman
Les pièces produites pendant la résidence de l’artiste feront partie de l’exposition individuelle de l’artiste dans les salles 2 et 3 de l’Árvore du 10 au 31 octobre 2020.
Source : Cooperativa Arvore
10.09 – 13.09.2020
publié le 08 septembre 2020
Images : Jean-Louis Loisy
Pour l’édition 2020 d’Art Paris, la Loo & Lou Gallery a offert un regard sur une scène française, fidèle à sa
ligne artistique, avec quatre artistes : Pierre-Édouard, Cédric Le Corf, Hélène Damville et Paul de Pignol.
Si les matériaux et pratiques diffèrent, peintures, dessins, sculptures ou encore gravures, le dialogue de
ces plasticiens de générations différentes, d’origine française ou résidant dans l’hexagone, s’articule
autour d’une thématique commune, celle du paysage et d’une certaine fascination pour la transcription
du vivant.
Vous pouvez réaliser une visite virtuelle de la foire en cliquant ici.
Plus d’informations :
Télecharger le dossier de presse
publié le 19 juin 2020
SAVE THE DATE!
Nous sommes heureux de vous annoncer notre participation à ARTS+MÉTIERS,
une semaine festive de découvertes (parcours libre dans les galerie, sélection d’œuvres à moins de 1 000 €,
offres spéciales dans les commerces, ateliers…) du 4 au 11 juillet 2020 rue Notre-Dame de Nazareth et aux alentours.
Dans ce cadre-là, seront présentées, parallèlement à l’exposition d’Elisabeth Daynès,
des œuvres à moins de 1000 € de Flo Arnold, Tana Chaney, Didier Genty et Paul de Pignol.
La galerie sera exceptionnellement ouverte le dimanche 5 juillet, de 14h à 19h !
Vous avez l’âme joueuse et solidaire ? Retombez en enfance en participant à la tombola et tentez de
remporter une œuvre d’art, des livres, un cocktail sur mesure ou encore un bouquet de fleurs de saison
et éthique, et découvrez ou redécouvrez ainsi le quartier de façon ludique.
Pour la tombola, nous offrons deux catalogues de Lydie Arickx qui ont une valeur de 55 € chacun.
Les billets sont actuellement en vente au prix de 5 € dans la galerie et tous les bénéfices seront reversés
à la Régie de quartier Paris-Centre qui œuvre pour la réinsertion et soutient artistes et créateurs en
situation de précarité.
Nous vous attendons nombreux !
publié le 12 juin 2020
Connectez-vous ici pour découvrir l’exposition « Find yourself » d’Elisabeth Daynès !
publié le 10 juin 2020
publié le 30 mai 2020
Nous vous invitons à découvrir notre stand virtuel à l’occasion de l’édition 100% numérique d’Art Paris
2020. Pour cette edition, la Loo & Lou Gallery offre un regard sur une scène française, fidèle à sa ligne
artistique, avec quatre artistes : Pierre-Édouard, Cédric Le Corf, Paul de Pignol et Hélène Damville. Si les
matériaux et pratiques diffèrent, peintures, dessins, sculptures ou encore gravures, le dialogue de ces
plasticiens de générations différentes, d’origine française ou résidant dans l’hexagone, s’articule autour
d’une thématique commune, celle du paysage et d’une certaine fascination pour la transcription du
vivant.
ART PARIS DIGITAL by ARTSY
Les œuvres de
Pierre-Édouard, Cédric Le Corf, Paul de Pignol et Hélène Damville
sont actuellement disponibles sur Artsy.net jusqu’au 20 juin.
ART PARIS LIVE
Faites une visite virtuelle avec notre « Viewing Room 3D » sur Artparis.com.
ART PARIS – HORS LES MURS
Plus d’informations à venir..
Image: Cedric Le Corf, Écorché, 2017, Bois de frêne, porcelaine, 90 x 50 x 40 cm
12 juin 2018
Petit Palais
Avenue Winston Churchill, 75008 Paris
Le photographe Jean-Christophe Ballot est intervenu
avec Susana Gállego Cuesta, Stéphane Couturier et Julien Lescoeur.
Elle s’est tenue au Petit Palais le 12 juin 2018.
Plus d’informations: Petit Palais
Pierre-Luc Poujol
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
L’artiste compte plusieurs expositions personnelles et collectives en France et en Chine et nombre d’institutions se sont intéressées à son univers. Toutes les résidences auxquelles il a participé à travers le monde témoignent de sa trajectoire internationale (Chine, à plusieurs reprises, Bosnie Herzégovine, Irlande, Slovénie…). Son œuvre est répartie dans beaucoup de collections privées et présente dans plusieurs d’importance ; la collection Hermès notamment qui expose ses dessins et peintures dans ses boutiques dans le monde (Paris, Milan, Istanbul, Tokyo, Shanghai, Dubaï et Las Vegas…).
Joël Person a enseigné également le dessin à Prép’Art et l’Atelier Hourdé. Le dessin Confinement a été acquis par le Musée Jenisch de la ville de Vevey en Suisse.
Sortie de sa première monographie aux Cahiers Dessinés en septembre 2022 : Et il n’est plus de place alors pour la peur.
Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan. Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient.
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail.
Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.
Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.
Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie, en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.
Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016-2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019. Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, en Espagne et en Belgique.
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
L’artiste compte plusieurs expositions personnelles et collectives en France et en Chine et nombre d’institutions se sont intéressées à son univers. Toutes les résidences auxquelles il a participé à travers le monde témoignent de sa trajectoire internationale (Chine, à plusieurs reprises, Bosnie Herzégovine, Irlande, Slovénie…). Son œuvre est répartie dans beaucoup de collections privées et présente dans plusieurs d’importance ; la collection Hermès notamment qui expose ses dessins et peintures dans ses boutiques dans le monde (Paris, Milan, Istanbul, Tokyo, Shanghai, Dubaï et Las Vegas…).
Joël Person a enseigné également le dessin à Prép’Art et l’Atelier Hourdé. Le dessin Confinement a été acquis par le Musée Jenisch de la ville de Vevey en Suisse.
Sortie de sa première monographie aux Cahiers Dessinés en septembre : Et il n’est plus de place alors pour la peur.
Né en 1980 à Leeds (Royaume-Uni). Vit et travaille à Brighton (Royaume Uni).
Issu d’un milieu pauvre, Mark Powell commence à travailler vers l’âge de 11 ans afin d’acheter nourriture et vêtements, et de contribuer à payer le loyer du logis familial. Après avoir exercé quantité de petits emplois, il se forme à l’université nationale anglaise de Huddersfield pendant trois ans, étudiant le dessin et la peinture – il en sort diplômé en 2006. Sur des papiers anciens et/ou usagés – enveloppes, cartes routières, plans de métro, cartes à jouer, feuilles de journaux –, l’artiste dessine exclusivement à l’aide d’un stylo bille (Biro), « le plus simple et le plus facilement disponible à portée de main ». L’artiste, chez qui le portrait est l’exercice majeur affirme : « L’individu est une chose fascinante, d’intrigues et de cicatrices. Je rejette une société nourrie d’images de perfection. ». Son sujet veut interpeller notre perception commune de « beauté acceptable ». Il s’agit ici de transcrire moins l’aspect physique qu’une présence jugée « éclat du vrai ». Cette notion de beauté n’est jamais à appréciée selon une quelconque échelle esthétique, elle n’est pas non plus à situer dans un idéalisme, mais à considérer dans un réalisme poétisé. Par sa restitution visible de vérités vécues, elle est chez Mark Powell une définition matérialisée de « la beauté du monde ». L’artiste expose aux États-Unis, en Europe et en Angleterre.
– Texte Anne Richard / HEY! modern art & pop culture (Extrait du catalogue de l’exposition HEY! Le Dessin, 2022)
Andrew Ntshabele élabore rapidement une technique très personnelle, mêlant collage et acrylique sur des grands formats. Sur ses fonds couverts de journaux, des figures monumentales se déploient.
Andrew Ntshabele peint avant tout ce qu’il observe. Ses personnages sont comme cueillis directement dans les rues, pour être déposés sur sa toile. Son travail s’inscrit dans une large réflexion sur les changements physiques, socio- économiques et politiques négatifs de la ville postapartheid de Johannesburg, résultats de son urbanisation rapide. Par ses fonds de journaux, il dépeint la pression et les contraintes qui en résultent pour les citoyens qui vivent et travaillent dans la ville quotidiennement, entourés de pollution et d’ordures. Les rencontres avec ces personnalités l’incitent à enquêter sur ces difficultés sociales et à chercher à comprendre les causes profondes de la dégradation actuelle des centres-villes.
Après la pandémie de Covid-19, il a eu le sentiment que les gens ressentaient le besoin de se (re)confrontrer à l’art et de (re)trouver la joie en ces temps difficiles. De ses nouvelles productions artistiques, ressortent un sentiment plus joyeux. Pour cette nouvelle série, il a exploré le travail à grande et moyenne échelle, en reprennant comme matériel des journaux contemporains liés à des articles sur le Covid-19.
Né en 1986 dans une petite ville d’Afrique du Sud, il étudie à l’Université d’Art de Johannesburg et obtient en 2013 son diplôme avec une spécialisation en peinture. Depuis, il vit et travaille à Johannesburg.
« Je crois et je sais que l’ancien monde tel que nous le connaissons appartient au passé… nous entrons dans une ère numérique et maintenant plus que jamais, il est important de préserver l’histoire et de la documenter. Je suis fasciné et excité de le faire par le biais de mon art. »
– Andrew Ntshabele
Tana Borissova, Andrew Ntshabele, Joël Person, Johan Van Mullem
Tana Borissova est née en 1978 à Sofia. Depuis 1997 elle vit et travaille à Paris.
Son premier saisissement artistique se produit dans l’enfance en regardant des livres d’art. Durant ses études au lycée d’Arts appliqués de Sofia, le contact avec la matière – la peinture à l’huile, l’aquarelle et le dessin – fait basculer sa fascination vers le désir de peindre. À l’âge de 19 ans, elle arrive à Paris et passe le concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts dont elle obtient le diplôme en 2003. Elle y a été élève de Vladimir Velickovic, puis de Dominique Gauthier.
Suit une période de latence et de recherches au cours de laquelle la peinture à nouveau prend le dessus. Le corps, ses espaces du dedans, ses interactions avec l’extérieur, avec la nature, avec l’autre, ses métamorphoses, ses mouvements, ses élans et ses contradictions cherchent l’expression dans sa peinture, au-delà de tout signe représentatif d’une époque.
En janvier 2014, Tana Borissova présente sa première exposition personnelle, Corps, à la galerie Myriam Bouagal à Paris. Se tiendra ensuite sa deuxième exposition personnelle, Ma place mon corps, de peintures et d’encres chromes, dans cette même galerie en juin 2015. En septembre 2017, elle expose à la Galerie L’Arrivage, à Troyes. À cette occasion, elle publie Corps Trait, un recueil de textes accompagnés d’encres. En mai 2019 Loo & Lou Gallery présente une sélection de ses encres et de ses peintures à la Foire internationale Just LX au Museu da Carris de Lisbonne. En février 2020, son exposition Éclats de nuit a montré ses œuvres récentes à l’Atelier de la galerie Loo & Lou.
Andrew Ntshabele élabore rapidement une technique très personnelle, mêlant collage et acrylique sur des grands formats. Sur ses fonds couverts de journaux, des figures monumentales se déploient.
Andrew Ntshabele peint avant tout ce qu’il observe. Ses personnages sont comme cueillis directement dans les rues, pour être déposés sur sa toile. Son travail s’inscrit dans une large réflexion sur les changements physiques, socio- économiques et politiques négatifs de la ville postapartheid de Johannesburg, résultats de son urbanisation rapide. Par ses fonds de journaux, il dépeint la pression et les contraintes qui en résultent pour les citoyens qui vivent et travaillent dans la ville quotidiennement, entourés de pollution et d’ordures. Les rencontres avec ces personnalités l’incitent à enquêter sur ces difficultés sociales et à chercher à comprendre les causes profondes de la dégradation actuelle des centres-villes.
Après la pandémie de Covid-19, il a eu le sentiment que les gens ressentaient le besoin de se (re)confrontrer à l’art et de (re)trouver la joie en ces temps difficiles. De ses nouvelles productions artistiques, ressortent un sentiment plus joyeux. Pour cette nouvelle série, il a exploré le travail à grande et moyenne échelle, en reprennant comme matériel des journaux contemporains liés à des articles sur le Covid-19.
Né en 1986 dans une petite ville d’Afrique du Sud, il étudie à l’Université d’Art de Johannesburg et obtient en 2013 son diplôme avec une spécialisation en peinture. Depuis, il vit et travaille à Johannesburg.
« Je crois et je sais que l’ancien monde tel que nous le connaissons appartient au passé… nous entrons dans une ère numérique et maintenant plus que jamais, il est important de préserver l’histoire et de la documenter. Je suis fasciné et excité de le faire par le biais de mon art. »
– Andrew Ntshabele
« Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Peintre et dessinateur, il allie dans ses compositions la pureté quasi classique du trait et une intensité rare de l’expression. Il compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine. Il vit à Paris. Diplomé des Beaux-Arts de Paris. Il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Joël Person connaît les pièges de la virtuosité. Il cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration. Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne, depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage. Person maintient l’illusion réaliste de la peinture. La vie intense de ses portraits ne naît pas d’un style expressionniste, mais, dans une tension anxieuse, elle surgit de la confrontation de l’artiste à ce « soi » de l’autre, cette soudaine prise de liberté, cette solitude a l’état brut, qui tout à coup, très brièvement, surgit entre la surface du corps et la tension du système nerveux. »
— Philippe Garnier, Les Cahiers Dessinés #9
L’artiste compte plusieurs expositions personnelles et collectives en France et en Chine et nombre d’institutions se sont intéressées à son univers. Toutes les résidences auxquelles il a participé à travers le monde témoignent de sa trajectoire internationale (Chine, à plusieurs reprises, Bosnie Herzégovine, Irlande, Slovénie…). Son œuvre est répartie dans beaucoup de collections privées et présente dans plusieurs d’importance ; la collection Hermès notamment qui expose ses dessins et peintures dans ses boutiques dans le monde (Paris, Milan, Istanbul, Tokyo, Shanghai, Dubaï et Las Vegas…).
Joël Person a enseigné également le dessin à Prép’Art et l’Atelier Hourdé. Le dessin Confinement a été acquis par le Musée Jenisch de la ville de Vevey en Suisse.
Sortie de sa première monographie aux Cahiers Dessinés en septembre : Et il n’est plus de place alors pour la peur.
Johan Van Mullem est né au Congo en 1959 de parents belges. Il grandit en se déplaçant à travers le monde grâce aux diverses affectations diplomatiques de ses parents, dont un séjour de sept ans en Tunisie. L’artiste a toujours été autodidacte. Il a commencé à dessiner à l’âge de cinq ans et n’a jamais cessé, suivant les traces de son père et de son grand-père. Ses racines familiales se trouvent dans la ville de Bruge, puis à Bruxelles où il a poursuivi ses études d’architecture. Plus tard, Johan a commencé à explorer la gravure et la peinture. Aujourd’hui, il peint à l’encre de gravure et est considéré comme l’un des seuls artistes à utiliser ce support pour créer des tableaux.
Depuis sa jeunesse, Van Mullem a persisté dans sa recherche des visages ridés, cherchant la beauté qu’il reconnaissait dans l’expérience qui est « gravée » sur les visages et dans les mains. Depuis lors, le visage reste le sujet majeur de son œuvre. Les sujets apparaissent rajeunis, disparaissant ou émergeant dans un halo de lumière dans un sfumato à l’ancienne, offrant une évasion dans un monde d’émotions. Son œuvre est une invitation à l’introspection et à un voyage dans une charge émotionnelle omniprésente dont on ne peut se séparer avec indifférence, effet de la profondeur déconcertante de ses tableaux.
La superposition et l’effacement de nombreuses couches lisses d’encres diluées accentuent encore le sentiment de voir sur la toile une présence indescriptible. Van Mullem a maîtrisé cette technique spécifique et unique par auto-apprentissage, exécutant ses pièces à l’encre de Chine dans le prolongement de son expérience de graveur, ce qui confère à ses œuvres un caractère supplémentaire et singulier.
Artiste aux multiples facettes, designer, poète, musicien, peintre et sculpteur, Van Mullem s’efforce de créer une œuvre diversifiée mais absolument cohérente qui jette des ponts pour relier et éveiller nos sens. Bien que ses œuvres soient contemporaines, elles peuvent suggérer des références à des chefs-d’œuvre historiques.
Ses tableaux font partie d’importantes collections privées et de musées dans toute l’Europe. Il a organisé des expositions personnelles dans des galeries d’art situées à Londres, Paris, New York et Bruxelles. Ses œuvres ont été exposées dans divers musées européens.
Catherine Wilkening, Aurélie Deguest
En se concentrant, depuis plus d’une quinzaine d’années, sur la figure féminine avec ses thématiques universelles – naissance, vie, mort, et renaissance – le travail de Catherine Wilkening devait rencontrer la figure de la Madone, forme canonique de l’art occidental s’il en est. Dans cet exercice périlleux, l’artiste évite tout à la fois l’image de la beauté divine et mélancolique propre à l’idéal classique de la vierge chrétienne, et celle d’un lyrisme kitsch contemporain et provocateur, pour proposer une série de sculptures, pleines de ressacs et d’agitations, à l’image de cette autre beauté. Il souffle sur les madones de Catherine Wilkening le vent d’une vie intense qui plisse les robes de porcelaine d’un geste baroque allant à l’infini. Tantôt la sculpteure crée ex nihilo ses madones, à partir de l’érection de blocs de porcelaines miraculeusement assemblés Tantôt l’artiste se procure d’anciennes sculptures existantes, souvent très anciennes, vouées au culte de la Vierge Marie, qu’elle détourne de leur destination œcuménique pour les réintégrer à son univers mystique et baroque. Catherine Wilkening dit rechercher « le monumental dans le minuscule ».
Elle conquiert la grandeur de ses œuvres en explorant toutes les possibilités de la miniature, enveloppant l’infiniment grand dans l’infiniment petit. Aussi les sculptures de Catherine Wilkening ne se déchiffrent pas d’un coup d’œil rapide, non, il faut les regarder longtemps pour pénétrer le sens de leurs formes. Les monstres, et les obsessions exquises de l’artiste se dérobent à nos yeux dans les dédales et l’extrême finesse des porcelaines. Mais sous l’apparente douceur et la consistance de l’émail blanc, la chasteté des vierges s’effritent vite et laisse apparaître des scarifications fissurant la peau des céramiques, le foisonnement de motifs floraux, d’ossuaires d’animaux et d’accumulations de petits culs, expression d’une générosité de la vie qui prend sur elle tous les règnes de la création. Le recours par l’artiste à de nouveaux matériaux comme les feuilles d’or, le verre de Murano ou le bois d’acacia contribue à déjouer les reconnaissances sommaires. L’œil hésite entre l’élément aérien, végétal, animal.
Par l’exploration infinie du détail minuscule, le travail de Catherine Wilkening n’est pas sans évoquer certains artistes spirites opérant obsessionnellement en miniaturistes sur des formats immenses, pliant et dépliant leur composition à mesure qu’ils avancent en pratiquant une forme d’automatisme. Les sculptures sont parfois travaillées des centaines d’heures, manifestant une ascèse à laquelle se contraint l’artiste. D’où la dimension mantrique et hallucinatoire de certaines de ces pièces enfantées dans l’isolement du confinement, la sculpteure ayant fait sienne cette contrainte comme l’expression d’une thébaïde heureuse et protectrice où elle a pu se concentrer et intensifier sa pratique. — Philippe Godin, critique d’art
Aurélie Deguest est née à Neuilly sur Seine de mère allemande et de père français, tous deux étudiants aux Beaux-Arts de Paris. Elle grandit dans un milieu artistique et culturel riche et stimulant. Depuis son plus jeune âge la peinture s’impose et structure son parcours, la poussant à suivre les cours du soir aux Beaux-Arts de Paris à seize ans, puis à préparer une licence d’Arts Plastiques qu’elle obtient à Paris VIII en 1989. Elle s’engage alors dans une carrière indépendante qui lui permet de continuer à apprendre tout en se confrontant à des défis toujours plus enrichissants. Elle travaille notamment dans l’évènementiel et collabore à d’importants projets menés par des studios de cinéma. Aurélie Deguest intervient également en tant que copiste d’oeuvres de maîtres classiques, où son exigence de fidélité lui fait passer des heures sur les mêmes détails. L’artiste est aussi sollicitée en tant que décoratrice, mettant en scène les décors dont elle assure la conception et la réalisation. Parallèlement, elle continue de produire une œuvre personnelle originale, reflet de ses expériences et de ses recherches sur le long terme qui l’ont conduite aujourd’hui à une maturité technique lui permettant d’aborder une maîtrise du dessin, de la couleur, de la matière et de la lumière à travers les mats et les brillants, les feuilles d’or et les feuilles d’argent.
Pour sa dernière exposition personnelle Faces, à la Loo & Lou Gallery en 2015, Aurélie Deguest explorait un style figuratif expressionniste puissant et exsangue au travers de dix portraits peints à l’acrylique et à l’huile. Loin de toute ressemblance physique, elle s’attache à une représentation charnelle et provocante qui défit le regard, intimide et séduit. Depuis, sans jamais s’éloigner de sa peinture, l’artiste s’est consacrée pleinement à d’autres projets personnels. Elle nous propose aujourd’hui une série de portraits grands formats de “Femmes en prière”. Une thématique, confesse-t-elle, qui s’est imposée avec une réflexion commencée à l’instar de beaucoup d’autres artistes, pendant la période de pandémie du Covid, avec une envie de se reconnecter à une forme de spiritualité. Ces dernières réalisations viendront dialoguer avec les Madonnes en porcelaine spectaculaires de Catherine Wilkening.
Flo Arnold est née en France et a grandit au Maroc, à Casablanca. Elle vit et travaille entre le Maroc et la France. Citoyenne du monde, elle nourrit de manière métaphorique ses sculptures de ses rencontres. Elle a eu de nombreuses expositions individuelles en France et à l’étranger, elle a notamment participé à la Biennale de Marrakech en 2014 et en 2016 ; à la Loo & Lou Gallery à Paris en 2018. Elle a aussi présenté avec Loo & Lou Fondation en 2018 l’installation monumentale “Le Secret des signes” pendant “Nuit Blanche” à l’Eglise de Saint Paul à Paris. De plus, elle a montré ses œuvres lors d’expositions collectives, à la Fondation Pierre Berger et à l’Institut du Monde Arabe en 2013 ; au Musée de la Palmeraie, à Marrakech, en 2014 ; à l’Institut Bernard Magrez, à Bordeaux, en 2017, entre autres…
Son métissage culturel, élément constitutif de son travail, s’est forgé grâce à de nombreux voyages et séjours à l’étranger, en Afrique, Europe et aux États-Unis. Ses installations témoignent de ce nomadisme existentiel : ses gestes sont le résultat de son parcours. Elle a participé en 2016 à la Biennale de Marrakech, durant laquelle elle a exposé au Musée de la Palmeraie, pour la première fois, ses installations en papier hydrofuge sur laiton gainé.
Ses créations sont parfois accompagnées de lumière et/ou de sons. Le matériau utilisé, le papier hydrofuge blanc, suggère l’éphémère et la fragilité, mais aussi une forme d’évanescence soulignée par leur apparente lévitation. Les sculptures de Flo Arnold flottent ainsi dans des espaces qui ouvrent à la pensée, à la spiritualité, au voyage intérieur.
“Ma vie est une histoire de terre et de rencontres, mon identité « citoyenne du monde ». Mon enfance m’a influencé dans ma recherche artistique, toujours en mouvement, changeant de pays, de maison, de culture. J’ai beaucoup appris des autres.”
Flo Arnold a réalisé pour l’Atelier une installation in-situ, Vertige du Monde. Cette germination de flux organiques en papier rétro éclairés, sonorisée, vient dévorer l’espace telle une végétation luxuriante. L’architecture du lieu disparaît sous une cascade immaculée. La plasticienne a souligné que chacun d’entre nous pour oublier le vertige du monde qui nous entoure doit vivre dans une sphère sans frontière, sans limite à la recherche d’une paix intérieure
Christophe Miralles est un artiste franco-espagnol, il vit et travaille entre la Bourgogne et Casablanca. Il a reçu plusieurs prix artistiques tel que le Prix Azart en 2005. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger, intégrant plusieurs collections.
De sa rencontre avec le Maroc, on peut noter des influences entre les deux rives de la méditerranée, qui dès lors ne cessent de se télescoper. La peinture espagnol du Siècle d’or a sans aucun doute scellé son rapport à la lumière.
Des figures humaines suspendues dans le vide hantent ses toiles laissant transparaître un sentiment d’inquiétude et une certaine nostalgie. La combinaison de formes simplifiées et de nuance subtile de couleurs permet de donner à ses peintures un aspect intemporel où la matière reste le sujet central.
Christophe Miralles propose une série de peintures à l’huile, de papiers et de laques qu’il a regroupé en avril 2018 à la galerie Loo & Lou sous le titre de Territoire Unique. Il nous parle d’humanité, de voyage, de tolérance. La couleur brûle ses toiles, enflamme l’espace et puis la cendre vient se déposer sur ses grands papiers noirs. Une peinture ancrée dans l’instant de notre société contemporaine. Un territoire qu’il souhaite unique pour tous.
Johan Van Mullem est né au Congo en 1959 de parents belges. Il grandit en se déplaçant à travers le monde grâce aux diverses affectations diplomatiques de ses parents, dont un séjour de sept ans en Tunisie. L’artiste a toujours été autodidacte. Il a commencé à dessiner à l’âge de cinq ans et n’a jamais cessé, suivant les traces de son père et de son grand-père. Ses racines familiales se trouvent dans la ville de Bruge, où il a poursuivi ses études d’architecture à Bruxelles. Plus tard, Johan a commencé à explorer la gravure et la peinture. Aujourd’hui, il peint à l’encre de gravure et est considéré comme l’un des seuls artistes à utiliser ce support pour créer des tableaux.
Depuis sa jeunesse, Van Mullem a persisté dans sa recherche des visages ridés, cherchant la beauté qu’il reconnaissait dans l’expérience qui est « gravée » sur les visages et dans les mains. Depuis lors, le visage reste le sujet majeur de son œuvre. Les sujets apparaissent rajeunis, disparaissant ou émergeant dans un halo de lumière dans un sfumato à l’ancienne, offrant une évasion dans un monde d’émotions. Son œuvre est une invitation à l’introspection et à un voyage dans une charge émotionnelle omniprésente dont on ne peut se séparer avec indifférence, effet de la profondeur déconcertante de ses tableaux.
La superposition et l’effacement de nombreuses couches lisses d’encres diluées accentuent encore le sentiment de voir sur la toile une présence indescriptible. Van Mullem a maîtrisé cette technique spécifique et unique par auto-apprentissage, exécutant ses pièces à l’encre de Chine dans le prolongement de son expérience de graveur, ce qui confère à ses œuvres un caractère supplémentaire et singulier.
Artiste aux multiples facettes, designer, poète, musicien, peintre et sculpteur, Van Mullem s’efforce de créer une œuvre diversifiée mais absolument cohérente qui jette des ponts pour relier et éveiller nos sens. Bien que ses œuvres soient contemporaines, elles peuvent suggérer des références à des chefs-d’œuvre historiques.
Ses tableaux font partie d’importantes collections privées et de musées dans toute l’Europe. Il a organisé des expositions personnelles dans des galeries d’art situées à Londres, Paris, New York et Bruxelles. Ses œuvres ont été exposées dans divers musées européens.
Jean Claude Wouters (né en 1956) est un artiste belge qui a vécu et travaillé à Bruxelles, Paris, Tokyo, Italie, Dubaï et Los Angeles. Il a étudié le dessin dès son plus jeune âge, puis le ballet, la réalisation de films et divers arts du spectacle. Wouters a toujours été très sensibilisé par la nature du corps et de l’esprit. Il travaille à l’aide de trois appareils photo analogiques : un 135, un polaroïd et un moyen format 67, et utilise des négatifs 6×7 afin d’éviter du grain photographique sur ses images. Il demande à ses sujets de faire face à une fenêtre, n’employant que la lumière naturelle pour les éclairer. Après avoir développé et imprimé cette image originale, il la rephotographie en utilisant une forte lumière du ciel qui se reflète dans l’ouverture de son objectif. Il répète ce processus plusieurs fois afin de superposer des couches de lumière, qui effacent progressivement l’apparence de la personne.
Le négatif final est imprimé dans la chambre noire sur du papier baryté mat de 80 x 100 cm, un exemplaire unique qui est ensuite traité au sélénium à des fins de conservation, une méthode similaire à celle utilisée pour préserver les photographies prises au XIXe siècle. Ce négatif est ensuite plongé dans du sable et placé dans une petite boîte en bois qui accompagne le portrait.
Hélène Damville, Paul de Pignol, Olivier de Sagazan et Cedric le Corf
Née dans une famille d’artistes en Normandie, Hélène Damville a toujours pratiqué le dessin d’après nature. Cette passion pour l’observation du vivant (animal et végétal) l’a conduite à fréquenter le Muséum d’Histoire de Paris où elle découvre Buffon et les naturalistes. Elle copie à l’envi les planches de ses maîtres, se familiarisant ainsi avec la complexité d’un squelette et de ses articulations ou bien des réseaux et ramifications du monde végétal, tous ces éléments secs qui sont à la fois l’architecture de la vie et la trace du vivant quand la vie est passée. Parallèlement à ses fréquentations assidues des salles du muséum, elle complète sa formation en suivant des cours d’anatomie artistiques et passe un Master de philosophie orientale à la Sorbonne. C’est dans cet environnement d’analyses scientifiques, philosophiques et artistiques qu’elle bâtit son corpus gravé. Le désir d’être au plus près de la matière vivante l’amène à choisir la gravure comme médium principal de ses recherches. La gravure mais plus précisément la taille directe sur métal et sur bois. C’est en effet par la ligne et un trait vigoureux que l’artiste réussit à traduire l’essence de la vie dans ses œuvres. Elle se forme au burin sur cuivre auprès d’André Bongibault, à l’atelier L’estampe de Chaville puis se perfectionne en gravure ornementale sur métal à l’école Boulle. L’humain est rarement directement représenté. Néanmoins l’artiste nous suggère sa présence par des jeux de juxtaposition de matrices, rappelant les expériences de Rodin qui aimait superposer ses sculptures dans des dispositifs ludiques et surréalistes avant la lettre. Ainsi de deux têtes de lamantins inversées, naît une troublante évocation de vanité, qui nous interroge à la fois sur notre finalité, mais également sur nos origines.
De la gravure au tatouage
Ce travail du trait dans l’épiderme du bois trouve naturellement chez Hélène Damville son prolongement dans l’art ancien du tatouage. Depuis quelques mois elle est donc entrée en apprentissage dans le salon parisien du tatoueur Alessio Pariggiano. Elle qui aime travailler la matière organique a trouvé la niche artistique qu’elle cherche depuis des années : « la peau est un magnifique support dont le volume permet au dessin de Souche vague devenir sculpture vivante ».
De 2014 à 2015, elle fut membre artiste de l’Academie de France à Madrid, Casa de Velazquez. En 2017, elle gagna le prix Jean Asselbergs, Fondation Taylor.
Paul de Pignol est né en France en 1965. Il vit et travaille à Paris. En 1984, il entre à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de peinture de Pierre Carron. Il réalise sa première sculpture « Fille au Ballon » en 1989, inspirée par les Vénus de Lucas Cranach. Peu à peu la sculpture s’impose dans son travail. À partir de 2010 le dessin prend une importance particulière lorsqu’il décide de lui consacrer un atelier spécifique à Paris. Dès lors une parenté s’instaure comme une évidence entre ces disciplines. Qu’il sculpte ou dessine, Paul de Pignol révèle un processus unique : une plongée dans la substance intime de l’être. Son travail se concentre principalement sur la figure féminine autour de thématiques universelles : la naissance, la vie, la mort. À travers l’exploration du corps féminin il interroge sa fonction, sa masse, sa composition, sa décomposition et sa présence dans un va-et-vient entre le dedans et le dehors. Les dessins de l’artiste sont le prolongement d’un travail de recherche sur les volumes où il perpétue le geste du sculpteur en posant la lumière par petites touches d’effacement de matière. Les corps ainsi révélés possèdent une présence spectrale.
Depuis 2017, et après des années d’échecs, de rejets et d’errances, Paul de Pignol trouve un langage pictural complémentaire à ses recherches. Son exposition Né du limon chez la galerie Loo & Lou en 2019 est la résultante de cette quête. Principalement orientée sur le thème du paysage, influencé par la proximité de son atelier à la forêt de Fontainebleau, l’artiste ne s’écarte pas pour autant de ses obsessions antérieures. L’idée que toute vie puisse naître de la pourriture et de la putréfaction le hante et le fascine toujours. Il en obtient des paysages organiques mouvants. On y sent la tourbe et l’humus. On est proche du Golem. Cette exposition avait réuni donc pour la première fois des dessins, des sculptures et des toiles, ce qui représente pour l’artiste, tant au niveau du sujet qu’il traite que par la multiplicité des médiums utilisés, un renouveau jouissif et fertile.
Né en 1959 à Brazzaville au Congo, Olivier de Sagazan vit et travaille à Saint-Nazaire. Biologiste de formation, il s’intéresse au vivant et cherche à établir au travers de son œuvre, une sorte de généalogie du sensible pour comprendre comment à un moment donné, la matière inerte structurée en cellules a engendré du vivant et de la sensibilité.
Depuis près de 25 ans, le travail d’Olivier de Sagazan est principalement axé sur le corps humain. En parallèle de ses créations – peintures, sculptures, installations -, Olivier de Sagazan réalise des performances, très remarquées dans le monde entier, au cours desquelles il fait de son corps le support d’un surmodelage usant de l’argile et de la peinture.
Intervenant sur son visage et son corps, au fur et à mesure d’une gestuelle chorégraphiée, il crée les conditions, d’une métamorphose radicale.
Pour la partie plastique, ses matériaux de prédilection sont l’argile et l’herbe, qu’il assemble et pétrit pour créer une matière vivante de laquelle va apparaître un monde polymorphe composé de personnages, et un bestiaire dans lequel l’humain se mêle à l’animal.
Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan. Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient.
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail. Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres. Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère. Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie, en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.
Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016 2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019. Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017. Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, El caballo en Espagne et en Belgique. Collection privée (dépôt collection Lambert).
Pour l’édition 2020 d’Art Paris, la Loo & Lou Gallery offre un regard sur une scène française, fidèle à sa
ligne artistique, avec quatre artistes : Pierre-Édouard, Cédric Le Corf, Hélène Damville et Paul de Pignol.
Si les matériaux et pratiques diffèrent, peintures, dessins, sculptures ou encore gravures, le dialogue de
ces plasticiens de générations différentes, d’origine française ou résidant dans l’hexagone, s’articule
autour d’une thématique commune, celle du paysage et d’une certaine fascination pour la transcription
du vivant.
Vous pouvez réaliser une visite virtuelle de la foire en cliquant ici.
Cedric Le Corf est né en 1985 à Bühl, près de Baden-Baden (Allemagne), il vit et travaille en Bretagne, dans le Morbihan. Diplômé en 2009 avec les félicitations du jury et mention de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient.
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de son travail.
Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue telles des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.
Se servant de cette métaphore, il emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotule en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale. Il oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.
Imprégné de l’héritage rhénan et armoricain, confronté au pathos de Grünewald, de Baldung Grien, des pendus « Des misères de la guerre » de Jacques Callot à « l’Ankou », des danses macabres de Kernascléden où l’animé et l’inanimé se côtoient, jusqu’à l’horreur des charniers de Sobibor, il essaie, en s’attachant au motif, de faire sourdre de sa substance la sculpture, la peinture ou la gravure que le sujet recèle.
Il a fait plusieurs résidences d’artistes, la Fondation Dufraine à Chars, Académie des Beaux-Arts 2016-2018, la Résidence Spitzberg Expédition 2017, Membre de la Casa Velasquez à Madrid 2018-2019, la Fondation Miro à Palma de Majorque 2019. Il a reçu le Prix Georges Coulon (sculpture) de l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts en 2017.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe en France, en Allemagne, en Espagne et en Belgique.
Collection privée (dépôt collection Lambert)
Cedric Le Corf est représenté par Loo and Lou Gallery, Paris.
Née dans une famille d’artistes en Normandie, Hélène Damville a toujours pratiqué le dessin d’après nature. Cette passion pour l’observation du vivant (animal et végétal) l’a conduite à fréquenter le Muséum d’Histoire de Paris où elle découvre Buffon et les naturalistes. Elle copie à l’envi les planches de ses maîtres, se familiarisant ainsi avec la complexité d’un squelette et de ses articulations ou bien des réseaux et ramifications du monde végétal, tous ces éléments secs qui sont à la fois l’architecture de la vie et la trace du vivant quand la vie est passée. Parallèlement à ses fréquentations assidues des salles du muséum, elle complète sa formation en suivant des cours d’anatomie artistiques et passe un Master de philosophie orientale à la Sorbonne.
C’est dans cet environnement d’analyses scientifiques, philosophiques et artistiques qu’elle bâtit son corpus gravé.
Le désir d’être au plus près de la matière vivante l’amène à choisir la gravure comme médium principal de ses recherches. La gravure mais plus précisément la taille directe sur métal et sur bois. C’est en effet par la ligne et un trait vigoureux qu’Hélène réussit à traduire l’essence de la vie dans ses œuvres. Elle se forme au burin sur cuivre auprès d’André Bongibault, à l’atelier L’estampe de Chaville puis se perfectionne en gravure ornementale sur métal à l’école Boulle. André Bongibault décelant ses qualités lui propose une résidence en Chine où elle découvre la gravure sur bois en taille d’épargne. Cette technique lui permet d’appréhender les grands formats et de laisser libre cours à la virtuosité de son tracé dans une relation intime et directe avec le bois. Elle incise au burin et à la gouge l’épiderme de la matrice avec une précision chirurgicale, qu’elle anime d’un trait libre et vigoureux, d’où émane l’énergie du vivant. Ce travail à la jonction de la gravure et de la sculpture correspond parfaitement à l’artiste qui s’absorbe corps et âme, dans ce long processus de transformation de la matière organique. Hélène Damville inverse la hiérarchie entre matrice et estampe. Ici, l’estampe est le témoin de la matrice, non plus sa finalité. D’ailleurs l’artiste confie ne plus être dans la notion de multiple et tend plutôt à faire des tirages uniques, voire des séries de deux ou trois exemplaires. En revanche, à côté de ses estampes, elle propose à notre regard ses magnifiques bois gravés rejoignant ainsi les artistes de la préhistoire dont la finalité de l’œuvre était l’objet gravé.
L’humain est rarement directement représenté. Néanmoins l’artiste nous suggère sa présence par des jeux de juxtaposition de matrices, rappelant les expériences de Rodin qui aimait superposer ses sculptures dans des dispositifs ludiques et surréalistes avant la lettre. Ainsi de deux têtes de lamantins inversées, naît une troublante évocation de vanité, qui nous interroge à la fois sur note finalité, mais également sur nos origines.
De la gravure au tatouage
Ce travail du trait dans l’épiderme du bois trouve naturellement chez Hélène Damville son prolongement dans l’art ancien du tatouage. Depuis quelques mois elle est donc entrée en apprentissage dans le salon parisien du tatoueur Alessio Pariggiano. Elle qui aime travailler la matière organique a trouvé la niche artistique qu’elle cherche depuis des années : « la peau est un magnifique support dont le volume permet au dessin de devenir sculpture vivante »
Pierre-Edouard naît en 1959.
Sa première série de dessins voit le jour au début des années 80 et sera montrée par Claude Bernard à Paris . C’est la série des « hommes à terre ». Une vision qui appréhende tout forme sous l’angle d’un modelé ininterrompu, utilisation de l’ombre quasi musicale. Puis viendront les tableaux montrés par Claude Bernard en 1989, développement du thème des « hommes à terre » et « des personnages à l’échelle ». On assiste ici à une sorte de déconstruction de la figure – l’image est désormais lacunaire. Au début des années 90, il aborde dans une série de sculptures le thème des femmes en apesanteur qui seront montrées en 1994. Ce thème du corps dans l’horizontalité et l’apesanteur va littéralement dévorer son travail.
En 2004, lauréat du 1er Prix de la Fondation Prince Pierre de Monaco, une exposition suivra l’année suivante à la Principauté. Il est élu en 2010 membre de l’Académie des Beaux-Arts de l’ Institut de France.
Il collabore avec la Galerie « Ditesheim & Mafféï fine Arts » (Suisse) (www.galerieditesheim.ch/galerie/) qui fera une exposition en 2011 et le montre régulièrement dans les foires et salons.
Il renoue en 2009 avec la peinture. Les œuvres sont parallèles aux sculptures, mais les formats s’agrandissent. Pierre-Edouard s’aventure dans un nouvel espace. Malgré l’essence non-figurative de ces œuvres, il ne cesse de creuser ce thème d’un corps en suspens. Corps humain qui s’apparente à un gigantesque cachalot.
L’ensemble du travail de Pierre-Edouard est une articulation des plans de l’espace en une modulation sans début ni fin . C’est une œuvre en suspens qui interroge la monumentalité de la forme.
Il publie en 2013 le livre « Baleines et Déesses » aux Editions « William Blake and Co » . Monographie de son œuvre gravé dont il écrit le texte.
Ses œuvres se trouvent dans des collections privées en France, Suisse, Belgique et Etats-Unis.
The Louis-Dreyfus Family Collection (www.ld-collection.org/ ) possède un grand nombre de dessins, peintures et sculptures.
Paul de Pignol est né en France en 1965. Il vit et travaille à Paris.
En 1984, il entre à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de peinture de Pierre Carron.
Il réalise sa première sculpture « Fille au Ballon » en 1989, inspirée par les Vénus de Lucas Cranach. Peu à peu la sculpture s’impose dans son travail.
À partir de 2010 le dessin prend une importance particulière lorsqu’il décide de lui consacrer un atelier spécifique à Paris. Dès lors une parenté s’instaure comme une évidence entre ces disciplines. Qu’il sculpte ou dessine, Paul de Pignol révèle un processus unique : une plongée dans la substance intime de l’être. Son travail se concentre principalement sur la figure féminine autour de thématiques universelles : la naissance, la vie, la mort.
À travers l’exploration du corps féminin il interroge sa fonction, sa masse, sa composition, sa décomposition et sa présence dans un va-et-vient entre le dedans et le dehors.
Les dessins de l’artiste sont le prolongement d’un travail de recherche sur les volumes où il perpétue le geste du sculpteur en posant la lumière par petites touches d’effacement de matière. Les corps ainsi révélés possèdent une présence spectrale.
Depuis 2017, et après des années d’échecs, de rejets et d’errances, Paul de Pignol trouve un langage pictural complémentaire à ses recherches. Cette nouvelle exposition « Né du limon » est la résultante de cette quête. Principalement orientée sur le thème du paysage, influencé par la proximité de son atelier à la forêt de Fontainebleau, l’artiste ne s’écarte pas pour autant de ses obsessions antérieures. L’idée que toute vie puisse naître de la pourriture et de la putréfaction le hantent et le fascine toujours. Il en obtient des paysages organiques mouvants. On y sent la tourbe et l’humus. On est proche du Golem. Cette exposition réunira donc pour la première fois des dessins, des sculptures et des toiles, ce qui représente pour l’artiste, tant au niveau du sujet qu’il traite que par la multiplicité des médiums utilisés, un renouveau jouissif et fertile.
Amélie Ducommun est une artiste franco-Suisse née en 1983, diplômée des Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD)). Elle a également fait l’Ecole des Beaux-Arts de Barcelone et les Beaux-Arts de Lyon. Pendant deux ans elle est membre de la Casa de Velazquez (2009-2011), actuellement elle travaille toujours en Espagne, à Barcelone
Amélie Ducommun a participé à de nombreuses expositions collectives et individuelle en France et à l’étranger. De plus, elle a participé à de nombreuses foires d’art contemporain. Son travail figure dans des collections privées comme des collections publiques : la Fondation Miro, la Casa de Velazquez…
L’artiste s’intéresse par-dessus tout à la nature et à la relation qu’elle entretient avec elle. En effet, l’origine de son travail est un questionnement sur la mémoire et la perception d’un que l’on a d’un paysage des éléments naturels qui s’y côtoient. Amélie Ducommun cherche à capter la lumière et l’impression frontale donnée au paysage dans son œuvre.
Durant la dernière décennie, elle s’est inspirée des paysages de la côte atlantique française, en se focalisant sur l’image de l’eau et du monde aquatique. La mémoire de l’eau est traduite dans son œuvre grâce à l’abandon d’empreinte sur la toile.
Amélie Ducommun a passé toute sa vie entre la France et l’Espagne, ce sont ces paysages montagneux et marins que l’on retrouve dans ses toiles.
Récemment elle a réalisé le projet « Walking in Memories », une installation totale : les œuvres y sont suspendues aux murs, suspendues parfois à la manière de « Kakemono », mais aussi des œuvres montrés directement au sol. Cette scénographie invite les spectateurs à s’immiscer totalement dans l’univers d’Amélie Ducommun
Son métissage culturel, élément constitutif de son travail, s’est forgé grâce à de nombreux voyages et séjours à l’étranger, en Afrique, Europe et aux États-Unis. Ses installations témoignent de ce nomadisme existentiel : ses gestes sont le résultat de son parcours.
Elle a participé en 2016 à la Biennale de Marrakech, durant laquelle elle a exposé au Musée de la Palmeraie, pour la première fois, ses installations en papier hydrofuge sur laiton gainé.
Ses créations sont souvent retro éclairées et parfois complétées par du son.
Le matériau utilisé, le papier japonais blanc, suggère l’éphémère et la fragilité, mais aussi une forme d’évanescence soulignée par leur apparente lévitation.
Les sculptures de Flo Arnold flottent ainsi dans des espaces qui ouvrent à la pensée, à la spiritualité, au voyage intérieur.
Citoyenne du monde, elle nourrit de manière métaphorique ses sculptures de ses rencontres.
Flo Arnold est née en France et a grandit au Maroc, à Casablanca. Elle a eu de nombreuses expositions individuelles en France et à l’étranger, notamment à la Biennale de Marrakech en 2014 et en 2016 ; à la Loo & Lou Gallery à Paris en 2018. Elle a aussi montré ses oeuvres lors d’expositions collectives, à la Fondation Pierre Berger et à l’Institut du Monde Arabe en 2013 ; au Musée de la Palmeraie, à Marrakech, en 2014 ; à l’Institut Bernard Magrez, à Bordeaux, en 2017, entre autres.
Actuellement elle vit et travaille entre le Maroc et la France.
Louise Frydman est une artiste française née à Paris en 1989.
Elle est diplômée de l’école d’art L’ESAG-Penninghen en 2012 et étudie la photographie à l’International Center of Photography de New-York. Elle vit et travaille en Bourgogne.
Louise Frydman a commencé par composer des œuvres en papier blanc légères et délicates puis, en 2015, se tourne vers la céramique et crée alors sa pièce monumentale « La Fée des Pétales » qui sera suspendue dans la cour de l’Hôtel de Croisilles, à Paris. Elle conservera dans son traitement de la céramique la matité blanche du papier ainsi que la finesse de la matière. Ses sculptures, miroirs ou installations mobiles, inspirées des formes de la nature, jouent avec la lumière et le mouvement.
Toujours la même année, en 2015, sa rencontre avec le céramiste Jean-François Reboul lui permet d’approfondir son apprentissage et d’affirmer sa démarche artistique.
En 2017 et 2019, l’artiste participe à la biennale Révélations qui se tient au Grand Palais. Elle collabore aujourd’hui avec des maisons de luxe telles que Hermès, ou Yiqing Yin Haute couture et diffuse également ses sculptures auprès de décorateurs tels que Minassian Chahan.
En juin 2019, Louise Frydman se voit remettre le Prix « 1 immeuble, 1’oeuvre » par le Ministre de la Culture Franck Riester, pour sa collaboration avec Vinci Immobilier.
Son travail a également été sélectionné au Concours International ICAA Blanc de Chine à l’occasion de l’exposition du même nom à Beijing en août 2019.
Depuis 2015, ses sculptures sont présentées au showroom du designer Philippe Hurel à Paris et à la galerie parisienne Amélie Maison d’Art.
La galerie Loo & Lou a présenté pour la première fois les œuvres de Louise Frydman à la Foire d’art JustLX à Lisbonne en mai 2019. Pour cette seconde collaboration avec Loo & Lou, l’artiste a été invitée à investir l’espace de l’Atelier, avec une proposition qui s’inscrit entre installation et exposition.
Dan Barichasse est né à Casablanca, au Maroc, en 1949. Il vit et travaille à Paris. Son œuvre picturale s’amorce dès 1976. D’expression minimale et formelle à ses débuts, sa peinture évolue, prend corps, intègre le motif et tente de redéfinir le paysage selon une approche contemporaine. Progressivement, les thématiques de la mémoire et du temps, de la création et des engendrements se nouent dans des cycles qui vont imprimer à son œuvre permanence et mutation. Les séries « Au commencement », « Passages », « Figures aux sources », « Déluges » illustrent cette période. Un langage pictural proche de la poésie prend forme. Aujourd’hui encore, cette expression laisse affleurer les figures et les évocations du minéral, du végétal, de l’animal et de l’humain. Ce travail questionne les processus de mutation de la matière qui, de recomposition en décomposition, se réduit à l’état de poussière et qui, régressant jusqu’à la genèse primordiale des formes, s’épure en spiritualité (comme dans les séries « Poussières d’ombres », « Peintures pauvres », « Buisson ardent »). Une extrême fluidité caractérise ces œuvres où l’éphémère, l’ombre, la poussière et le feu font pacte avec l’inépuisable et vigoureuse insistance des formes, comme dans les séries « Éternel éphémère », « Âmes errantes » et « Tondos ». Les œuvres de Dan Barichasse ont fait l’objet d’acquisitions du Fonds National d’Art Contemporain, des collections de la Ville de Paris, et d’expositions en France et à l’étranger, notamment en Belgique, en Espagne, en Israël et au Québec, à l’occasion d’une trentaine d’expositions solos et de nombreuses expositions de groupe.
ARTISTES DE LA
CASA DE VELÁZQUEZ 2019-2020
En septembre 2019, les 15 artistes de la 90e promotion de l’Académie de France à Madrid ont investi les ateliers de la Casa de Velázquez. À travers le suivi de leur résidence de création, on a donc pu assister à la naissance d’œuvres inédites, en lien avec le projet que chacun des résidents s’était proposé comme fil rouge de son année en Espagne. Déjà naissaient les premières lignes de force d’un travail en devenir qui, de mois en mois, prenait corps, évoluait, mutait peut-être. Ils ont invité Claire PERESSOTTI – autrice et lauréate du Prix de Madrid 2019 – à les accompagner dans l’aventure à travers un texte qu’elle a créé tout spécialement pour eux, inspirée par la conception de l’exposition.
Hybride et multiple, l’AT3LI3R V3LÁZQU3Z est avant tout une expérimentation curatoriale de la main même des artistes. En déplaçant le processus de création de Madrid à Paris, de la Casa de Velázquez à l’Atelier de la Galerie Loo&Lou, c’est bien au cœur d’un work in progress, aux lignes mouvantes, que les artistes nous ont proposé de nous immerger. Puisant son inspiration première dans l’Atelier rouge de Matisse, le concept central de l’exposition établissait un jeu de miroir entre espace de création et espace de monstration. Les œuvres s’entremêlaient à des objets de natures diverses, comme autant d’éléments transitionnels entre l’acte de créer et celui d’exposer. En levant le voile sur ce qui d’ordinaire se joue dans l’intimité de l’atelier, l’exposition nous invitait à une plongée au cœur du processus artistique en nous donnant un aperçu vivant du travail en résidence.
Visible du 17 au 31 janvier 2020 à l’Atelier de la Galerie Loo&Lou (Paris, 3ème), l’AT3LI3R V3LÁZQU3Z était également l’occasion d’une synergie nouvelle avec un lieu qui, comme la Casa de Velázquez, se veut incubateur de pratiques novatrices et laboratoire de création. Car si le soutien aux artistes passe évidemment par un accompagnement au quotidien, il repose aussi sur le tissage de collaborations de qualité qui, d’année en année, viennent construire un réseau de diffusion solide et engagé en faveur de la jeune création contemporaine.
THOMAS ANDREA BARBEY (dessin), JONATHAN BELL (composition musicale), PIERRE BELLOT (peinture), MARINE DE CONTES (cinéma), HUGO DEVERCHÈRE (sculpture), CLÉMENT FOURMENT (gravure), ÉTIENNE HAAN (composition musicale), SARA KAMALVAND (architecture), LETICIA MARTÍNEZ PÉREZ (arts plastiques), BENJAMIN MOULY (photographie), FRANCISCO RODRÍGUEZ TEARE (vidéo), GUILLAUME VALENTI (peinture), KEKE VILABELDA (arts plastiques), JUSTIN WEILER (peinture), KATARZYNA WIESIOLEK (dessin)
Depuis ses premiers tableaux composés de mortiers colorés intégrant des collages de ses propres photographies jusqu’à ses récentes tapisseries, Aurélia Jaubert a été fascinée par la métamorphose des images, leur passage d’un support à un autre, les illusions qu’elles engendrent.
Elle a progressivement quitté la surface traditionnelle du tableau pour des compositions hétérogènes, sortes de mélange utopique pour réfléchir les crises historiques de la représentation.
Elle privilégie le mélange, le détournement : peinture, textile, photographie, image numérique, collage, couture, sculpture, son, musique, lumières trouvent chez Aurélia Jaubert une légitimité originale à être empruntés et montés… Anoblir les restes, s’intéresser aux moindres manifestations de la nature (reflets, bulles, ombres, traces…) et les réinsérer dans un cycle de métamorphoses qui efface la valeur d’usage et réinstaure une inattendue valeur esthétique, autant de gestes d’une collectionneuse que ceux d’une artiste qui reste toujours fidèle à l’image.
Rêver sur le destin fantastique des petits accidents ou objets de la vie quotidienne, bavures, taches, coulures, débris colorés, bandes magnétiques déclassées, vieilles bouées de piscine, échantillons de tissus… Autant de ruines modernes à partir desquelles Aurélia Jaubert, herboriste du bitume, tente de réinventer des images élégantes, étonnantes, saugrenues, inédites.
—Dominique Païni, Critique et commissaire d’expositions indépendant, Directeur du Centre Pompidou (2000-2005), Directeur de la Cinémathèque française (1990-2000)
Expositions collectives (sélection) :
2022 La Ronde, Musée des Antiquités et Musée de l’éducation, Rouen
Mon voyage à travers les tapisseries de 1520 à 2020, Galerie Jabert, Aubusson
2021 L’Assemblage, une pratique médiumnique, Le 19 – Centre régional d’art contemporain, Montbéliard
Musée TAMAT, Tournai, Belgique
Musée d’art et d’industrie, La Piscine, Roubaix
Louise Frydman est une artiste française née en 1989 à Paris.
Elle est diplômée de l’école d’art L’ESAG-Penninghen en 2012 et étudie la photographie à l’International Center of Photography de New-York. Son atelier est installé en Bourgogne depuis 2015. Louise commence par composer des œuvres en papier blanc légères et délicates puis se tourne vers la céramique en 2015 lorsqu’elle crée sa pièce monumentale « La Fée des Pétales » suspendue dans la cour de l’Hôtel de Croisilles, à Paris.
Elle conservera dans son traitement de la céramique la matité blanche du papier ainsi que la finesse de la matière. Ses sculptures, ou installations, inspirées des formes de la nature, jouent avec la lumière et le mouvement. Sa rencontre avec le céramiste Jean-François Reboul en 2015 lui permet d’approfondir son apprentissage et de s’affirmer dans sa démarche artistique. Elle expose son travail en 2017 et 2019 à la biennale Révélations au Grand Palais, à Paris. Louise collabore aujourd’hui avec des maisons de luxe et travaille avec des architectes renommés à travers le monde. En juin 2019, Louise Frydman se voit remettre le Prix « 1 immeuble, 1 œuvre » par le Ministre de la Culture Franck Riester, pour sa collaboration avec Vinci Immobilier. Son travail a également été sélectionné au Concours International ICAA Blanc de Chine dont l’exposition a eu lieu à Beijing en août 2019.
Depuis 2015 la galerie parisienne Amélie Maison d’Art représente son travail. La galerie Loo & Lou a exposé ses œuvres au salon JustLX à Lisbonne en mai 2019 et JustMad à Madrid en 2020. C’est dans ce contexte qu’elle remporte le prix Résidence Arvore qui lui permet de faire une résidence donnant lieu à une exposition à Porto. Nous avons présenté en 2021 la seconde exposition personnelle de Louise Frydman Céramique Contemporaine dans notre espace avenue George V.
Benoît Luyckx est un artiste contemporain français né en 1955. Diplômé de l’École Boulle en 1976, il continue ensuite ses études aux Beaux-arts de Paris, avant de se consacrer pleinement à la sculpture, allant dès lors de carrières en carrières. Il y découvre ainsi le fameux marbre de Carrare en Italie, ou encore celui de Belgique.
Benoît Luyckx transpose ses pensées dans le minéral (les pierres et les marbres) qu’il sculpte en taille directe sans assistant et sans aide numérique. S’inspirant de grands thèmes universels tels l’infini, la modernité, la nature ou le corps, il va au-delà de la matérialité, évoluant en permanence entre le figuratif et l’abstraction. L’artiste porte un grand intérêt au mouvement et particulièrement à la dynamique de ses sculptures qui malgré leur matériau, impriment une impression de légèreté chez celui qui les contemple. Il exprime le regard qu’il porte sur la nature dans une dualité rendue par le contraste des matières brutes, striées, polies… Ses voyages aux Etats-Unis dans les années 1980 l’ont beaucoup inspiré dans son interprétation de la modernité. Suivant les époques de son parcours, ses œuvres sont modernistes, architecturales, spiralées, végétales ou organiques…
Il a œuvré entre autres pour Hermès, le siège social de Chanel à Neuilly sur-Seine, le Palais de Justice d’Evreux, l’Ambassade de France à Phnom Penh (Cambodge), Moët & Chandon, HSBC, Vinci, Eiffage, en collaboration avec les architectes Paul Chemetov, Adrien Fainsilber, Jean-Pierre Lott, Pierre-Yves Rochon, Philippe Starck, Juan Trindade et l’agence Pinto.
Benoît Luyckx expose dans différentes galeries en Europe et a exposé à plusieurs reprises aux Etats-Unis. Son œuvre est présentée dans d’importantes collections particulières et Fondations.
02.05 – 31.05.2017
À l’occasion de l’année France-Colombie 2017, le Musée International de l’Émeraude accueillera, du 02.05.17 au 31.05.17, URPFLANZE une exposition de l’artiste française Dominique Lacloche. Après GURU, qui s’est tenue en septembre 2015 dans ses espaces du Haut Marais et de l’avenue George V, c’est la deuxième collaboration avec l’artiste. Cette nouvelle exposition s’inscrit pour la première fois dans le cadre de la programmation Hors les Murs.
La galerie Loo & Lou, qui fêtera ses 2 ans en juin prochain, continue ainsi son développement avec l’objectif de poursuivre son engagement auprès des artistes qu’elle défend depuis sa création.
« Je commence à prendre conscience de la forme essentielle avec laquelle la nature joue toujours, et dont elle produit sa grande variété. »
Johann Wolfgang Von Goethe
Peu de temps avant que Johann Wolfgang Von Goethe ait publié « The Metamorphosis of Plants » en 1790, il s’engage dans un échange épistolaire avec Charlotte Von Stein dans lequel il décrit la plante archétype, ou l’Urpflänze.
C’est devenu le travail fondamental de Dominique Lacloche et l’Urpflänze de Goethe vient lui confirmer une intuition déjà présente. L’idée qu’un organisme, par métamorphose, soit capable d’adopter toutes les formes que notre imagination puisse invoquer l’intéresse. Pour le Musée International de l’Émeraude, l’artiste propose une mise en scène imposante de ce rhizome jurassique, découpant l’espace d’exposition en un labyrinthe de fractales géantes, confrontant le spectateur au monumental ainsi qu’au détail de la fibre. Travaillant de telle façon que la matière photographique et la matière organique fusionnent avec l’épiderme, Dominique Lacloche a créé un nouveau type d’objet vivant.
Ce sont des chimères qui sont données à voir au visiteur lors de son entrée dans la salle d’exposition.